Signe des temps, c’est en privilégiant un format court actuellement en vogue, l’EP, que les Canadiens ont décidé de commercialiser leur nouvel effort. Ce dernier se compose de deux disques, une partie 1 et une partie 2, contenant respectivement, 6 et 7 chansons, soit 13 compositions au total, le compte est bon, nous avons bel et bien un nouvel album entre les mains ! Point d’erreur possible, la chose a beau s’appeler « Easy Listening », nous sommes éloignés au possible de la variété 60s/70s. The Dead South reste fidèle à son idiome fétiche, le bluegrass (pour rappel, la country des collines jouée exclusivement sur des instruments à cordes, sans batterie ni harmonica par exemple). Un genre codifié à l’extrême, très ancré dans la ruralité étasunienne, à laquelle le groupe canadien est étranger (bien que proche géographiquement) et qu’ils ont, jusqu’ici, adapté à leur goût en le teintant de rock’n’roll. Ainsi, le premier disque, concentré sur les reprises de classiques du genre, offre une surprise de taille en respectant à la lettre la tradition. Banjo, contrebasse, mandoline, guitare acoustique et violons sont de sortie pour une virée de haute volée, voire une cavalcade vu le tempo rapide imposé, dans les grands espaces. C’est à la fois aéré, la musique respire le vent des collines, et dépaysant, tant la musique est propre à nourrir les rêves de voyages. Le deuxième EP, est en revanche beaucoup plus proche du son typique des Dead South, plus rock’n’roll, le battement rythmique est plus lourd, l’attaque franche des cordes rapproche le quatuor de la scène punk (« Chop Suey »). Le choix des reprises est à l’avenant, concentré sur des titres pop/rock, la plus marquante du lot reste « People are Strange » (The Doors). Les deux EP sont complémentaires et s’emboîtent naturellement l’un dans l’autre. L’ensemble offre une vue panoramique du talent du groupe canadien.
En concert le 11 avril à Paris (La Cigale)
https://www.facebook.com/TheDeadSouth
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