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jeudi 6 avril 2023

Nick Waterhouse : « The Fooler »

 


Dix ans après son apparition sur nos platines, le Californien continue de nous charmer l’oreille alors que sors son sixième album studio. Thuriféraire d’un songwriting soul élégant et raffiné, au charme rétro indéniable, Nick Waterhouse n’a pas effectué sa révolution copernicienne avec ce nouvel effort. Néanmoins une note mélancolique, voire désenchantée, fait son apparition rendant cette nouvelle collection de chansons un peu plus amère qu’à l’accoutumée (« The Fooler », « Are you hurting »). Toujours fasciné par un passé qu’il n’a pas connu, entre les années 1950 et 1960, Nick Waterhouse prends également, un peu, ses distances par rapport à la soul. Voix traînante, prédominance de la guitare acoustique, ce nouveau disque est à rapprocher de la pop rétro, avec de charmantes harmonies vocales pour agrémenter les chœurs. Il n’en reste pas moins que la qualité d’écriture, superlative, ainsi que le soin maniaque porté à la production suffisent pour que ce nouvel effort, aux allures de classique instantané et intemporel, séduise durablement l’auditeur. Une réussite.

En concert le 25 avril (La Boule Noire)

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vendredi 14 mai 2021

Nick Waterhouse : « Promenade Blue »

 


Au fil des albums, cinq à ce jour plus un enregistrement live, Nick Waterhouse s’est imposé comme un des plus surs représentant de ce courant soul, rétro et nostalgique. A l’opposé de ses confrères œuvrant sur des labels de Brooklyn, Waterhouse le Californien s’illustre dans un genre élégant et raffiné dont les racines se trouvent autant dans la pop des années 1950 que dans le doo-wop. Ce nouvel effort ne contredira pas l’assertion : la rythmique est appuyée par un sens du swing qui fait tâche (« Vincentine », "B. Santa Ana, 1986") et est contrebalancée par des arrangements riches et soyeux, de cordes ou de cuivres accentuant le groove. Le terrain est ainsi balisé pour que le jeu de guitare bluesy de Waterhouse s’exprime à plein (« Very Blue »). Enfin il n’est point de disque soul retro digne de ce nom sans chœurs et harmonies vocales dignes de ce nom, ce que ce nouvel album se fait fort de remettre au goût du jour par le biais de divines interventions tant masculines (« Medicine ») que féminines (« The Spanish Look »). Ce dernier aspect est particulièrement appréciable tant il semblait tombé en désuétude ces derniers temps. Ainsi, ce nouvel effort se révèle solide et de haute tenue (comme d’habitude avec Nick Waterhouse) même si, avouons-le, l’ensemble n’est pas aussi impressionnant et abouti que son formidable disque éponyme sorti il y a deux ans.

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dimanche 31 mars 2019

Nick Waterhouse, Petit Bain, 24/03/2019.


Il se dégage de la musique de Nick Waterhouse quelque chose d'élégant qui tient du sens de l'épure. La capacité à en dire finalement beaucoup en utilisant peu de notes, chacune d'entre elle ayant un sens profond, et donnant beaucoup de poids au silence qui l'entoure. La démarche fait sens sur scène où le musicien prend tout son temps avant que la machine ne s'emballe brusquement, comme le démontre le début du concert du soir. Du 20ème siècle, des années 50 et 60, Waterhouse a hérité du groove, du swing, sa musique ayant connu plusieurs incarnations entre soul, ryhthm and blues et jazz tout en maintenant intacte une flamme guitaristique héritée du rock'n'roll. En concert, la chose est proprement emballante et donne des fourmis dans les jambes en dépit du flegme affiché par le chanteur/guitariste. Entouré de ses cinq musiciens (orgue, batterie, basse, saxophone et chanteuse au timbre magnifique pour les chœurs) Waterhouse a délivré une performance en forme de voyage dans le temps, dépassant totalement le côté rétro (tout en l'incarnant parfaitement) pour atteindre un statut d'intemporel où chaque titre donne l'impression d'être un classique immédiat et/ou oublié. Le public, nombreux, le Petit Bain est plein comme un œuf, ne s'y est pas trompé couvrant le groupe d'un tonnerre d'applaudissement recouvrant parfois totalement les instruments. Magnifique soirée. 

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dimanche 18 septembre 2016

Nick Waterhouse : « Never Twice »



Le titre « Never twice » peut laisser supposer que Nick Waterhouse est décidé à ne jamais refaire deux fois le même album. Pour autant, ce troisième effort ne déstabilisera pas les fans de Nick. On pourrait même parler de retour aux sources, ce nouvel album marquant les retrouvailles avec Michael McHugh, le producteur de ses débuts. Toujours fidèle à ce son vintage qu'il aime tant, ce nouveau disque marque cependant une nouvelle étape dans la carrière de Nick Waterhouse, creusant encore un peu plus profondément le sillon rétro. Délaissant (un peu) la soul et le rhythm n'blues de ses débuts (« The Old Place »), Waterhouse élargit son spectre sur ce nouveau disque s'ouvrant à de nouvelles inspirations venues du jazz (on note les participations du flûtiste Bob Kenmotsu et du saxophoniste Ralph Carney) ; de l'art d'innover en restant fidèle à soi-même. Ludique, l'album multiplie les clins d’œil (« It's time » rappelle « Love letters » de Metronomy, « Tracy » sonnant comme du Ray Charles). Le résultat est somptueux, très riche (à l'image des huit minutes aventureuses de « Stanyan Street », l'instrumental « Lucky Once »), et pratique un swing ouaté, nourri aux percussions latines, avec élégance. Un album nocturne, idéal pour les longues soirées de l'hiver…
Sortie le 30 septembre


lundi 9 juillet 2012

Nick Waterhouse, le nouveau casino, 3 juillet 2012.




Super star en devenir, Nick Waterhouse nous a rendu visite la semaine dernière pour son premier concert public dans la capitale. Se décrivant lui-même comme « A country boy from southern California », Nick Waterhouse était particulièrement attendu sur la foi d’un excellent album « Time is all gone » (à peu près ce qui s’est fait de mieux cette année en matière de R n’B vintage), c’est aussi un talent protéiforme à la fois musicien, auteur compositeur et producteur. A l’instar d’un Eli « Paperboy » Reed ou de l’ensemble des artistes du label Daptone, Nick Waterhouse excelle dans un mélange de soul music et de rhythm n’blues à l’ancienne, genre qu’il interprète avec conviction. Musicalement la formule est rodée à la perfection, beaucoup de basse, de l’orgue, des cuivres et de superbes cœurs féminins. Nick assurant pour sa part les guitares. Le groove est minimal, surtout basé sur les basses, le batteur swinguant avec force tout en évitant les démonstrations par trop superfétatoires. Ne vous fiez pas aux allures de gringalet nerd, demi-sosie de Buddy Holly de Nick Waterhouse, ce type possède un coffre impressionnant, capable de pousser sa voix très loin. Vu l’engouement actuel autour du groove vintage, Nick Waterhouse devrait logiquement remporter un grand succès auprès du public dans les mois à venir. C’est tout le mal que l’on lui souhaite…  
www.nickwaterhouse.com