C’est depuis Paris où elles ont élu domicile que Johannah Cantwell Kisilak (la blonde) et Laura Woody (la brune), alias The Barettes, orchestrent un revival frais et sexy qui depuis ne cesse de se répandre en ville. Depuis cette interview, on a appris que le duo a trouvé le financement lui permettant de finir l’enregistrement de son premier album (qui contiendra un titre en français) dont la sortie est prévue pour cette année. C’est au lendemain d’un concert un peu difficile que l’on s’est vus, l’occasion d’évoquer les difficultés de la vie d’artiste, leur rapport aux Etats-Unis et le mal du pays… Rencontre avec Lo et Jo !
D’où venez vous et quand êtes-vous arrivées en France ?
Johannah Cantwell Kisilac : Je viens de New York et je suis ici depuis 8 ans, peut-être plus, je ne sais plus trop. Ca fait longtemps…
Laura Woody : Je suis d’Indianapolis et cela fait un peu plus de six ans pour moi.
Quand vous viviez aux Etats-Unis, connaissiez-vous la scène française où la chanson française en général ?
LW : Pas vraiment en fait. Je connaissais Nouvelle Vague…
JC : Je ne pense pas qu’ils soient français…
LW : Well, elle n’est pas anglaise…
JC : Le seul que je connaissais c’était St Germain.
LW : On ne connaît que l’électro pop.
JC : C’est la scène électro qui a le plus d’influence aux Etats-Unis…
Probablement par ce qu’il n’y a pas de paroles…
JC : Oui mais il y a d’autres influences Edith Piaf, Brassens, Jacques Brel, mais tout cela ne faisait pas partie de notre quotidien. C’est en arrivant ici que l’on a appris à apprécier.
Pourquoi avoir choisi la France ?
LW : Je suis venu étudier le théâtre à l’école Jacques Lecoq. J’ai déménagé pour les études et après je suis resté pour les Barettes.
JC : J’ai déménagé par amour. L’idée est très belle, mais cela n’a pas fonctionné. A l’époque j’étais chanteuse d’opéra, j’étudiais l’opéra et le cabaret. Mon petit ami de l’époque, également chanteur d’opéra, était français. C’est pour ça que l’on a déménagé en France. On avait un appartement gratuit, celui de sa famille. Je travaillais quelque chose comme 80 heures par semaines dans l’édition à New York City. J’en avais marre. Pourquoi ne pas déménager en France et poursuivre nos rêves d’artistes ? Un an plus tard on s’est séparés. Mais je suis restée par ce qu’entre-temps je suis tombé en amour avec Paris.
LW : J’ai décidé de rester par ce que je n’arrêtais pas de prendre du poids à Los Angeles.
Vous ne vous connaissiez pas aux Etats-Unis et vous avez commencé le groupe ici ?
The Barettes (en chœur) : Ouais !
Décrivez-moi un peu votre son ?
LW : C’est très poppy. On a ajouté beaucoup de claviers, c’est beaucoup plus soul maintenant.
JC : C’est très difficile pour moi de dire que l’on fait de la soul. Il y a de la Motown bien sur mais aussi cette dynamique des girls group de la fin des années 50 et des années 60. Dans le fond on est un girl group pop.
LW : On a commencé comme un duo folk, juste nos voix, deux guitares et des harmonies vocales. On était plus proche de Crosby, Stills & Nash que de Simon and Garfunkel. Mais en France, les chanteurs folk doivent avoir une voix un peu cassée. Et cela ne fonctionnait ni pour nous ni pour les labels. Nos voix étaient presque trop propres. Notre nouveau son convient beaucoup mieux à notre façon de chanter.
JC : Oui parce que nous, on chante vraiment…
Oui, je sais…
JC (rires) : C’est rigolo parce qu’ici en France, dans le folk tout est accès sur les mots, le texte et c’est toujours à moitié parlé. Les chansons que Gainsbourg a écrites pour sa femme par exemple. Ce n’était pas une vraie chanteuse et tout était toujours à moitié récité. Et puis après il y a eu Carla Bruni…
LW (rires) : A chaque fois tu parles de Carla Bruni…
JC : Oui je sais, ce sont mes références en matière de chanteuses françaises. Enfin bref, elles ne chantent pas vraiment, c’est toujours à moitié parlé et ça ce n’est pas du tout nous ! Laura et moi on vient du théâtre musical et on aime CHANTER (rires) !!!!!
Diriez-vous que votre groupe est nostalgique ?
JC : On peut le considérer comme ça…
LW : Oui je crois mais pense que c’est surtout l’influence de la musique que l’on écoute et qui nous inspire. Les choses vont évoluer dans nos prochains enregistrements je pense. On va essayer de casser un peu la nostalgie.
JC : L’idée c’est toujours d’essayer de transformer tout ça en un son neuf. On essaye de prendre ce que l’on considère comme des influences majeures, ce qui est pour beaucoup le son des années 60. Ces sons sont les plus adaptés à notre façon de chanter. A l’époque ils chantaient à pleine voix en essayant d’être artistiques et de créer leur style propre. La musique était simple, facile, basique. L’idée c’est de placer cet élément dans un contexte moderne. On essaye de moderniser le son au lieu de faire une copie à l’identique. On ne veut pas reproduire les sixties encore et toujours. On va travailler ça de plus en plus à l’avenir.
Pourquoi les années 60 sont-elles aussi importantes pour les Barettes ? Est-ce que vous croyez que c’était mieux à l’époque ?
L.W : Non, certainement pas !
J.C : Si on parle de l’époque, je crois que j’aurai bien aimé vivre pendant cette décennie.
L.W : J’aurai été très frustrée dans l’Indiana des années 60… Je pense que c’est durant cette décennie que l’underground est devenu mainstream. C’est aussi le croisement de tout un tas de choses au niveau politique entre autres…
J.C : C’est ce que j’aime dans les sixties, c’était une sacrée époque. C’était révolutionnaire ! Après pendant les années 70, tout a explosé… Et puis le mouvement féministe a commencé à ce moment là…
L.W : Tout semblait possible. Et on pouvait vraiment voir les changements arriver…
Au moins à l’époque, on pensait que tout était possible…
L.W : Oui tout a fait. Maintenant, on voit les conséquences plus rapidement.
J.C : C’était une époque joyeuse ! Et la musique est très éloquente. Je pense que l’on a beaucoup évolué musicalement, Dieu merci. Les titres des années 50, 60 se ressemblent tous un peu. Honnêtement, la musique n’était pas très complexe. Quoi qu’il en soit, moi ce qui me plaît vraiment, c’est le côté positif de la musique de ces années là. Tu prends l’histoire d’un couple qui se sépare par exemple, tu écris sur ce sujet aujourd’hui et la chanson va être vraiment douloureuse et tu vas le sentir. A l’époque le style était plus… (Elle chante) I broke up with my baby, everything is ok… (Rires). Tu écoutes cette musique et tu te sens bien. C’est fun ! Quelle thérapie pour l’âme ! Et où sont passées toutes ces vibrations aujourd’hui ? Pourquoi il n’y a plus de musique comme ça aujourd’hui ??
Nirvana nous a tous entraînés dans sa chute…
L.W : Yep !
J.C : Et on a besoin d’y retourner ! C’est évident ! Les temps sont durs, tu sais. C’est très dur, un peu partout dans le monde. On a besoin d’une thérapie musicale !!!
L.W : C’est très sage ce que tu dis Jo…
Vous étiez sur scène hier soir, comment vous sentez-vous le lendemain ?
J.C : Ca, c’est personnel…
L.W : Vraiment, ça dépend du concert (rires) ! Il y a des jours où on est Wahoo !!!! Et il y a des jours où tu te dis que c’est un business vraiment dur…
J.C : Personnellement, je suis toujours très déprimée le lendemain…
L.W : Ah bon ??
J.C : Oui. Je pense que c’est chimique. Tu es sur scène pendant une heure ou deux, la poussée d’adrénaline est très forte. L’excitation, tout ça fait qu’il très dur de dormir après…
L.W : Ca c’est vrai.
J.C : Tu rentres chez toi et tu tournes dans tous les sens t’arrêtes pas de réfléchir, tu te poses tout un tas de questions : qu’est-ce qu’on peut faire différemment ? Quelle est la meilleure chanson ? Comment peut-on travailler cet aspect là ??? Mon Dieu, j’ai hâte d’être au prochain concert, blah blah blah… Et le lendemain tu te lèves avec l’impression d’avoir été renversé par un camion. Je pense que c’est par ce que tu donnes tellement d’énergie sur scène… Vraiment, je pense que c’est plus chimique qu’autre chose. Et puis il y a des moment, comme hier soir où tu te dis : « C’est bon, j’arrête… »
L.W : Pourquoi est-ce que je fais ça ?
J.C : Oui pourquoi est-ce que je fais tout ça ? Très peu de gens sont venus nous voir chanter hier soir. Certainement parce qu’on a fait le bus palladium il y a quelque jours. Et puis c’était un mardi soir ce qui n’est certainement pas le meilleur soir de la semaine.
L.W : C’est dur Paris tu sais. Tu est invité partout par tellement de gens. Et Facebook ne fait qu’empirer les choses. Facebook les améliore aussi sur d’autres aspects. Mais bon tous les soirs il y a genre 25 concerts…
Vous aimez la scène ?
L.W : J’adore ! C’est vraiment pour ça que j’ai commencé la musique. J’ai étudié le théâtre à l’université et après l’université quand je vivais à L.A, je pensais : « Ok, je peut être sur scène par moi-même, je n’ai pas à attendre que quelqu’un me donne l’opportunité d’être sur scène et de jouer pour le public ». Etre sur scène, c’est vraiment la raison pour laquelle j’ai commencé la guitare, les chansons et tout…
J.C : Yeah, j’adore être sur scène. C’est une sensation qui est toujours sympa. Mais je pense que chez moi, le besoin d’être sur scène est moins fort que pour Laura. J’adore partager. Ce qui me plait vraiment c’est de créer la musique. J’aime vraiment ça, créer et après avoir la possibilité de s’exprimer et partager ensuite avec le public. C’est génial.
Laura, tu fais aussi des comédies musicales ?
L.W : Ouais ! J’étais dans « La mauvaise voie ». C’était une nouvelle comédie musicale et ça je pense que c’est très important. Il faut développer le théâtre musical en France où on fait toujours un peu la même chose. Toujours les mêmes productions que l’on recommence encore et encore… Celle là était toute nouvelle et française, sur un sujet très français. Je jouais la méchante. C’était beaucoup de travail et beaucoup de texte à apprendre, mais je pense que c’est important d’apporter de l’énergie fraîche à cette culture. Le public le demande…
Les Barettes, c’est un groupe qui a du style, non ? Les robes, le maquillage…
J.C : Bonne question !
L.W : Complètement !
Ca fait très fille, très féminin…
J.C : Il y a effectivement ce charme très féminin. Mais on est plus qu’un groupe. Je pense que dans le futur, on voudrait développer une gamme de vêtements, faire nos propres designs. On voudrait collaborer avec un designer. On y pense très sérieusement.
L.W : Jennyfer, si tu nous écoutes, je sais que tu as mon email, réponds-moi !!!!! (rires).
J.C : Il y a un marché pour ça. Enorme. Maintenant la mode est revenue aux années soixante, ce qui est étrange par ce que nous on fait ça depuis des années. Les gens admirent les musiciens, comme des modèles. C’est un bonus supplémentaire d’avoir un style « mignon ».
L.W : Moi je m’habille comme ça depuis le lycée. Mes robes que je porte pour les concerts et les photos, je ne peux plus les porter pendant la journée, elles sont devenues mes costumes de scène.
J.C : Ce n’est pas très difficile d’intégrer ce style aux vêtements de tous les jours. On peut l’adapter, ce ne serait pas seulement des costumes pour faire la fête.
L.W : C’est original, maintenant on veut des modèles uniques. Je pense que c’est en réaction à la culture et à la mode jetable.
Vous allez faire des modèles pour homme ?
J.C : Des cravates peut-être…
L.W : Des chemises. On peut faire des chaussures aussi, je ne sais pas. Des sacs…
Vous travaillez à un album ?
L.W : Oui, il nous reste encore trois chansons à enregistrer.
J.C : Ah le fameux album ! Honnêtement on est à la croisée des chemins. On a un EP de cinq chansons que l’on voulait sortir en premier. Mais on a de nouvelles chansons que l’on est en train d’enregistrer. Alors pourquoi faire un EP quand on a de nouvelles chansons ? On va peut être simplement sortir un album complet. On a signé un contrat d’édition. L’idée c’était de sortir l’EP pour séduire un label qui serait intéressé par un album des Barettes et qui paierait la distribution et l’enregistrement. On voudrait faire ça en grand ! Qui pourrait mettre beaucoup d’argent et faire un album génial ? On a beaucoup de bons retours. On est dans une période d’attente. On attend qu’un label se manifeste et nous dise : « hey on veut faire votre album en premier » !
L.W : Parce que ça arrive !
J.C : Bien sur que ça arrive, mais c’est très long ! On attend, on attend… Une année s’est écoulée et on n’a toujours pas pris de décision. Je pense que l’on va terminer notre disque et le sortir nous-même.
L.W : On va le sortir en vinyle ! Et après on fait la fête !
En parlant de l’EP (chronique ici), j’ai été très impressionné par la production de ce dernier et la richesse des arrangements alors qu’il s’agissait d’une production indépendante…
L.W : Pierre-Alain, qui est notre clavier depuis longtemps, a travaillé avec beaucoup de claviers vintage pour obtenir tous ces sons.
J.C : On avait une pièce qui était pleine de claviers, Rhodes, Farfisa, orgues…
L.W : C’était cool.
J.C : C’était TRES cool. On est rentrées dans cette pièce et c’était WOW !!!! Il y avait tout un tas de sons différents… Nous on veut un son super produit. Et c’est rigolo par ce que quand Laura et moi on chante toutes les deux, c’est très différent. Juste deux voix et deux guitares. On n’est vraiment pas le même groupe quand tous les musiciens sont là. Il y a tellement de détails, juste pour la chanson « Burn » nous a pris cinq heures.
L.W : On était en cercle et on tapait dans les mains en criant !
J.C : On cherchait le son… On a eu beaucoup de chance de travailler avec deux personnes pour nous conseiller et nous donner une direction artistique.
L.W : Il faut aussi dire que l’on a deux mixes différents, le mono et le stéréo. On a les deux versions et c’est devenu très rare de nos jours…
J.C : On a travaillé avec des professionnels sur cet enregistrement. C’est pour ça que cela sonne aussi bien.
L.W : Tu n’aurais pas été impressionné si on l’avait fait dans notre salon. On est restées cinq jours en studio à temps plein. Un vrai studio. C’est ça la vie ! Tu te lèves le matin et tu vas enregistrer.
J.C : C’était vraiment fun !
Est-ce qu’il vous arrive d’être nostalgique des Etats-Unis ? Pensez-vous que vous pourriez retourner vivre là-bas ?
J.C : Les Etats-Unis me manquent… Notre musique aurait beaucoup de succès là-bas. Un succès énorme, ça me parait évident. Bien sur parce qu’on chante en anglais. Mais les Etats-Unis me manquent à tellement de niveaux. Pas seulement pour la musique. Mon pays me manque. Ils ont besoin de moi, ils souffrent…
L.W : Mon pays ne manque pas, ils souffrent parce qu’ils se sont comportés misérablement. Par contre ce qui me manque c’est ma famille et mes amis. J’adore la France et je pense faire ma vie ici. Mais j’adorerai partir en tournée aux Etats-Unis.
J.C : Ca serait génial en effet…
Les Barettes n’ont jamais joué aux Etats-Unis ?
J.C : Non, c’est dingue hein ??? Mais cela serait une expédition énorme pour ramener tout le monde là-bas… Il faudrait payer les vols et tout… Tout est une question d’argent de toute façon. Tout se résume à l’argent. C’est pour cela que l’on a décidé de mettre en place un kickstarter. En gros c’est un site internet et le public fait des donations. Tu peux donner 5 euros, 10 euros peu importe. On a 803 fans sur Facebook. Si chacun donne 5 ou 10 euros, c’est bon tu as assez d’argent pour faire un super disque.
L.W : Ou pour partir en tournée aux Etats-Unis avec le groupe complet.
J.C : On recherche des fonds. Si tu veux vraiment avancer, partir en tournée et faire bouger les choses, il faut de l’argent. Malheureusement ce n’est plus comme il y a 20 ou 30 ans, les labels venaient et te filait un paquet de fric. Même si on signe avec Sony demain, on ne toucherait pas grand-chose. On aurait de la promotion mais ils ne nous fileraient pas 100.000 euros juste pour signer. Cette époque est révolue, cela ne fonctionne plus comme ça maintenant. Les groupes maintenant doivent se démerder tout seuls. Vraiment, nous on fait ça par amour pour la musique et la scène. Ca ne nous rapporte pas grand-chose, ça c’est certain.
Une dernière question, comment est-ce que vous-vous débrouillez avec toute la paperasse administrative en France ??
J.C : Si tu veux parler de tout les papiers qu’ils faut remplir dans ce pays très écologique, je ne préfère pas en parler sinon je vais être déprimée pour au moins le reste de la journée voire de la semaine (rires)… C’est fascinant ! Je ne me lasse jamais de m’en plaindre, vraiment. C’est simplement épuisant à la longue. J’ai l’impression que tout est compliqué ici. En fait c’est une véritable transition. Quand tu viens juste d’arriver c’est : « Oh my God, je suis à Paris, je n’arrive pas à y croire, j’adore, j’adore l’architecture, la beauté de la ville et des monuments. Et ça continue pendant un temps. Tu adores et tu ne t’en lasses pas. Et puis lentement mais sûrement la nouveauté s’efface et puis il y a des hauts et des bas. Et c’est fatiguant. Tu es confronté à la question : Voilà, ça fait sept, huit ans que je suis là et j’en suis toujours au même point. C’est très dur d’avancer. C’est seulement une impression personnelle mais je sais que beaucoup de gens, et pas seulement des Américains des Français aussi, partagent mon point de vue. C’est très difficile d’avancer dans ce pays…
Oui c’est vrai, c’est dur d’accomplir quelque chose ici…
J.C : Il faut constamment se battre. Je ne sais si c’est un système ou une culture. Ne serait-ce que garder sa place est dur. Et c’est horrible de trouver des solutions. Tu n’as jamais l’impression d’avancer, d’accomplir quelque chose. Et c’est très important pour notre bien-être de savoir que tu as le pouvoir de faire des choses et d’avancer. Tu prends la SACEM par exemple. J’ai envoyé mes papiers et ça m’a pris des mois pour avoir une réponse. Et la seule réponse que j’ai eu c’est qu’il me manquait une photo d’identité…
L.W : En fait il faut juste s’assurer que tu fais tout bien du premier coup.
J.C : C’est pas seulement ça Laura, je pourrais faire toute une liste, tout ces papiers holy crap !!! (rires). Bon c’est la même chose partout où tu vas, mais c’est définitivement plus dur ici en France ça c’est sur !!!
Propos recueillis le 28 septembre 2011.
En concert le 13 février au Bizz’art (Paris).
Un grand merci à Laura et Johannah pour leur gentillesse et leur disponibilité.