dimanche 27 mai 2018

Cannes Soundtrack 2018


Les lumières sont éteintes et le tapis rouge est remballé, le festival de Cannes s'est achevé il y a huit jours mais les prix restent. Le Cannes Soundtrack Award, huitième du nom, récompensant la meilleure musique de film a été attribué à Roma Zver et German Osipov, par ailleurs membres du groupe russe Zveri, pour le film "Leto" (L'été) réalisé par Kirill Serebrennikov, nous narrant l'histoire de Mike Naumenko, une rock star russe des années 1980, interprété par Zver lui-même. Ce dernier et les autres membres de son groupe sont à l'origine des prestations musicales du film, qui sortira sur nos écrans fin 2018. On a hâte de le découvrir...


Marquis de Sade, Villette Sonique, 26 mai 2018.


Comme un écho des biens décevantes premières parties (assurées par Anna Von Hausswolff et Exploded View) le show commence par des voix incantatoires accompagnées de plages synthétiques aussi planantes qu'angoissantes. Un écran géant occupe le fond de la scène diffusant d'étranges images de fœtus en noir et blanc, avant qu'ils ne fassent leur entrée en scène. « Nous étions Marquis de Sade » affirme le chanteur Philippe Pascal. Aussi surprenant que cela puisse paraître, en 2018, la foule, un peu clairsemée tout de même eu égard à l'immensité de l'endroit, s'apprête à faire un triomphe au groupe rennais, porté disparu depuis plus de 35 ans. Marquis de Sade, deux albums studios seulement mais une empreinte indélébile sur le rock français, due notamment aux collaborations avec Etienne Daho, au début de la carrière de ce dernier, et un art de la cold wave tenant le haut du pavé, soutenant la comparaison avec n'importe quel combo venu d'outre-Manche. L'album live sorti en fin d'année dernière nous l'avait appris avec classe, en 2018, le retour sur scène de Marquis de Sade est, en tout point, absolument pertinent. Les cheveux ont certes blanchis mais l'élégance, sobrement noire, reste. Elancé et charismatique, le chanteur Philippe Pascal envoûte la foule alors que le guitariste Frank Darcel participe à cet envoûtement général par le biais de sons lourds de guitare. Tout Marquis de Sade est ici résumé, l'ambiance lourde et pesante avant que la section rythmique et les guitares ne fassent sauter le bouchon sous pression. Les claviers et le saxophone apportent une note aventureuse faisant toute la différence avec le tout venant rock. Deux invités, viennent apporter leur soutien à la cause, Etienne Daho (acclamé par le public) ce qui était attendu et Pascal Obispo (mentionné pour la première fois sur cette page en onze ans d'existence et il n'est pas improbable que cela soit également la dernière) ; pas si surprenant finalement depuis que l'on a appris que la star de la variété était, à ses débuts, le bassiste de Senso une formation post MDS de Frank Darcel. Sous l'écran géant diffusant ses obsessions cinéphilique (Metropolis, l'acteur Conrad Veidt) le quatuor semble avoir enterré la hache de guerre, si l'aventure a été aussi éphémère c'est aussi parce qu'elle tenait plus de l'association de circonstance que de l'amitié durable entre les musiciens. Espérons que cela dure…

samedi 26 mai 2018

Kaviar Special : « Vortex »



Découvert par une après-midi de canicule à Rock en Seine, le groupe rennais avait, tout de suite, charmé l'auteur de ces lignes, par sa capacité à surfer la vague psychédélique. Ce nouvel album pousse le bouchon encore plus loin, au point que le groupe fait honneur au titre, se perdant, avec bonheur, et l'auditeur avec eux, dans le vortex du son. Le vortex, soit le tourbillon, le tournis qui prend les oreilles de l'auditeur une fois le disque posé sur la platine, le cerveau vrillé par les guitares, les vagues acides de fuzz et la batterie qui guide la petite troupe au sprint (« Bursting at the seams »). Titre après titre, le groupe se désinhibe avec délice, et l'auditeur aussi. Particulièrement addictif, l'album fait le grand écart entre garage/psyché hypnotique et répétitif (« Dead End ») ; et surf music/rockabilly/punk (« Bedroom », "The Draugr"). Un soupçon de ballade pop au charme rétro (« Back to school ») ajoutant de nouvelles couleurs à la palette, très complète, maniant avec autant d'habileté les ambiances planantes et les guitares saturées. Ah oui, la pochette est magnifique aussi. Plus qu'une réussite, du caviar ! 

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vendredi 25 mai 2018

Brisa Roché, Salle Palias, 24 mai 2018.

(c) RG

Magnifique chapelle située au quatrième étage d'un bâtiment, religieux, d'obédience polonaise, la Salle Palias fût l'endroit le plus improbable qu'il nous ait été donné de visiter cette année. Un lieu atypique qui convient bien à la chanteuse Brisa Roché qui fête, le temps de ce court show case, la sortie de son nouvel album « Father », le plus personnel de l'exilée américaine à ce jour. En position dangereuse, assise en équilibre précaire, sur une sorte de pupitre pas spécialement étudié pour, Brisa trône au balcon, perchée, comme à son habitude, seule avec sa guitare folk. Sa voix, absolument pas amplifiée, dégage une puissance incroyable, dans cette antre boisée ; le fantôme de Karen Dalton traîne quelque part, celui de Tim Buckley également. Ses maladresses à la guitare, c'est un exercice assez nouveau pour elle, sont attendrissantes et renforcent le charme naturel de la chanteuse. Le public, assis en contrebas, est sous le charme. Le nouveau répertoire de Brisa possède ce charme intemporel et son interprétation est à l'avenant, le public est pris au piège, dans cette sorte de machine imaginaire à remonter le temps et semble projeté dans un hootenanny des sixties. Brisa quant à elle, prise par l'émotion de ces chansons racontant sa vie, essuie quelque larmes, en pleine interprétation, la voie brisée. Le showcase est émouvant. Le disque sort aujourd'hui, la tournée débute bientôt, ne la ratez pas… 




Robin McKelle, New Morning, 23 mai 2018.


Dans la foulée de la sortie de son excellent « Melodic Canvas », la chanteuse américaine est de retour sur la scène du New Morning, qui l'a vu débuter chez nous, comme pour mieux sceller ses retrouvailles avec le jazz. Retrouvailles mais pas redite, tant la chanteuse a réussi ce changement dans la continuité, c'est à dire rester fidèle à une esthétique tout en réussissant à se renouveler. Pour mieux renouveler ses vœux avec l'idiome, Robin s'est entourée d'un groupe d'experts, l'orchestration diffère légèrement de l'album, pas de guitare, une batterie complète (remplacée par des percussions sur le disque) et un saxophoniste, ce dernier étant un peu en retrait. Deux musiciens semblent emballer la machine, le pianiste (et organiste) qui semble se tailler la part du lion multipliant les soli à l'envi avec classe et feeling, et le batteur au swing feutré, élégant et sobre. Très à l'aise dans la retenue, il est aussi capable d'accélérations aussi puissantes que fulgurantes. Enfin un dernier membre alterne basse électrique et contrebasse (parfois au sein du même morceau), si les interventions solo se font rare pour les quatre cordes, sa capacité à creuser le temps au maximum renforce le swing. Aussi bien entourée, Robin, parfaitement francophone, brille de mille feux et se met le public dans la poche. Sans piano, mais concentrée sur le chant, Robin interprète littéralement ses textes dans le sens ou quelques mimiques et autre clin d’œils complices agrémentent sa prestation et font ressortir son charisme naturel. Appliquée, la chanteuse module sa voix pour mieux faire passer l'émotion et le ressenti, si on peut toutefois regretter un excès de tremolo. Enfin le concert s'achève par un rappel extraordinaire de 20 minutes, du silence impressionnant au déchaînement de swing, qui verra le public passer par toutes les couleurs… Grande classe. 

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Très Court International Film Festival


mardi 22 mai 2018

Eli Paperboy Reed au Flow le 6 juin


Eli Paperboy Reed enflammera le Flow le 6 juin prochain en compagnie d'une impressionnante section de cuivres de dix membres ! Ca va tanguer sur la Seine !

Ben Folds à la Cigale le 30 mai


Pour la première fois depuis des lustres, Ben Folds (et son piano) seront de retour à Paris dans le cadre magnifique de la Cigale...

lundi 21 mai 2018

Robin McKelle : « Melodic Canvas »



Au terme d'un parcours artistique entamé en 2006 et qui l'a vu passer du jazz big band à la pop, sans oublier de passer par la case soul, Robin McKelle se réinvente une nouvelle fois avec ce nouvel effort, le septième, et le plus personnel de sa carrière. En effet, en plus de l'écriture et de la production, la chanteuse assume également la direction artistique de la pochette. C'est donc sous un nouveau jour que se présente l'artiste. Une grande idée donne le ton de l'album, l'absence de batterie au profit de percussions. Loin d'être anodin ce choix indique la direction de l'album, soit une baisse volontaire du volume sonore et du tempo général ainsi qu'une place moindre, mais toujours centrale accordé à la rythmique. Il en résulte un album intimiste, pratiquant un swing « en sourdine », délicat, élégant et languoureux, donnant l'illusion d'un disque enregistré, au coin du feu, quelque part dans un chalet éloigné, en petit comité. Ce disque marque aussi les retrouvailles de la chanteuse avec le jazz, quoique dans un style différent que par le passé. Et le changement lui va particulièrement bien, le contexte acoustique faisant ressortir le charme naturel et le charisme vocal de Robin, qui semble nous sussurer dans l'oreille dix titres durant. A noter pour finir, un dernier titre en français « Il est mort le soleil », placé en toute fin de programme, comme un clin d'oeil au pays qui l'a tant soutenu depuis une décennie. Excellent de bout en bout et plein de charme, voici le disque idéal pour les longues soirées d'été qui s'annoncent. 

En concert le 23 mai à Paris (New Morning)

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dimanche 20 mai 2018

La Danse du Chien : « Monsters and Mermaids »



Ce quatrième album marque le 20ème anniversaire de la formation qui, inexpliquablement, avait jusqu'ici échappé à notre radar. Intitulée « Monstres et Sirènes », le disque porte particulièrement bien son nom tant le groupe ne semble fonctionner que dans l'opposition. Tout comme le sel accompagne le poivre ou le Yin n'est rien sans le Yang, La Danse du Chien n'est jamais complète sans son contraire. Ainsi le groupe alterne reprises et compositions originales, blues fiévreux ("Sant'Antonio's Trigger") et rock n'roll mordant (« Diposophobia », « Lie to me » dont le saxophone rappelle les Stooges), le tout sans jamais affaiblir une impressionnante tension intrinsèque consanguine à leur musique (« Gone »). Expérimentations psychédéliques (« Still Waters »), torch songs nocturnes un rien baroques, que n'auraient pas renié Tom Waits (« Primitive », « Room 25 ») et rock n'roll cynophile (la reprise bien sentie d' « I wanna be your dog ») composent ainsi un passionnant patchwork, débordant de feeling, sorti tout droit de la gorge du chanteur, perceptible dans le souffle de l'harmonica ou dans le moindre pincement de corde. Magnifique album dont la superbe pochette vintage nous fait regretter cette époque pourrie où la promo ne se fait plus que par voie digitale… 

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samedi 19 mai 2018

Volage : « Sittin' Sideways »



Voici, enfin, le deuxième album de Volage quatre ans après une première livrée nerveuse. Entre-temps, le groupe a appris à moduler son propos, prenant ses distances avec la scène rock garage, un créneau bien encombré par les temps qui courent, pour délicatement dériver vers des rivages power pop. Power est bien en l'espèce le terme le plus important, car, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le groupe n'a rien perdu de son aspect tranchant (« Permanent Feeling », le grunge menaçant de « Spleen ») mais, désormais, canalise au mieux son énergie. Batteries tamisées, guitares sous contrôle et harmonies vocales soignées (« Whispers »), tout les signaux sont au vert pour une approche pop, mettant en valeur les mélodies (l'excellente « Fever »), sur lesquelles se drape parfois un voile mélancolique (« Sittin' Sideways ») contrastant amèrement avec le sourire éclatant arboré sur la pochette. Oui, Volage évolue et c'est une excellente nouvelle tant ce nouvel effort, à la production soignée dans les moindres détails, annonce des lendemains qui chantent pour le groupe. Attachant et addictif, la bonne surprise de ce printemps.
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vendredi 18 mai 2018

Gaëlle Buswel le 31 mai au Café de la Danse


Villette Sonique 2018



Rappel : la semaine prochaine c'est le festival Villette Sonique et, entre autres, le grand retour inespéré et tant attendu de Marquis de Sade sur une scène parisienne ! Youpi !

Henri Caraguel : "Les Arbousiers"

On avait beaucoup aimé son très dépaysant EP, Henri Caraguel nous revient avec un premier extrait vidéo vert et ensoleillé, ça fait du bien !

mardi 15 mai 2018

JC Brooks Band : « Red Black and Blue »



JC Brooks retrouve des couleurs. Auteur d'un album assez décevant avec son groupe précédent, The Uptown Sound, le chanteur chicagoan a totalement revu sa formule et remodelé sa formation. Inspiré par l'Amérique d'après l'élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, Brooks questionne son pays, tiraillé par un racisme latent, rempant, dont les Etats-Unis ne se sont jamais réellement sortis. Résultat un sompteux EP, inspiré par la soul de la fin des années 60 / début 70, un créneau certes encombré mais dans lequel le timbre rauque du chanteur nage comme un poisson dans l'eau, chroniquant, sur un mode groovy, la vie du peuple « darker than blue ». Comme dans un bon vieux Curtis. Magnifique. 

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lundi 7 mai 2018

Nathaniel Rateliff & The Night Sweats : « Tearing at the seams »



Pour Nathaniel Rateliff, ce deuxième album en compagnie de son groupe de soul music The Nights Sweats, arrive comme la confirmation d'un succès, sur le tard, longtemps attendu et espéré et finalement amplement mérité. Car, si à première vue l'album ne contient aucun hit d'envergure comme « S.O.B » en son temps, sur le temps long le disque confirme la très haute tenue de l'ensemble. Plus abouti, produit avec soin et dans le moindre détail, l'album démontre la maîtrise musicale du groupe et de son chanteur. Comme une réponse aux labels branchés de Brooklyn, occupant plus ou moins le même créneau, l'album confirme The Night Sweats comme une formation soul de premier ordre capable elle aussi de reprendre à son compte l'héritage soul de la Stax, de Muscle Shoals voire même un peu de la Motown (la poppy « Say it louder »). En creux, l'album prouve que les musiques du sud des Etats-Unis, de la country à la soul, ne font qu'une. Car Rateliff est entré dans la carrière par la porte du folk et l'on retrouve un peu de cette influence ici (« Hey Mama », « Babe I know »). Par extension, c'est ici un groupe folk-rock, terrien, qui s'empare de la soul avec finesse et sensibilité. Ultime preuve du savoir-faire des musiciens, « You worry me » arrive à faire passer la pillule d'influences new wave dans le mix avec doigté et douceur. Dans un monde parfait, ces types ont la carrure pour s'installer durablement dans notre paysage musical. Un album solide. 

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dimanche 6 mai 2018

Brisa Roché : « Father »



Ce nouvel album, le sixième, pour l'Américaine installée en France sonne d'emblée comme son disque le plus personnel, sobrement intitulé « Father ». Comme si tout ce qui avait précédé n'était que le prélude, devant mener à ce disque, dont une bonne moitié, est un hommage à son père, un personnage trouble navigant dans les eaux sombres de la drogue, décédé à l'âge de 48 ans (cf. le « 48 » du premier titre). Revisitant son histoire familiale et son enfance, ce nouvel effort voit Brisa endosser différents costumes à la fois la mère bienveillante (la très délicate « Patience »), l'enfant éploré (« Carnation ») ou les dealers qui entouraient son père (l'angoissante « Holy Badness »). Après maintes divagations électroniques, Brisa est revenu à une forme musicale folk, acoustique, à la fois classique, comme dans un hootenanny des années 60 (« Can't Control », la magnifique « Black Mane » peut-être bien notre préférée), mais laissant apparaître quelques traces de modernité (« Cypress », la boîte à ryhme de « Engine off ») alternant les passages doux et délicat (« Patience », « Cypress ») et un aspect plus rêche et violent en dépit du contexte acoustique (« 48 », « Fuck my love »), dans la lignée d'une Karen Dalton des temps modernes. Particulièrement investie dans son projet, la chanteuse semble tout le temps sur le fil, la voix prise par l'émotion, sur le point de se briser (« Can't control »). Et c'est ces moments là, où l'artiste touche du bout des doigts une sorte de vérité universelle, qui donnent toute sa valeur à l'album et lui confèrent ce caractère si précieux à nos oreilles. 

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samedi 5 mai 2018

I'm with her, Les Etoiles, 4 mai 2018.


Sur la petite scène du théâtre les Etoiles, I'm with her nous a fait une démonstration magistrale, une grosse heure durant, d'un adage que l'on aime bien sur cette page : less is more. Un seul micro placé au milieu de la scène et les trois chanteuses, Sara Watkins, Sarah Jarosz et Aoife O'Donovan, assurant le lead à tour de rôle, placées en arc-de-cercle et tout autour beaucoup d'instruments à cordes exclusivement acoustiques : violon, banjo, mandoline, ukulele et, bien entendu la guitare folk, le pivot sur lequel repose le son du groupe. De magnifiques harmonies vocales complètent le tout. Un magnifique travail d'épure musicale. Sans filet, sans artifice quelconque pour rattraper quoi que ce soit, les trois chanteuses, qui toutes entretiennent une sorte de filiation vocale avec Rickie Lee Jones, ont assuré magnifiquement dans un registre allant du folk à la country/bluegrass. Alors que le concert se termine par un final à cappella, proche de la transe, à donner la chair de poule, l'émotion dégagée par le groupe et la cohésion de ce dernier sont à leur comble. Superbe ! 

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mardi 1 mai 2018

Nana Adjoa : « Down at the root part 2 »



La Hollando-Ghanéenne Nana Adjoa, bassiste et contrebassiste, retourne à la racine de sa vocation sur ce nouvel EP de quatre titres. Et cela donne des choses assez étonnantes. Telle une funambule, évoluant sur le fil de son inspiration, Nana alterne de délicats arpèges acoustiques, à la guitare ou au piano, avant de dérouler un tapis de nappes électro planantes et cotonneuses. Et l'amalgame fonctionne au-delà de toutes les espérances ! Finalement rien d'étonnant lorsque la jeune avoue avoir autant écouté les grands classiques de la soul des années 60 et 70 que le RnB de la fin du siècle dernier. Alors qu'importe le flacon tant que l'on a l'ivresse semble nous dire Nana tant la musicienne accouche içi d'un petit bijou soul atypique mettant son joli grain de voix en valeur quelque soit l'habillage musical. Belle découverte. 

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