C’est seul, chapeau sur la tête et guitare acoustique en mains que se présente Roméo Blanc à qui il revient d’ouvrir les agapes indés organisées sur la jonque. Mélangeant anglais et français, la musique de Roméo se caractérise par une grande douceur, dans les arpèges délicats, également incarnée par son chant mélodieux. Inspirée par ses voyages en Mongolie ou en Nouvelle-Zélande, la musique de Roméo rêveuse, baladeuse et poétique, rêve des grands espaces et ce même lorsqu’il chante des chansons composées pendant le confinement. Une belle découverte.
https://romeoblanc.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/romeoblancmusic/
Sur un mode plus électrique, la musique du quatuor Emma Sand Group, s’inscrit dans une veine bien particulière, à la fois folk et cinématographique, les arpèges s’échappant de la guitare d’Emma font voler la poussière, on se croirait dans un western de Sergio Leone, mais rappelle plus sûrement le très bel album sorti par Valparaiso, il y a quelques années. Mais sous la surface se cache également un groupe de rock redoutable, mené par la guitare machiavélique de Frank, expert en déconstruction sonique et rythmique, grâce à une attaque sèche des six cordes (la section rythmique est à l’avenant). Ne renâclant pas non plus devant les expérimentations tortueuses, le groupe possède une qualité rare, celle de savoir se jouer du silence, qui apporte beaucoup de relief à la musique.
https://emmasand.bandcamp.com/
https://fr-fr.facebook.com/EmmaSandBand/
On termine enfin avec A Forest Man & The Elements, projet qui a bien évolué depuis les premiers morceaux folk solo sortis sur la toile pour devenir un véritable groupe aux contours fuyants. Axé sur les guitares, la musique du groupe laisse autant la place aux nappes synthétiques qu’aux cavalcades échevelées de la guitare solo. De tous les éléments en question, celui du groupe est sans conteste l’eau (ça tombe bien on est posés sur la Seine) tant le groupe navigue en eaux troubles entre rock progressif et psychédélique, on note également une pointe de cold wave lorsque les synthés sont à la manœuvre. Hélas, le dernier morceau (une odyssée d’un quart d’heure) sera amputé de cinq minutes afin de respecter les horaires, générant une fin un peu abrupte. Belle découverte néanmoins dont on attend la première sortie discographique.
https://www.facebook.com/aforestmanandtheelements/
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