
jeudi 7 octobre 2021
Strange As Angels : « Chrystabell sings The Cure »

samedi 3 janvier 2009
The Cure : « 4 :13 Dream »


« 4:13 Dream », le treizième album d’un groupe redevenu quatuor. On les dit finis, à « cure » d’idées et pourtant… On a affaire ici à une toile de Maître, cet album nécessite une écoute répétée et attentive avant de saisir tous les détails, les petites nuances qui en font le sel. Le disque s’ouvre sous les étoiles, « Underneath the stars », un morceau long et plaintif avec une intro de plusieurs minutes avant que Robert Smith ne commence à chanter. On est tout de suite dans l’ambiance et, comme d’habitude, sous le charme. Si l’on devait relier ce nouvel opus à la discographie des Cure (voir mes posts des 15 mars et 30 août 2008), la filiation avec « Wish » apparaît comme évidente. Toutes guitares dehors, Cure la joue pop/rock. A une nuance près cependant la pop façon Cure n’est jamais totalement fun et innocente. Il faut chercher la part d’ombre derrière le scintillement cristallin des guitares. « The reasons why » est sombre et oppressante en dépit d’atours plutôt séduisants. « The real snow white » est comme toute chanson traitant de la vraie neige particulièrement sordide. Cependant on en attend pas moins venant du groupe qui a enregistré « Pornography ». Tout le charme du disque vient de cette dualité entre pop primesautière et rock sombre, car à côté certaines plages comme « Freakshow » ou « Switch » sont particulièrement attachantes grâce au festival « wha-wha » du talentueux guitariste Porl Thompson, qui fête ainsi son retour dans le groupe de la plus belle des façons. Arrivé à ce point de sa carrière, après 30 ans et 13 albums, The Cure n’a plus rien à prouver ni à inventer. Reste juste à jouer et à se faire plaisir. C’est ce que le groupe a réussi tout au long des 13 morceaux de cet album particulièrement réussi.
http://www.thecure.com/
samedi 30 août 2008
The Cure

Premier single à être sorti « The Only One » est une chanson plutôt pop dans la lignée de « Friday i’m in love ». Les guitares sont plutôt bien mises en avant, Porl Thompson est de retour au sein du groupe et cela s’entend. La face B, inédite, « N.Y Trip » est assez psychédélique, une basse énorme signée Gallup et un entrelacs de guitare wha-wha.
Le deuxième single « Freakshow » se distingue par son rythme assez particulier, assez saccadé plutôt inhabituel pour le groupe, mention spéciale au batteur Jason Cooper. Porl Thompson est encore une fois assez barré sur ce titre sa guitare wha-wha est en forme olympique. « All kinds of stuff » la face B démarre à fond la caisse dans la lignée de la chanson précédente, le tempo est assez démentiel, le son, assez agressif.
Troisième single « Sleep when i’m dead » et le rythme ne ralentit toujours pas. L’intro est assez surprenante avec beaucoup d’écho sur la voix, toujours impeccable, de Robert. J’ai beaucoup apprécié le petit motif de sitar sur le refrain. La chanson est assez trippante et emmène l’auditeur assez loin, une constante chez ce groupe. La face B « Down Under » est sympa sans plus. Le titre, assez anecdotique, m’apparaît comme le plus faible du lot, mais il est possible que je fasse la fine bouche.

Enfin dernier single « The Perfect Boy » se distingue du reste de la livrée par son aspect « naturel ». Une petite rythmique de guitare toute simple sans tous les effets des titres précédents. La chanson est très agréable au tempo assez cool, Robert est excellent. La face B « Without you » continue dans la même veine, rythmique jouée sur guitare folk, excellent motif de sitar sur le refrain (j’avoue j’ai un faible pour le sitar). Vers le milieu du morceau le groupe s’excite un peu au moment où une guitare électrique fait son apparition avant le climax et un final plutôt apaisé.
D’après ce que j’ai pu entendre, je pense que ce nouvel album va s’inscrire dans la veine « rock » du groupe, j’ai notamment l’album « Wish » en tête. Le son des quatre simples est assez homogène, les guitares sont de sortie. J’aimerais également insister sur le fait que les faces B, qui normalement ne figureront pas sur le tracklisting de l’album, sont d’excellentes facture, même « Down Under » qui est un peu faiblarde, et que seul un grand groupe comme les Cure peut se permettre de mettre de côté des chansons de cette qualité. Vivement la suite !!!
http://www.thecure.com/
The Cure : "The Only One"
The Cure : "Freakshow"
The Cure : "Sleep when i'm dead"
The Cure : "The Perfect Boy"
samedi 15 mars 2008
The Cure, Palais Omnisport de Paris-Bercy, 12 mars 2008.

Le lien qui unit The Cure à son public est à la fois unique et très fort. Les concerts à Paris sont toujours une expérience particulière. Robert Smith adore autant les disques que les livres et se réfère autant à Nick Drake qu’à « l’étranger » de Camus ou au « fleurs du mal » de Baudelaire. De ce fait, Robert adore la France qui elle-même l’adore en retour. Le groupe est immensément populaire ici, probablement encore plus qu’au Royaume-Uni.
Ayant vu quatre fois les Cure auparavant, je pensais être prêt à tout et avoir tout vu. J’avais tort et c’était une profonde erreur de ma part. Démarré aux alentours de huit heures et quart, le concert s’est terminé un peu avant minuit. Oui, vous avez bien lu, ils ont joués pendant plus de trois heures et demi. Je n’en reviens toujours pas. Je n’arrive pas à croire que le temps ait passé si vite tellement j’ai adoré chaque seconde, chaque instant de cette soirée. Dès les premières notes de « plainsong », qui ouvre le show, la salle est plongée dans une ambiance à la fois irréelle et magique. Le light-show est particulièrement impressionnant, les lumières multicolores tourbillonnent dans tous les sens. Les Cure ont frappés très fort, grâce à une setlist particulièrement audacieuse : « Kyoto Song », « Jumpin’ someone else’s train », « Grinding Halt », « How beautiful you are » et j’en oublie certainement sont autant de titres pratiquement jamais joués en public. Et puis il y eut aussi les tubes : « Just like heaven », « Close to me », « In-between days ». J’ai eu un gros gros coup de cœur pour « a strange day » et sa guitare qui tourbillonne les oreilles, « Lovesong » et « From the edge of the deep green sea » trois de mes chansons préférées particulièrement puissantes ce soir. Le bassiste Simon Gallup est impressionnant et sautille comme un boxeur dans tous les sens. Porl Thompson qui ne joue pratiquement plus que sur des guitares demi-caisse est inspiré. Quant à Robert, et bien il est toujours le même, avec ses mimiques si particulières, son français parfois approximatif mais oh combien touchant et cette capacité à toucher le public, à créer une symbiose unique (rappelons que nous sommes quand même dans une salle de 15000 places). Et j’aimerais aussi rendre hommage au batteur Jason Cooper. En 2000, il me donnait encore un peu l’impression de « flinguer » les chansons à force de cogner comme un dingue. Ce n’est plus du tout le cas maintenant, le garçon a beaucoup bossé et ça s’entend. Puissant mais félin, il joue mieux que jamais. Et ce pendant trois heures trente. Je me répète mais quiconque s’est déjà assis derrière une batterie ou pris un jour une guitare entre ses mains ne peut qu’être admiratif d’une telle performance. Les rappels nous ramène en 1980 : « A forest » (Gallup énorme finit la chanson en solo avec le battement de mains du public pour seul accompagnement), « Play for today », « Three imaginary boys », « M ». Des retours sur scène il y en eut trois, quatre, je ne sais plus et je ne suis plus en état de compter de toute manière. On est sortis de Bercy comme des loques, plus de pieds, plus de mains à force d’applaudir à s’en choper des cloques, la tête à l’envers. On s’est fait retourner le cerveau mais d’une force, d’une violence, t’imagines même pas. Plus qu’un concert un putain de trip. C’est le plus gros groupe du monde, voilà c’est dit et c’est tout. Et notre petit groupe de potes a le cœur gros quand il faut se séparer sur le quai du RER.
Setlist : Plainsong, Prayers For Rain, A Strange Day, alt.end, The Walk, The End of the World, Lovesong, To Wish Impossible Things, Pictures of You, Lullaby, From the Edge of the Deep Green Sea, Kyoto Song, Please Project, Push, How Beautiful You Are, Friday I'm In Love, Inbetween Days, Just Like Heaven, Primary, A Boy I Never Knew, Shake Dog Shake, Never Enough, Wrong Number, One Hundred Years, Disintegration 1st encore: At Night, M, Play For Today, A Forest 2nd encore: Lovecats, Let's Go To Bed, Freak Show, Close To Me, Why Can't I Be You 3rd encore: Three Imaginary Boys, Fire In Cairo, Boys Don't Cry, Jumping Someone Else's Train, Grinding Halt, 10:15 Saturday Night, Killing an Arab 4th encore: Faith. Show was 3 hours and 30 minutes. (12/03 10:30)
http://www.thecure.com/
Quelques souvenirs :
The Cure : Lovesong (live 2001)
The Cure : From the edge of the deep green sea (live 1992 - Show)