mardi 30 septembre 2008

Hommage à Rick Wright et Earl Palmer

C’est avec émotion et tristesse que l’on a appris ces derniers jours les disparitions de Rick Wright et d’Earl Palmer.
Rick Wright, né le 28 juillet 1943, fût le clavier de Pink Floyd. Si son jeu eu une importance prépondérante dans le « son Pink Floyd », Wright est, avec le batteur Nick Mason, le membre le plus effacé d’un groupe dominé par la lutte des égos entre le guitariste David Gilmour et le bassiste Roger Waters et hanté par le fantôme de Syd Barrett. Viré à plusieurs reprises du flamand rose, il est également l’auteur de deux albums solos (Wet Dreams, 1978 et Broken China, 1996).



Si il est inconnu du grand public, le batteur Earl Palmer, est un héros oublié du rock n’roll. Natif de la Nouvelle-Orléans, Palmer maîtrisait à la perfection cette petite syncope typique du son de la Crescent city, typiquement créole. Palmer, né le 25 octobre 1924, a également accompagné des pointures comme Eddie Cochran, Frank Sinatra, Ray Charles, BB King… Bien qu’il n’ai jamais enregistré sous son nom propre une compilation, « Backbeat », regroupant ses meilleures séances est sortie en 1999. Pour consulter un hommage au grand Earl Palmer cliquez ici.

R.I.P.

Earl Palmer : "Tiptina"


Earl Palmer : "Walkin'"

Josh Haden : « Devoted »


C’est une complainte, lente, lancinante même : « Toi et moi nous savons combien je t’ai aimé »… Ainsi commence « light of day », la première chanson du premier album solo de Josh Haden. Josh Haden, on l’avait un peu perdu de vue depuis la séparation de Spain (voir mon message du 22 septembre) et qui a refait surface avec ce « Devoted » en 2006. Si je vous en parle aujourd’hui, c’est par ce que je viens tout juste d’apprendre l’existence de ce disque, jamais sorti de ce côté-ci de l’Atlantique…

En apparence donc peu de choses ont changé chez Josh depuis la fin de son groupe, tempos lents, ambiances entre soul et jazz toujours accompagnées par le fidèle guitariste Merlo Podlewski, le seul avec Haden a avoir joué sur tous les albums de Spain. On peut tout de même remarquer que les arrangements tirent plus vers l’électro lounge que vers les guitares, il s’agit là très certainement de la patte de Dan The Automator qui a produit l’opus. Pour le reste, le charme est intact, la chanson titre « Devoted » est un petit bijou électro soul, le piano, que l’on jugerait échappé de chez Fiona Apple, de « Show you the way » est vénéneux. Les paroles explorent toujours le thème de l’échec sentimental : « J’ai tellement d’amour à donner, je veux te le donner à toi », paroles extraites de « Broken Heart » une des meilleures plages. La grande intelligence de Josh est également d’avoir su écourter un album qui, vu son ambiance éthérée, aurait facilement pu devenir monotone.

http://www.joshhaden.com/

Josh Haden : « Hallelujah »

dimanche 28 septembre 2008

Interpol : Live EP


Le quartet new-yorkais nous donne de ses nouvelles via ce nouvel EP composé de 6 titres enregistrés live à l’Astoria de Londres lors de la dernière tournée du groupe. Cette nouvelle livrée d’une petite demi-heure s’articule principalement autour de chansons du dernier album en date, le superbe « Our love to admire » agrémentés de deux morceaux du premier disque (« Obstacle 1 » et « Stella ») dans des versions live assez proches de celles studio. Par contre, et c’est regrettable, aucune chanson d’Antics, le chef-d’œuvre d’Interpol. Ne serait-ce que pour la superbe pochette, la chose s’adresse principalement aux fans en souffrance d’un nouvel opus.

http://www.interpolnyc.com/

samedi 27 septembre 2008

Steve Cropper & Felix Cavaliere : « Nudge it up a notch »


Association de malfaiteurs ! Deux gros calibres Steve Cropper et Felix Cavaliere qui s’associent pour cet album, cela ne peut faire que des dégâts. A ma droite, donc, Steve Cropper, guitariste de son état et pilier du label Stax depuis 40 ans. Inconnu du grand public, l’homme est pourtant une légende. Il fut le guitariste d’Otis Redding et le compositeur derrière les tubes « Dock on the bay » et « In the midnight Hour ». Rien que ça, cela vous classe le bonhomme. Et ce n’est pourtant que le début, il est également membre du groupe Booker T & Mg’s, un groupe star du label Stax, si vous n’avez jamais écouté « Green Onions » ou « Melting Pot », sachez qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Cropper est également un session man de luxe, sur CV on trouve entre autres Bob Dylan, Neil Young (voir mes messages des 14 avril 2007 et 17 février 2008) ou bien encore John Fogerty, en congé de Creedence Clearwater revival.

Si il est à peine moins fourni, le curriculum de Felix Cavaliere n’en est pas moins impressionnant. Dans les années 60, Cavaliere était le chanteur de The Young Rascals, plus tard connus également sous le nom de Rascals, l’un des groupes « blue eyed soul », soul blanche, les plus convaincants qui soient. La légende veut qu’un jour où ils étaient voisins de studio, le grand Otis Redding lui-même, soit venu en personne vérifier que les musiciens étaient Blancs, ce qui lui semblait incroyable à les écouter.

Réunis à Nashville, les deux compères nous produisent un album en partie instrumental (Cavaliere joue également des claviers), de soul chaude comme le soleil du sud. Le son est très beau, réglé au millimètre, la rythmique est au quart de poil (Shake Anderson à la basse, Chester Thompson à la batterie), les voix de Cavaliere, Mark Williams & N’nandi Bryant (qui assurent les chœurs) sont soulful, les claviers sont envoûtants. Quant à Cropper il est en forme olympique et se lance dans des solos à la fois soul et psychédéliques. A n’en pas douter un très bel enregistrement à peine gâché par quelques fautes de goûts, le rap-disco de « Make the time go faster » fait tâche et sonne hors contexte. Les trompettes jouées au clavier sur l’instrumental « Cuttin’it close » sonnent vraiment trop cheap, tout comme le reggae « Jamaica Delight ». « Without You » sonne également creux, pâle et trop moderne comparé au reste de l’album. Alors c’est sur, dis comme ça, cela donne l’impression de faire beaucoup mais il reste tout de même huit titres d’excellente tenue sur ce disque qui nous ramènent à la grande époque du label Stax et prolongent encore un peu l’embellie soul de 2008.

Steve Cropper & Felix Cavaliere : « One of those days »




Steve Cropper & Felix Cavaliere : « Full moon tonight »




Steve Cropper & Felix Cavaliere : « Still be loving you »



vendredi 26 septembre 2008

Suprême NTM, Palais Omnisport Paris Bercy, 23 Septembre 2008.


NTM, les trois lettres qui fâchent. Dès que j’évoque l’un de mes groupes de rap préférés, je n’ai droit qu’à misère, commisération et regards désolés, surtout auprès de mes amies filles : « t’aimes ça toi, c’est pas possible ! ». Bah si, désolé… NTM c’est ce que l’on pourrait appeler un « groupe définissant ». Il y a d’un côté ceux qui les aiment, les écoutent et les comprennent et de l’autre, ceux qui en ont peur. Le problème est là, Joey Starr est tellement médiatique, victime plus ou moins consentante d’un petit jeu, qui prend tellement d’importance que l’on finit par oublier ce pourquoi nos deux lascars devraient être vraiment connu : la musique et les textes. Joey Starr est devenu l’emblème de la « caillera », le symbole d’une banlieue qui fait peur et que d’aucun préfèrent contourner à pas feutrés. Certes, comme tout le monde, l’homme a des défauts, notamment d’être trop sanguin et de partir en vrille au quart de tour. Mais à la lecture de ses textes, je ne doute pas qu’il soit intelligent. Si vous en doutez, je ne peux que vous conseiller la lecture de l’intégrale qui regroupe l’ensemble de leurs lyrics. C’est une supplique, un cri du cœur que je lance : écoutez, putain, écoutez avant de juger ! Car, mine de rien, NTM balance quelques vérités qui se vérifient jour après jour : « Tout ne tient qu’à un fil, tout n’est pas si facile, les destins se séparent, l’amitié c’est fragile » ; « Laisse pas traîner ton fils, sinon il glisse, le laisse pas chercher ailleurs l’amour qu’il devrait y avoir dans tes yeux ». « Peace, love and having fun, le hip-hop n’a jamais eu besoin de gun, ni de gang, ni de bandes mais plutôt de la foi de ceux qui en dépendent »…


« Le monde de demain, quoi qu’il advienne nous appartient ». Et non, je suis désolé les mecs, mais «putain, c’est loin tout ça, c’est loin » et le monde de demain, c’est aujourd’hui et rien ne nous appartient. Un flow, une chanson ne changeront jamais le monde, c’est désormais une certitude mais, par contre, le temps d’un concert reste possible…


NTM, donc, créature bicéphale, deux partenaires dans le crime : d’un côté Kool Shen, la force tranquille et de l’autre Joey Starr, l’animal, la bête fauve, le jaguar. Ce mec là, c’est un volcan en éruption, son flow c’est de la lave en fusion. Pour leur retour sur scène après une décennie d’embrouilles, le duo nous a concocté un méga show à l’américaine, écrans géants, danseuses sexy et la cerise, le roughcut band, venu spécialement de Londres, pour accompagner live la pléiade d’invités : Big Ali, Lucien, DJ James, DJ Naughty J et toutes mes excuses à ceux que j’oublie car il y en a eu beaucoup des guests… La présence du groupe, pas sur tous les titres, hélas, change tout, leur donne un côté un peu moins monolithique, plus groove permettant de faire le lien entre soul, funk et rap, l’un découlant de l’autre après tout. Et c’est tipar « Seine Saint Denis Style, c’est de la bombe bébé » ; « Passe le oinj, y’a du monde sur la corde à linge » ! Le duo monte sur scène comme on monte sur un ring, au taquet, à donf, prêt à cogner. Ca vit, ça frappe, « ça tabasse, ça décrasse et crée de l’espace ». Je n’ai pas grand-chose à leur reprocher, juste d’avoir amputé « la fièvre » après le premier couplet et de n’avoir pas fait en entier la, très rare, face B « Check The flow ». Avec le groupe, cela aurait été terrible, dommage… Mais sur le reste ce fut l’extase dans la fosse, une générosité énorme partagée avec le public, de l’énergie, plus de deux heures passées les bras en l’air. Respect et merci Didier, merci Bruno. C’était le Suprême, l’histoire deux petits gars de banlieue « arrivé en haut, tout en haut »…

Suprême NTM (feat. Lucien) : « Check the flow »












Suprême NTM : "Le monde de demain"


Suprême NTM : "Tout n'est pas si facile"

Suprême NTM : "La fièvre"

lundi 22 septembre 2008

Spain



L’un des groupes dont je regrette le plus la disparition est sans conteste Spain. Apparu au mitan des années 90, originaire des Etats-Unis, sans que l’on sache exactement d’où, le quartet Spain était mené par le bassiste/chanteur Josh Haden, une personnage qui mérite que l’on s’arrête un petite seconde. Elevé dans une famille musicale à l’extrême, Josh est le fils de Charlie Haden, un contrebassiste de jazz assez célèbre et le frère de Petra et Tanya Haden qui se sont illustrées un temps avec le groupe indé That Dog. Spain, groupe indépendant, a trouvé de suite un créneau peu usité entre rock et jazz. C’est une filiation entre le père Charlie et le fils Josh qui s’établie, une même fascination pour le silence (pas forcément incompatible avec la musique) où, la note silencieuse est aussi importante que celle qui sera finalement jouée. Spain proposait un univers très marqué, la bande son d’une nuit d’insomnie, enfumée et d’une soirée que l’on finira, encore une fois, seul. Les pochettes étaient toujours évocatrices et superbes, j’ai un faible pour celle du premier disque « The blue moods of Spain », démonstrations graphiques d’un univers hiératique, codifié à l’extrême, et d’une certaine manière, une invite à la lenteur et à la paresse. Peut-être une vision de l’Espagne rêvée, fantasmée ou un hommage au « Sketches of Spain » de Miles Davis. Sur scène, Josh Haden parlait peu, bougeait encore moins, se contentant de battre la mesure du pied, mais chantait les yeux fermés, vivant intensément ses textes et sa musique, quelque part c’était beau et émouvant. Des trois albums de Spain, il n’y a rien à jeter, aucun déchet. Les deux premiers « The blue moods of Spain » et « She haunts my dreams » sont sans conteste les plus jazzy, le deuxième ayant été enregistré à Stockholm avec l’aide du trio d’Esbjorn Svensson, qui nous a quitté récemment. Sur le troisième et dernier disque « I Believe », Spain, délaisse un peu le jazz du début pour un folk d’ambiance proche, dans l’esprit, de Nick Drake. Hélas, en septembre 2001, un peu avant un concert prévu au divan du monde, Spain a annoncé sa séparation aussi soudaine qu’abrupte, alors que l’album « I Believe » venait de sortir. Depuis peu de nouvelles de Josh Haden qui a refait surface l’année dernière avec un album solo, dont on reparlera bientôt. Il aurait également remis Spain sur les rails avec de nouveaux musiciens. Espérons que tout cela effacera la sensation d’inachevé donnée par leur séparation.

Spain : Untitled #1 (The Blue moods of Spain)


Spain : Make your body move (I Believe)







Spain : Before it all went wrong (She haunts my dreams)







Spain : Nobody has to know (She haunts my dreams)








http://homepage.mac.com/jhaden/Menu1.html
http://www.saghaug.no/spain/


Spain : Everytime i try

samedi 20 septembre 2008

James Hunter : « The Hard Way »


Dingue de rock n’roll 50’s, de soul music et de rhythm & blues, le britannique James Hunter œuvre dans les styles précédemment cités depuis le milieu des années 90, dans un anonymat total. Les choses pourraient cependant changer pour lui avec la sortie de son nouvel album « The Hard Way », tant ce dernier fait preuve de maturité sur cet excellent opus. A l’instar d’une Sharon Jones ou d’une Nicole Willis, James Hunter sonne plus « vintage » que nature au point que si l’on peut facilement imaginer que « The Hard Way » est l’œuvre d’un artiste obscur et oublié du début des années 60. Le swing sur ce disque est impeccable, la section de cuivres juste à point. Quant à Hunter et bien ma foi, son chant convoque les fantômes d’Otis Redding et de Sam Cooke. Oui rien que ça et c’est assez troublant quand on se rappelle cinq minutes qu’Hunter est Blanc. James Hunter n’est pas qu’un excellent chanteur, c’est aussi un excellent guitariste qui parsème son disque de solos inspirés entre autres par Bo Diddley ou Chuck Berry comme sur « Don’t do me no favours », l’une des meilleures chansons de l’album. Ce dernier regorge également d’arrangements de cordes somptueux (« Carina ») évoquant la Motown de la grande époque. Enfin, cerise sur le gâteau, James a invité le grand Allen Toussaint, à se joindre au festin. Grand manitou de la Nouvelle-Orléans, génial producteur des Meters (entre autres), Allen Toussaint fait groover les pianos (classiques ou électriques) sur ce disque comme lui seul sait le faire. Le son est estampillé, reconnaissable entre mille, et fini de donner à cet album un charme unique. Considérer que ce disque nous arrive au terme d’une année qui a déjà vu débarquer en trombe sur nos platines Baby Charles, Eli « Paperboy » Reed et Jamie Lidell et on est à deux doigts de considérer tout cela comme un petit miracle…
http://www.jameshuntermusic.com/
http://www.myspace.com/jameshuntermusic
Et un grand merci à Saab et à son wonderful blog "with music in my mind" pour cette nouvelle découverte !!!!!!

James Hunter : « Carina »


James Hunter : « The Hard Way »

vendredi 19 septembre 2008

The Verve : « Forth »







Longtemps, The Verve n’a été connu que grâce à l’album, formidable il est vrai, « Urban Hymns » porté par les tubes « Bittersweet symphony » et « The Drugs don’t work ». Longtemps, « Urban Hymns » a fait figure d’accident dans la discographie de The Verve, leur meilleur album, le plus abouti. Pourtant The Verve existe depuis le début des années 90 mais leurs premiers essais sont brouillés, le groupe tâtonne alors dans un rock psychédélique ou s’empilent des strates et des strates d’instruments, de couches sonores planantes au mieux, mais soporifiques la plupart du temps et ce, même si l’album « A northern soul » avait aussi ses bons moments. Et puis l’histoire de The Verve est dominée par les relations amour/haine entre le leader Richard Ashcroft et le guitariste Nick McCabe, qui ont conduit le groupe à se séparer puis à se reformer par deux fois. En 1997, lors de leur précédente reformation The Verve semblait reparti sur de bonnes bases, « Urban Hymns », leur meilleur album, cartonne un peu partout et les charts enfin s’ouvrent pour ces grands potes d’Oasis. Avant de retomber dans de nouvelles querelles qui semblaient pour le coup avoir eu la peau du groupe pour de bon. La fâcherie durera onze années. Ashcroft poursuivait depuis une carrière solo honorable, avec ses deux très bons premiers albums solos « Alone with everybody » et « Human Conditions » (incluant la perle « Check the Meaning »). Ses anciens comparses ont tenté l’aventure d’un nouveau groupe The Shining, avec un bon opus, « True Skies », qui, hélas, ne trouvera pas son public. Bref il fallait se faire à l’idée que The Verve avait disparu pour de bon du paysage.

Puis, l’année dernière la vie de Richard Ashcroft bascule. Son médecin lui annonce qu’il va mourir d’un cancer s’il ne stoppe pas la cigarette toutes affaires cessantes. La nouvelle bouleverse Ashcroft qui erre les pieds nus dans Londres pendant plusieurs jours, il est retrouvé complètement délirant. A ce point de l’histoire il n’est peut-être pas inopportun de rappeler que le surnom d’Ashcroft est, depuis ses débuts, Mad Richard. La vérité lui apparaît alors sous la forme d’une hallucination : « Fuck, je dois reformer mon groupe ! ». Il est vrai également qu’à l’instar d’un Billy Corgan, Richard Ashcroft, sonne comme la moitié de lui-même sans son groupe.

Donc, ce nouveau disque « Forth » tombe à point nommé. Mais gageons qu’il sera loin de faire l’unanimité. Car « Forth » reprend les choses très exactement là où « Urban Hymns » les avait laissées il y a de cela une décennie. Et il s’en est passé des choses depuis, une nouvelle génération plus brute, plus violente et nettement moins pop (Bellrays, Lords of Altamont, Black Keys, Jet…) a pris possession des lieux. Et quelle place peut bien occuper The Verve dans ce nouveau panorama ? La question, si elle mérite d’être posée, ne doit cependant pas occulter le fait que ce nouveau CD est plutôt homogène et agréable à l’oreille. De cette nouvelle collection de chansons aucun titre ne se dégage franchement du lot comme un tube évident. Finalement, la toune la moins convaincante, et de loin, est ce nouveau single « Love is Noise » un choix particulièrement mal inspiré, une chanson gâchée par des arrangements branchés insipides.

http://www.theverve.tv/

The Verve : « Love is Noise »


Quelques souvenirs :

The Verve : « Bittersweet Symphony »


The Verve : « Lucky Man »


The Verve : « Sonnet »


The Verve : « The Drugs don’t work »

dimanche 7 septembre 2008

EARTH TO THE DANDY WARHOLS


Le groupe de Portland, autre protagoniste du film « DIG ! », avec le Brian Jonestown Massacre dont il est souvent question ici, les Dandy Warhols donc sont de retour avec un sixième album. Ce nouvel opus, nettement plus convaincant que son prédécesseur, marque leur retour dans la sphère indépendante puisqu’ils ont quitté la major Capitol et ont lancé leur propre label « Beat the world records». Si ils oeuvrent toujours dans un étrange mélange entre rock spatial et psychédélique, les Dandy Warhols ont néanmoins perdu ce sens de l’accroche pop-rock n’roll qui rendait les albums « Come down » et « Thirteen tales from the urban bohemia » particulièrement irrésistibles. Les Dandy tissent désormais une toile psyché ou les couches d’instruments se superposent, s’étirent. Les guitares sont lancinantes et la voix est également très travaillée, à aucun moment Courtney Taylor ne chante normalement mais son organe est constamment maquillé, masqué par des tonnes d’effets. Le disque si il est loin d’être désagréable, ne semble pas tellement « radio friendly » dans le sens ou leur approche, tellement particulière et unique, leur proscrit d’office d’obtenir un « hit » exception faite du discoïde « Welcome to the third world » peut-être. Mais les Dandy Warhols ont-ils été un jour une machine à tubes ? Evidemment, non. Même si on aime sincèrement le groupe il faut reconnaître qu’ils sont si spéciaux qu’ils sont incapables de reproduire ce son sur scène. Les deux concerts du groupe auxquels j’ai assisté me laissent un goût amer, ce n’est pas leur faire injure, mais ils sont loin d’être des bêtes de scène. Mais ils ont toutefois sorti un nouveau très bon album, avec entre autres réussites « Wasp in the Lotus », « And then i dreamt of Yes », « Talk radio » et « Love song ».
http://www.dandywarhols.com/