mercredi 30 septembre 2009

Concours Skip The Use

C'est une grande première sur ce blog : il y a quelque chose à gagner içi !!! L'objet de toutes les convoitises est le suivant : 2 invitations pour 2 personnes pour le concert de Skip The Use le 10 octobre prochain au nouveau casino. La règle du jeu est simple les deux premières personnes à m'envoyer un mail (contact@myheadisajukebox.fr) avec l'objet "concours skip the use" empochent le gros lot. A vos marques, prêts, partez !!!!

mardi 29 septembre 2009

The Heavy, Le Point Ephémère, 28 septembre 2009.


The Heavy, fameux quatuor soul-rock, britannique est de retour. Et pas n’importe où, au point éphémère, s’il vous plaît. C’est une bonne chose, car on adore aller au point éphémère, la terrasse sur le quai au bord du canal Saint-Martin, le resto, le bar, la galerie et la petite salle de concert. Siroter une bière au bord de l’eau, alors que le soleil se couche et que les lumières de la ville commencent à se refléter sur l’eau, c’est beau. Un vrai plaisir en tout cas. Presque autant que le concert lui-même. Lequel concert commence dans l’obscurité totale avec une musique de western en fond sonore. Le très réussi light show se réveille tout doucement annonçant l’entrée en scène de nos quatre musiciens qui enchaînent sur un titre, plutôt lent, extrait du nouvel album. C’est la seule limite de ce concert, ce nouvel album que personne ne connaît puisqu’il n’est pas encore sorti. C’est un petit peu gênant pour le public mais l’ambiance est bonne et un « Coleen » d’anthologie se charge de mettre tout le monde d’accord. Parmi les autres extraits de premier disque « That Kind of man » plein de soul, « Set me free », « Girl » mélangé avec « All day and all of the night » (The Kinks) et « Hello i love you » (The Doors). Les nouvelles compositions, quant à elles, nous emmènent sur un terrain plus métallique, justifiant le patronyme du groupe. Visiblement nos garçons ont beaucoup écouté Led Zeppelin ces derniers temps. La soul et le hip hop ne sont pas pour autant abandonnés grâce aux samples, notamment celui de « I put a spell on you » assez intelligemment utilisé sur un des nouveaux titres. Visiblement les quatre lascars sont en grande forme et prêt à en découdre sur les routes à la défense de ce nouveau disque, «The house that dirt built », dont on ne manquera pas de reparler très prochainement. Une excellente soirée au final, excepté ce petit incident résultant de la rencontre entre mon genou et un verre de bière !!!
http://www.theheavy.co.uk/
www.myspace.com/theheavy73


dimanche 27 septembre 2009

Skip The Use


Attention, petite bombe !!!! Les français de Skip the use ont pris le parti de mélanger punk et disco, un peu comme une sorte de Gossip, la chanteuse en moins. Et le résultat dépote. Beats disco, basses énormes et guitares tranchantes et acérées, dont le son a particulièrement été soigné, l’album balance avec la précision d’un chrono suisse. Mais la grande réussite de ce premier opus est de ne jamais tomber (du moins complètement) dans un punk bourrin. Certes cela envoie, mais il y a aussi du groove là-dedans. Les meilleurs morceaux de l’album, « Dr House », « Give Me » sont particulièrement dansants. C’est dans ces moments où ils arrivent à conjuguer l’énergie du punk et le groove des musiques blacks que Skip The Use nous fait toucher des oreilles le paradis. Parfois Skip The Use lorgne du côté du reggae, « Antislavery », « Hell Parade », et renoue avec les intros grandiloquentes typiques du hard rock des 70s. Ce n’est pas compliqué, c’est une claque à chaque morceau. Tout cela nous rappelle, à l’instar du premier album d’Electric 6, que l’urgence reste bien une valeur cardinale du rock n’roll. Belle découverte. Les concerts promettent d’être intenses…
www.myspace.com/skiptheuse


samedi 26 septembre 2009

Eric Bibb : Live à fip


Bien connu des lecteurs de cette page, le bluesman Eric Bibb poursuit une carrière remarquable à laquelle vient de s’ajouter cette nouvelle pièce de choix. A l’invitation de la radio fip, Eric Bibb a donné deux concerts les 13 mars et 2 décembre 2008 dans les studios de Radio-France. A l’écoute de ce double album résultant de ces deux concerts, on ne peut que constater la chance qu’a eue la poignée de spectateurs privilégiés. Avec une passion et une ferveur jamais démenties, Eric Bibb égrène les titres phares de ses albums, en ce sens ce live est une espèce de best-of déguisé. Le premier cd (14 titres) le voit accompagné de son groupe, savoir : le batteur Larry Crockett, le bassiste Trevor Hutchinson et le guitariste Staffan Astner. C’est la face « groupe » qui est ici exposée, la plus conviviale, la plus entraînante aussi. Le deuxième cd (6 titres seulement) est plus intime. Eric y est en solo acoustique le plus souvent avec le renfort du guitariste Amar Sundy, sur trois titres, et du batteur Larry Crockett qui se contente ici de percussions et de quelques cymbales délicates. Il est impossible de parler d’Eric Bibb, que ce soit sur scène ou sur disque, sans mentionner l’émotion à fleur de peau qui se dégage de sa musique. Et sur ce deuxième cd on atteint des sommets. Eric y est en état de grâce. Comme sur le reste de l’album finalement. Soulignons encore une fois le travail du label Dixiefrog, remarquable, une fois de plus. Ce double album est un bel objet ; superbe packaging digipack, belles photos et en bonus une vidéo (sur le deuxième cd) à regarder sur ordinateur. Comme le proclame avec fierté le verso de la pochette, ce disque est un « true live record » sans réenregistrements. De quoi donner encore un peu plus de crédit à cet artiste magnifique.
http://www.ercibibb.com/





mercredi 23 septembre 2009

Seasick Steve : « I started out with nothing and i still got most of it left »


« J’ai commencé dans la vie avec rien et aujourd’hui il m’en reste encore la plupart ». Alors qu’il a la soixantaine (des doutes existent sur son véritable age) Steve Wold, aka Seasick Steve, Steve Mal de Mer, débute une vie de bluesman. Après des années et des années passées sur la route, en Europe comme aux Etats-Unis, dans l’anonymat de trains de marchandises, parcourant le pays de long en large, Seasick Steve enregistre deux albums de blues électriques d’une force brute fascinante qui connaissent un beau succès, aussi inattendu qu’inespéré. Pour son troisième opus Steve et son fidèle (et excellent) batteur Dan Magnusson s’envolent pour Londres, dans le confort d’un studio payé par la major Warner qui n’a pas manqué de leur tomber dessus. Alors évidemment, l’aspect crade et dur des albums précédents a disparu, l’ensemble est plus policé, civilisé serait même t-on tenté de dire. Mais sincèrement, cela n’altère en rien les qualités intrinsèques de Steve et de son talent de songwriter. Steve sait tout faire du boogie rageur « Thunderbird », « Chiggers » aux titres intimistes acoustiques « Walkin Man », « Fly by night » avec, toujours, cet art consommé du storytelling chevillé au manche de la guitare. Du blues lent « Just like a king » (avec Nick Cave) au blues rapide, c’est le plaisir de jouer du duo qui est ici prépondérant. C’est assez rare pour être souligné, mais, en l’espèce, n’a pas « pourri » l’artiste mais, au contraire, lui a donné les moyens de ses ambitions. Un excellent album d’un bout à l’autre.
http://www.seasicksteve.com/
www.myspace.com/seasicksteve


mardi 22 septembre 2009

Elvis Perkins : « Dearland »


Elvis Perkins (voir mes posts des 12 novembre 2007 et 18 janvier 2008) a débarqué dans nos vies il y a trois ans de cela avec un premier album « Ash Wednesday » remarquable et bouleversant. Aujourd’hui notre homme Elvis est de retour et pratiquement rien n’a changé. Ce nouvel opus « Dearland » est la suite exacte du premier album. A ceci près qu’Elvis semble lorgner vers un son plus roots, toujours aussi folk, mais avec une touche country et une couleur créole héritée des fanfares de la Nouvelle-Orléans. De fait, sans l’effet de surprise du premier disque, qui a l’époque avait déboulé de nulle part, une petite déception se fait jour, comme un air de déjà entendu. Mais on réalise bien vite que l’on fait (trop) la fine bouche. Car Elvis Perkins est un songwriter classieux. Et ce « Dearland » est remarquablement écrit, joué et produit et, dans ses meilleurs moments, - le Dylanien « Send my fond regards to Lonelyville », le blues lent « I’ll be arriving », "Chains, Chains, Chains", « Doomsday » - aussi intense et émouvant qu’ « Ash Wednesday ».
http://www.elvisperkinsindearland.com/
www.myspace.com/elvisperkins



lundi 21 septembre 2009

Gossip : Music for Men


Avec ce nouvel opus, pour la première fois, le trio Gossip travaille avec une major. Une major, c’est plus de moyen, un producteur de renom (Rick Rubin, celui, entre autres, des Red Hot Chili Peppers) mais aussi la fin d’une certaine idée que l’on se faisait de ce groupe. Gossip a perdu ce son âpre, ces guitares rêches qui jusqu’ici étaient sa marque de fabrique, la production, très propre, de Rubin a, quelque part, banalisé le groupe. Certes par moments « Heavy Cross », « 8th wonder », "spare me from the mold", ça envoie toujours, mais plus vraiment comme avant. Et puis il y a aussi ce parti pris, très années 80 dans le fond, de mélanger le son froid, désincarné, des vieux synthés au chant, toujours aussi impressionnant, de Beth Ditto sur « Pop goes the world », « four letter word » où « 2012 ». On s’en doutait un peu depuis leur passage parisien du mois d’août 2008, la soul est moins présente sur cet opus au profit d’un son plus électro. Tout n’est cependant pas à jeter sur ce « music for men », loin de là. Le premier titre du disque « Dimestore Diamond » est une tuerie et peut-être bien le meilleur titre de leur répertoire marqué par un chant possédé, comme toujours, de Beth Ditto et un numéro de grande classe de la, sacrée, batteuse Hannah. La percussion est complètement dingue, une lutte rythmique de tous les instants, où Hannah trouve encore le moyen de placer ces petits contretemps qui donnent toute sa valeur au morceau. Et enfin il y a la guitare efficace, malgré une entrée tardive dans le mix, de Brace. Le reste de l’album souffre un peu de la comparaison avec ce petit bijou. Néanmoins le groupe ne semble pas souffrir de cette nouvelle orientation, les trois dates au Bataclan se sont arrachées en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Aussi improbable que cela paraisse, bientôt, c’est au Zénith où à Bercy qu’il faudra se déplacer pour les voir en concert…
http://www.gossipyouth.com/

dimanche 20 septembre 2009

SOMA


Si chaque moment de la journée possède sa propre musique, alors, incontestablement, le jeune quartet français SOMA nous propose, avec ce premier EP de cinq titres, un disque du matin. Le groupe, qui tire son nom d’une chanson des Smashing Pumpkins, profite du savoir-faire, derrière les manettes, du producteur Antoine Gaillet et de Dave Sardy (Oasis, Jet, Dandy Warhols) au mixage qui, pour la première fois, travaille avec un groupe français. Ces derniers leur ont concocté un écrin sur mesure pour les mélodies pop, le très Beatles « Vanity », et le gros son rock : « 20mn » ; « Get Down », qui n’aurait pas fait pâle figure sur le premier album des australiens de Jet. Ce premier EP, en guise d’apéritif avant l’album prévu pour janvier 2010, est à la fois frais, enlevé, énergique et énergisant. Tout indiqué de fait pour une écoute matinale ; on y trouve l’énergie pour affronter la dizaine d’heures à venir où on aura de cesse de se crasher sur ce mur infranchissable et liberticide que l’on appelle la réalité.
www.myspace.com/somafrance

samedi 19 septembre 2009

Ososphère 2009



L’édition 2009 du festival Ososphère se tiendra du 25 septembre au 3 octobre à Strasbourg. Basé sur les cultures numériques, la musique tiendra une place de choix dans la programmation 2009 avec plus de soixante concerts prévus. Pluridisciplinaire, le festival Osophère met en corrélation le travail sur l’ambiance, les climats et l’architecture de la ville de Strasbourg, transformée en lieu d’expérimentation artistique le temps du festival.
http://www.ososphere.org/

jeudi 17 septembre 2009

Jesus Sixto Rodriguez : « Coming from Reality »


Rêvé, attendu, espéré, l’évènement est enfin arrivé, la réédition pour la première fois en cd du second album de Jesus Sixto Rodriguez, l’enfant maudit des sixties. La résurrection continue. Originaire de Detroit, chanteur d’obédience plutôt folk, même si cette dernière image est plutôt réductrice, Jesus Sixto Rodriguez a publié deux albums à l’orée des années 70 qui n’ont rencontré aucun succès. Tombé dans l’oubli, ses albums, ont été sortis de l’oubli par on ne sait quel miracle et depuis deux ans, en partie grâce à la toile, nombreux sont ceux à crier leur amour, aussi soudain qu’inattendu, pour la musique de ce bon vieux Sixto. Il est vrai que cette dernière ne manque pas d’arguments de charme. Pour ce deuxième opus, enregistré à Londres en 1970, Rodriguez est bien entouré, Chris Spedding est aux guitares. Le talent de songwriter de Rodriguez fait le reste et est aussi à l’aise sur les morceaux enlevés « Heikki’s Suburbia bus tour », bon rock bien mis en valeur par les guitares du sir Spedding, que sur les morceaux plus doux « Sandrevan lullaby – lifestyles » charmante lullaby aux arrangements de cordes soyeux. Sur cet opus Sixto Rodriguez fait des miracles. Bien qu’il soit souvent équipé de sa guitare acoustique, Rodriguez peint des paysages sonores très riches et assez éloignés de l’aridité du folk. Des petites touches pop psychédéliques, c’était l’époque, un piano jazzy, un peu de rock et de soul, toutes ces influences se font jour au fil de l’écoute de cet album qu’il est ultra conseillé de posséder.
www.sugarman.org
www.myspace.com/rodriguezsugarman



mercredi 16 septembre 2009

Jazz Record Center








De retour de mon pèlerinage annuel New Yorkais, j’ai découvert un nouveau trésor. Une véritable caserne d’Ali Baba, nichée au cœur de Chelsea, cachée derrière une façade de « Skycraper » tout ce qu’il y a de plus anonyme en plein cœur de la bouillonnante mégalopole. Il faut donc se rendre au numéro 236 W 26th street, prendre l’ascenseur jusqu’au huitième étage et rentrer dans la « room 804 ». Et là, oh miracle, se cache une boutique de disque comme on en rêve. Un endroit quasi secret, que rien n’indique depuis la rue, connu des initiés. Derrière la porte on trouve des tonnes de 33 tours, des vieux vinyles, des disques rares, des cassettes vidéos et aussi des cds et dvds car il faut bien faire quelques concessions à la modernité. Sur une porte est affiché l’arbre généalogique du jazz, impressionnant et très fourni. Seul petit bémol il faut quand même être assez pointu sur la chose jazzistique pour faire son shopping là-bas, mais l’endroit vaut vraiment le coup. La sono du magasin est branchée en permanence sur la radio jazz new yorkaise ce qui prolonge encore un peu plus l’immersion dans ce singulier univers. Le propriétaire des lieux, Fred Cohen, est très sympa et une mine d’informations à lui tout seul sur la musique mais aussi sur le meilleur moyen de retrouver son chemin à la sortie !!!!
http://www.jazzrecordcenter.com/