Jeune chanteur et harmoniciste de 27 ans, Charles Pasi est déjà l’auteur d’un premier album « Mainly Blue ». Ce nouvel EP de quatre titres est le premier avant goût de son deuxième opus « Uncaged » à paraître début 2011. Lequel, au vu des premiers extraits, promet d’être extrêmement riche. En effet, Charles est bien loin de se contenter du seul blues, ce pourquoi il est déjà très bon. La reprise du « Dream a little dream of me » ou « Farewell my love » (feat Archi Shepp, excusez du peu) voient Charles se transformer en crooner jazzy à la voix charmeuse et légèrement éraillée. De l’émotion, de l’énergie, car son blues est plutôt tendance groove, c’est un véritable festival qui s’annonce pour nos oreilles…
dimanche 31 octobre 2010
The Dukes : « Resilient Lovers » EP
Séverin : « En noir et blanc EP »
Un petit coup d’œil sur la pochette pointe la passion que Séverin porte à la new wave et à la scène française de la fin des années 70 et début des années 80. « Voici le disque d’un ex-fan des eighties » pense-t-on alors. L’impression première est vite confirmée par l’écoute des trois chansons de ce « noir et blanc EP », prélude à son premier album à venir pour le printemps 2011. Chanté dans la langue de Molière, ce premier effort décrit les peines de cœur et les étés au bord de la piscine mais sur un mode rafraîchissant. Musicalement si Séverin semble très porté sur les synthés vintage, sa guitare est assez discrète, ses compositions ménagent pourtant un peu d’espace pour une énergie très rock sur « En noir et blanc » où « Comment pourquoi ». On pense beaucoup à l’Etienne Daho de l’époque « Epaule Tattoo ». Un petit disque sympa qui fait « oh oh oh oh oh» et souffle un air frais sur la pop à la française.
Séverin - En Noir et Blanc
envoyé par CInq7. - Regardez plus de clips, en HD !
samedi 30 octobre 2010
Le Coup du Parapluie : « Philosophie, Bien-être et Crimes passionnels »
Trio belge, le Coup du Parapluie pratique une sorte de rock indépendant, carré et puissant, baignant dans une ambiance de polar (cf. la superbe pochette d’inspiration BD du disque). En guise d’armes, le trio sort les guitares et batteries, et dégaine à tout va. Flingage tout au long des dix titres et tuerie à l’arrivée. Pour ce faire, le trio s’appuie sur une rythmique à tout épreuve, les prises de batteries sont très soignées, la basse est à l’avenant. Les guitares sont parfois d’inspiration power-pop, et vont jusqu’à se baigner dans de troubles eaux métalliques. Tout au long du disque on oscille entre déflagrations sonores, et passages plus atmosphériques à base d’arpèges et de nappes ambient. Il y a en revanche une constante tout au long de ces dix titres. Que le groupe lâche les chevaux ou joue sur la retenue, la tension ne retombe jamais. Toujours sur la brèche, la nervosité du trio est latente distillant une sorte de malaise insidieux. Loin des territoires balisés et des chemins tout tracés, le Coup du Parapluie s’aventure dans les ruelles obscures, là où les parapluies ne protègent pas mais n’attendent que votre dos pour s’y enfoncer…
vendredi 29 octobre 2010
Slow Joe And The Ginger Accident interview (version française)
C’est dans les loges des voûtes que l’on a rencontré Joe et le guitariste du Ginger Accident Cédric (voir mes messages des 1er et 17 octobre 2010). Une loge minuscule aux murs noirs où règne un joyeux désordre entre costumes de scène suspendus, bouteilles et paquets de gâteaux vides. Joe, un personnage vraiment étonnant, « que l’on a déjà perdu trois fois depuis que l’on est arrivé en ville » (dixit l’équipe de Caravelle) et qui se nourrit « de mélanges bizarres » (d’après le cuisinier de l’endroit) mais charismatique et qui attire immédiatement la sympathie. Et qui semble tout le temps comme projeté d’un autre monde, d’une autre époque, un peu perdu aussi. Les deux musiciens semblent très liés et avouent un attachement sincère et profond à la musique. Assis sur notre chaise en ferraille, l’entretien peut commencer…
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Cédric : On s’est rencontrés par hasard sur une plage à Goa (Inde). J’étais en vacances avec ma copine et Joe nous avait trouvé une chambre. Il nous avait déposé dans un hôtel plutôt sympa. On l’aimait bien, il nous aimait bien aussi. On ne devait rester que deux jours à Goa. On est resté finalement beaucoup plus longtemps. L’histoire a continué…
Joe, qu’est-ce que tu as pensé la première fois que tu as vu Cédric ?
Slow Joe : La première fois que j’ai vu Cédric il jouait de la guitare à la plage. Une petite guitare à quatre cordes. J’adore la musique et tout de suite j’ai adoré le son de cette guitare. Il avait le sens du rythme, du beat. Et puis il ne se contentait pas de jouer, il chantait également. En fait, j’allais boire un thé et continuer ma journée. Je l’ai vu, il y avait sa femme à côté, une très très belle fille. Je me suis assis, j’étais fasciné par cette guitare. Une petite guitare à quatre cordes, je n’en avais jamais vu avant. Je suis resté assis. Quand il a terminé, je suis allé le voir et je me suis présenté. On s’est rencontré comme ça.
Cédric, qu’est que tu as pensé, la première que tu as entendu Joe chanter ?
Cédric : C’était à la plage, il y avait ma copine à côté et je lui ai dis : « Merde, il a une belle voix » ! (fou rire général). Il a pris ma guitare, mais il ne savait pas en jouer. Il tapait dessus comme sur un tambourin (il mime le geste). Il ne touchait pas aux cordes. J’ai pensé, merde, il chante bien !!
Le tout premier concert du Ginger Accident, c’était aux transmusicales de Rennes ?
Cédric : Faux ! On a fait deux chansons sur France Culture. Sur la route de Rennes, on s’est arrêté à Paris pour enregistrer dans les studios de la radio. Rennes est arrivé juste après.
Et à Rennes, 3000 personnes étaient dans le public…
Cédric : On a fait trois concerts. Le premier était à l’UBU, une salle de 300 places. Le deuxième concert a eu lieu dans un théâtre. Enfin le dernier concert était sur la scène principale, une grande salle de 3000 personnes.
Joe, tu avais déjà chanté en public avant (il a 67 ans) ?
Joe (laconique) : Oui.
Et comment c’était de chanter devant une telle foule ?
Joe (imperturbable) : Pour moi cela ne change rien. Principalement par ce que je chante avant tout pour moi. Enfin, ne me méprends pas, j’adore les gens qui viennent nous voir en concert. Mais je m’en fous qu’il y 5 ou 5000 personnes.
Joe, tu as chanté toute ta vie ?
Joe : Oui.
Tu as des chanteurs préférés ?
Joe : Elvis Presley ! C’est mon préféré depuis que je suis tout petit. Ray Charles, Frank Sinatra, Sammy Davis Jr, Ella Fitzegerald, Peggy Lee. Il y en a beaucoup en fait. C’est dur de faire des choix. Je ne peux pas choisir entre Presley et Ray Charles. Les deux chantent différemment et les deux sont fantastiques.
Cédric, comment tu as formé le Ginger Accident ?
Cédric : Au début, beaucoup de mes amis sont venus jouer sur la première démo que j’ai faite. J’ai aussi rencontré pas mal de monde qui est venu ensuite jouer sur l’EP, comme Lucas par exemple, le premier pianiste du groupe. Ensuite on a rencontré Chris, du studio 109 à Lyon qui nous a invité à enregistrer au studio. Le problème ensuite, c’est que beaucoup de gens se sont pointés. On ne savait plus qui choisir pour faire partie du groupe ! On a parlé à tout le monde, beaucoup d’entre eux étaient de bons amis et sont devenus d’encore meilleurs amis après ça. Mais bon, le groupe n’existait pas avant la toute première démo que j’ai faite chez moi.
Et dès le début, l’idée était de jouer du rock sixties ?
Cédric : C’était la première idée en effet. Par ce que Joe a connu cette époque. C’est un dinosaure (rires) ! Et comme on adore les dinosaures, on était heureux. On écoute tous Aretha Franklin et James Brown. On adore ces groupes psychédéliques et garage des années 60. C’est cette musique là qu’on voulait jouer. Mais c’est Joe qui nous a décidé pour de bon. Dans le groupe, tout le monde chante, tout le monde écrit, mais Joe incarne tellement bien cette période ! C’est du réel ! Il n’y a aucun intérêt pour nous les jeunes de chanter et jouer comme dans les années 60, ce n’est pas notre époque. Mais avec Joe, ça prend tout son sens, je suis tellement heureux de jouer ce style avec lui ! Quand nos chemins se sépareront, je ne jouerai plus de ce son, là…
Joe : J’ai joué avec beaucoup de groupes à Bombay. Beaucoup, beaucoup de groupes. Je connais de très bons musiciens, d’excellents professionnels. J’ai chanté avec eux. Ils m’aimaient bien aussi. Mais quand j’ai rencontré Cédric, quand je l’ai entendu joué sur la plage la première fois, et après quand j’ai connu les autres garçons, Alexis à la basse, Jocelyn à la batterie, Lucas qui était très bon aux claviers et qui a quitté le groupe et ensuite Denis qui l’a remplacé ; depuis ce jour, je sais une chose : je chante beaucoup mieux avec eux qu’avec aucun autre groupe que j’ai connu avant. C’est la vérité. Je ne chante pas aussi bien sans le Ginger Accident. Ces gars, Cédric et le Ginger Accident, c’est un don de Dieu pour moi. J’adore la musique, Cédric adore la musique. Jamais je n’aurai cru que j’aurai un jour des musiciens comme eux. C’est profond, je le sens jusque dans mes os (ils tombent dans les bras l’un de l’autre).
C’est la rencontre d’une vie ?
Joe : On peut dire ça, oui…
Cédric : Bien sur…
Alors Joe, tu dois être heureux de la façon dont sonne le Ginger Accident ?
Joe : Plus qu’heureux mec !!! Je plane !!! Très haut !!!
Joe, après avoir chanté pendant autant d’années, avant le Ginger Accident, arrivé à un certain point, as-tu déjà songé à tout laisser tomber ?
Joe (il s’emporte) : De quoi tu parles au juste ??? Explique-moi comment est-il possible pour moi de ne pas chanter ??? Hein !!! C’est impossible !!!! IM-PO-SSI-BLE !!!! C’est quoi cette question ??? (rires)
Cédric : Il faut comprendre un truc. La grosse différence entre Joe et d’autres musiciens, c’est que Joe n’a jamais attendu l’assentiment de quelqu’un. Jamais ! Il ne s’est jamais posé de questions sur sa voix ou sa façon de chanter. Il se contrefout de l’avis des autres. Il chante, c’est tout ! Il adore ça. Il n’a jamais voulu être une rock star. Il aurait pu. Mais c’est un branleur qui préfère traîner dans la rue. La carrière, il s’en fout ! Et le plus beau de l’histoire, c’est que maintenant il devient un musicien professionnel. Et il veut bien faire.
Joe : C’est lui le « man ». C’est mon gourou ! En Inde, le gourou c’est le maître. L’homme qui enseigne. Et pour tout ce qui est de la musique, c’est mon gourou !!!
Le tout premier disque du Ginger Accident est un 45 tours…
(en cœur) : OUAIS !!!!
OUAIS !!!! (rires) C’était un désir profond, de graver votre tout premier disque sur du vinyle ?
Cédric : Oui, ça nourrissait le projet. Et on avait besoin d’avoir quelque chose à vendre après les concerts. On s’est dit on s’en fout, on fait un 45 tours…
Joe : On avait rien à perdre…
Le premier album est en route ?
Cédric : Oui mais ne me demande pas quand… Mars, avril, mai… L’année prochaine…
Vous avez beaucoup de chansons de prêtes ?
Cédric : Pas mal ouais. Beaucoup de chansons, beaucoup d’influences aussi. Nos instruments sonneront comme dans les années 50 et 60. Mais on utilise les outils d’aujourd’hui, pro-tools, l’informatique… C’est merveilleux de bâtir un album comme ça. On aime les vieux sons, on n’est pas vieux pour autant. On est raccord avec notre époque.
Joe, qu’est-ce que tu connaissais de la France avant d’arriver ?
Joe : Napoléon Bonaparte ! J’ai rencontré des Français et je les ai trouvé très sympas. Il y a beaucoup d’humanité ici. Les Français ne sont pas comme tout le monde. J’aime bien…
Cédric : Tu connaissais aussi Alexandre Dumas.
Joe : Oui, Cyrano de Bergerac.
Cédric : Nous, on n’en connaît pas autant sur l’Inde…
Joe, si un jeune aspirant musicien venait te voir après un concert, que lui dirait-tu ?
Joe : Il serait le bienvenu. En fait tout dépend du gamin, de son expérience vis-à-vis des autres. En fait je devrais le connaître avant de lui dire quelque chose.
Cédric : Vas-y fais le !!!
Joe : Oui va voir chaque label, chaque maison de disque. Tu te pointes sans rendez-vous et tu leur dis. C’est ça que je veux faire. Allez, vas-y, fais le et au revoir !
Cédric, tu as été professeur ?
Cédric : Je le suis encore. Mais je ne donne plus que des cours privés. Pas plus. Comme ça, j’ai du temps pour le groupe.
Joe, tu as une vie et un parcours incroyable, quelle la plus grande leçon que la vie t’a apprise ?
Joe (il me regarde droit dans les yeux et lève le doigt, très solennel) : N’abandonnes jamais ! Si tu tombes sur un pont demandes-toi : « Ok, comment je traverse ? ». Traverse-le ce putain de truc ! Ne retourne pas sur tes pas. Ne recommence pas tout à zero. N’ABANDONNES JAMAIS dans la vie (il insiste). Quoi qu’il arrive. La vie n’est pas facile. La vie est dure, difficile. Mais ne pas abandonner te donne la force de prendre la vie comme elle vient et pas comme tu voudrais qu’elle soit. Tu vas y arriver !!!!
Propos recueillis le 14 octobre 2010.
Un grand merci à Joe et à Cédric pour leur patience et leur disponibilité, un grand merci également à tout l’équipe de Caravelle.
www.myspace.com/slowjoethegingeraccident
Slow Joe and The Ginger Accident interview (english version)
Cédric : We met accidently on the beach in Goa, India. Joe just found a room for me and my girlfriend. He dropped us to a nice hotel. We liked him and he liked us. We were supposed to stay just two days in Goa. We wind up spending more and more days. The rest went on…
Joe, how did you felt the first time you met Cédric ?
Slow Joe : When i saw him he was playing the guitar. A three feet, four strings guitar. I love music. I loved the way the guitar sounded. He had the rhythm, he had the beat. Not only he was playing well, he was singing also. Actually i was going to have a cup of tea and go on. I saw him and he had his wife next to him, a very, very, nice girl. I sat down, i was fascinated by that guitar. Three feet, four strings, i never saw one before. I just sat there. When he was done, I walked towards him and introduce myself. That’s how we met.
Cédric, how did you felt the first time you heard Joe singing ?
C. : On the beach, i was next to my girlfriend and i told her : « Shit, he’s got a good voice ! » (Everybody is laughing out loud). He took the guitar, but he didn’t know how to play. He was hitting it (he’s miming). He was drumming on it, like on a table, not touching the strings. I thought, shit he sings well.
The first gig the ginger accident ever played, was at the Transmusicales de Rennes (a french festival in Britanny) ?
C. : Wrong ! It was on the France Culture radio. We did two tracks. On the way to Rennes, we stopped in the Paris studio and did two songs for the radio. Rennes came just after that.
And 3000 people were in the audience, in Rennes…
C. : We did three shows. The first show was at the UBU, a 300, 400 people venue. The second one was on a theatre. The last one was on the main stage, which is actually a big hall, 3000 people.
Joe, did you ever sang in public before that (he’s 67) ?
S.J : Yes.
And how was it to sing in front of such a big crowd ?
S.J : For me that’s the same. Because, mainly i sing for myself. I mean, i love the people who came to our shows, don’t get me wrong. But it doesn’t matter if 5 or 5000 people are actually there.
Joe, did you sang your whole life (he’s 67) ?
S.J : Yes i did.
And do you have any favourites singers ?
S.J : Yes i have. Elvis Presley, and he’s still my favourite one since i was young. Ray Charles, Frank Sinatra, Sammy Davis Jr, Ella Fitzegerald, Peggy Lee. A lot of them. It’s very difficult to say i like this one better than that one. I can’t choose between Presley and Ray Charles. They sings differently, each of one has his own style and both are fantastic.
Cedric, how did you formed the Ginger Accident ?
C. :In the beginning, many of my friends came to play on the home made recording i did. I also met a lot of people who came and play on the EP, like the first guy who played keyboards with us, Lucas. I never met him before, he just came. When we met Chris, from the studio 109 in Lyon, he said let’s record something in the studio. The problem was that many people showed up. So, who are we choosing ? We talked to everybody about it, many of them were good friends and became better friends after that. But the band didn’t exists before the first home made record we did in my place.
And right from the start, the idea was to play some kind of vintage 60s rock n’roll ?
C. : Yeah it was the first idea, because Joe comes from this time period. He’s a dinosaur (laughs). And we love dinosaurs so we were happy. We all listen to this Aretha Franklin, James Brown sound. We love all this garage bands and psychedelic bands from the sixties. We wanted to play that music. But Joe is the one who made us play this music for real. We all sings, we all write but Joe personified it so well. This is real music. There is no use for use, young people, to sing and play like they used to in the sixties, we don’t come from there. But i’m so happy to play this kind of music with Joe. As soon as we stop playing together, i won’t play anymore vintage sixties music.
S.J : I have sang with many bands, in Bombay. Many, many bands. I know very good musicians, very good professionals, i have sang with them. And they also liked me. But when i met Cédric, when i heard him playing the first time on the beach, and afterwards the others boys Alexis on bass, Jocelyn on drums, Lucas who was very good on the keyboards and left the band and now the new guy, Denis who is also very good. Since then, i know one thing, i can sing much better with them than with any band i have sang before. This is the truth. I can’t sing as well when The Ginger Accident is not with me. This guys Cédric and The Ginger Accident is a gift from God to me. I love music, Cedric loves music, but i never thought that one day, i would get musicians like him. Right so deep, i can feel it in my bones.
Is it like the meeting of a lifetime ?
S.J : Yes, you can say that.
C. : Of course.
So Joe, i believe that you are quite happy with the way The Ginger Accident sounds ?
S.J : Yeah, yeah, i’m more than happy, man ! I’m flying high.
Joe, singing for so many years, before the ginger accident, at some point have you ever gave up on singing ?
S.J : What are you talking about ? Tell me how is it possible for me not to sing ? It’s impossible !!! Impossible !!! What kind of a question is this ?
C. : You need to understand one thing. The big difference between Joe and other musicians is that Joe never asked or waited for anybody’s approval. Never. He never questionned himself about what other people may think about his voice. He just sings. He just loves that. He never wanted to be a rock star or whatever. He could have been. But he’s a wanker and likes to spend his time on the street. He never gave a shit about a carreer and all. And the beautiful part of the whole thing is that now he is becoming a professional musician. He wants to do it well.
S.J : He’s the guy. He’s my guru ! In India, we say that guru means the master. The man who teaches. And as far as music is concern, he is my guru.
The first record ever from The Ginger Accident is a 45 RPM...
C : Yeah !
Yeah ! (laughs) That was a real desire from you guys to have your first record ever on vinyl ?
C. : Yes, it was feeding the project. We needed something to sell, after the shows. We thought fuck it, let’s do a 45 RPM.
S.J : We had nothing to loose.
The first album is on its way ?
C. : Yes but don’t ask me when… March, april, may (2011), who knows…
Do you have a lot of songs ready ?
C. : Yes, lot of songs, lot of influences… Our instruments will always sounds that 50s/60s way. But we are using nowadays tools, pro-tools, computer… It’s wonderful to build an album with it. We may love the vintage sound, that doesn’t make us vintage guys. We are living in our time, nowadays time.
Joe, did you knew anything french before coming here ?
S.J : I knew about Napoleon Bonaparte. I have met french people and i found them very nice. There’s a lot of humanity here. They’re not like many other people. I like them.
C. : You knew also Alexandre Dumas.
S.J : Yes, Cyrano de Bergerac.
C. : We don’t know that much about India.
Joe if some young kid, trying to make it in the music business, come to see you after the show, what would you say to him ?
S.J : He would be most welcomed. But that depends on the kid. Depending on what experience he has about people. I have to know him before telling him anything.
C. : Just do it !
S.J : Go to every record company without an apointment and tell them !!! Go ahead do It ! Bye !
Cédric, you used to be a teacher ?
C. : I am still one. I give only private lessons. Not much anymore. That way i can manage to be in the band.
Joe, you had an amazing journey through life so far, what’s the biggest lesson you’ve ever learned from life ?
S.J : NEVER GIVE UP ! If you came across a bridge ask yourself « ok how am i gonna cross this ? » Cross the damn thing man ! Don’t go back home and start all over again. Never give up in life. No matter what it is. Life is not easy. Life is also tough, difficult. But when you don’t give you have the strenght to take life as it comes not as you wanted it to come. You’re gonna make it !
Thank you !
www.myspace.com/slowjoethegingeraccident
mercredi 27 octobre 2010
Coldsight : « Until your last breath »
Coldsight, nouveau venu sur la galaxie métal originaire de Toulon, sort son premier album intitulé « Until your last breath ». Excellent album répondant à tous les codes du genre qu’ils soient rythmiques ou guitaristiques. Le gros son est donc au programme, mais pas seulement le côté brutal n’empêche pas les mélodies d’exister par ailleurs. Dans le même ordre d’idée, la voix de gorge, un autre code du genre, ne se contente pas d’éructer, certains passages sont réellement chantés. Le tout s’appuie sur des rythmiques en béton et des guitares fulgurantes. Il ne faut certes pas avoir peur du métal ou du gros son, mais même les oreilles non initiées peuvent y trouver leur compte grâce à la qualité des compositions et à la production nickel de la chose. Un seul bémol, mais il est de taille, l’album souffre de ce côté répétitif qui donne l’impression d’écouter tout le temps le même morceau et ce en dépit de l’excellent niveau des musiciens (et il en faut du niveau pour jouer du métal). Enfin tout ceci est vrai jusqu’à la piste n°6 où une guitare acoustique (ou du moins non saturée) et même des cordes (si, si) font une apparition, quasi-miraculeuse vu le contexte, offrant un interlude instrumental bienvenu au milieu d’un univers chaotique en fusion qui reprend d’ailleurs de plus belle dès la piste suivante. Bienvenue en enfer, bébé !
Opération Bikini Pour Mass Hysteria
LIEGE - BRUXELLES
LILLE
STRASBOURG - NANCY - DIJON
LYON - VALENCE
NIMES - MONTPELLIER
BORDEAUX
jeudi 21 octobre 2010
Music and You
Anciennement connu sous la dénomination « Salon de la musique et du son » la nouvelle édition du « Music and you » fait peau neuve et place désormais la pratique musicale au cœur de sa problématique. Le visiteur devient également acteur déambulant entre les animations interactives des quelques 200 exposants et 700 marques annoncés. Master Class, animations jeunesse et plus de 50 concerts sont prévus. Et pour les visiteurs venus de province, un partenariat « Trains de la musique » est mis en place.
A la grande halle de la villette du 19 au 22 novembre
www.myspace.com/salondelamusiqueetduson
mercredi 20 octobre 2010
Gifts from Enola
Un bruit sourd qui monte en intensité avec une explosion de guitare saturée, c’est ainsi que commence le troisième effort des Gifts from Enola, quartet originaire d’Harrissonburg, en Virginie. Un album à la brièveté salvatrice, cinq titres seulement, à l’heure où tant de groupes abusent des longs formats offerts par le cd (74 minutes rappelons-le) sans avoir le talent nécessaire pour remplir autant d’espace. Un opus entre post-rock et métal, car le groupe est très porté sur les guitares, majoritairement instrumental. Dans les rares passages chantés, la voix est comme étouffée, là-bas dans le fond enfouie sous une muraille sonore. Tout au long de ces trente sept minutes, le groupe fait preuve d’une dextérité à toute épreuve. Tout est extrêmement bien mis en place, pensé et calculé, entre calmes, tempêtes et accélérations subites. Amateurs de sensations fortes, n’ayant pas froids aux yeux, et paré pour un tour de grand huit au pays du son, cet album vous tend les bras…
www.myspace.com/giftsfromenola
lundi 18 octobre 2010
Oxmo Puccino vous fait un cadeau
Alain Mion & Cortex, Le New Morning, 15 octobre 2010.
Cortex, groupe français culte des années 70, pratiquant une fusion jazz-funk digne d’Herbie Hancock, a fait son grand retour sur la scène du New Morning vendredi dernier. De la formation initiale ne subsiste plus que le pianiste Alain Mion, d’où la nouvelle appellation du projet, Alain Mion & Cortex. C’est donc un tout nouveau sextet que l’on retrouve sur scène autour d’Alain : le contrebassiste Patrick Boman, le batteur Michael Kersting, la chanteuse Adeline de Lépinay et les trois saxophonistes : Greg Deletang, Loïc Soulat et Philippe Brohet. Entre grèves, embouteillages et pénurie d’essence, différentes complications ont différées le début du concert qui n’a finalement commencé qu’à 21h30, la salle ayant bien du mal à se remplir. Cependant le public présent n’a pas eu à se plaindre et l’on peut affirmer que cela valait le coup d’attendre. Alain Mion entre piano et Fender Rhodes (acheté en 1972, au tout début de Cortex, un instrument plus vieux que votre serviteur !) a fait montre toute la soirée d’un enthousiasme communicatif, chantonnant tout en jouant, et d’un sacré sens du swing dans les poignets. Swing toujours, et à toute épreuve s’il vous plait, au menu de la section rythmique composée d’excellents musiciens. A ce titre, le dialogue est passionnant entre la contrebasse et le piano. Plus effacée, ne chantant que sur quelques titres, Adeline de Lépinay, également préposée aux claviers additionnels et aux percussions, est installée au fond de la scène. Elle a toutefois prouvée qu’elle est une digne héritière de la regrettée Mireille Dalbray, retrouvant certaines de ses intonations et ayant une voix assez ressemblante. Elle est de plus mimi comme tout. Grande différence avec les enregistrements studios, la présence d’une vraie section de cuivres composée de trois saxes (contre un seul joué par Alain Labib sur l’album Troupeau Bleu) apporte de la valeur ajoutée. Plus de swing, plus de possibilités de soli, et un véritable dialogue entre les musiciens. Ils ne s’en privent d’ailleurs pas lors des rappels à la fin, Loïc Soulat et Greg Deletang faisant un vrai festival sur le devant de la scène partant dans des improvisations questions/réponses absolument pas prévues au programme. C’est en même temps quand les choses déraillent un peu qu’elles deviennent le plus intéressantes. Généreux avec le public mais hélas à court de titres, le groupe reprendra une seconde fois « Mary and Jeff » et « La Rue », n’hésitant pas à revenir par plusieurs fois sur scène. « Excellente soirée » est dès lors le commentaire qui s’impose en guise de conclusion.
www.myspace.com/alainmioncortex
dimanche 17 octobre 2010
Slow Joe and The Ginger Accident, Les Voûtes, 14 octobre 2010.
www.myspace.com/slowjoethegingeraccident
samedi 16 octobre 2010
The Hillbilly Moon Explosion, Le Réservoir, 13 octobre 2010.
C’est dans la magnifique salle du Réservoir, quelque chose entre une ancienne bodega et une vieille hacienda espagnole, que nous avons pu pour la première fois voir en live les Hillbilly Moon Explosion, la révélation rockabilly et rock n’roll 50s de l’année (voir mon post précédent). Comme on s’y attendait, sur scène, le quartet développe une belle énergie. Le batteur Luke Weyermann swingue tout en puissance bien soutenu par la contrebasse d’Oliver Baroni. Outre que le fait que la contrebasse a un son à l’inimitable chaleur, Oliver a un jeu pour le moins physique, n’hésitant pas à maltraiter un peu l’instrument pour en tirer la quintessence. Le summum sera atteint à la fin du show quand Oliver a escaladé son instrument. C’est également le membre du groupe auquel il incombe de faire le lien avec le public, celui qui discute le plus avec l’audience et qui présente le groupe. A la guitare Duncan James évolue dans un style rock n’roll bien sur mais en incluant des éléments de surf music dans son jeu, ce qui ne sautait pas aux oreilles à l’écoute du disque. Enfin la chanteuse et guitariste rythmique Emanuela apporte une touche féminine gracieuse et latine (elle est italienne). Son chant délicat et tout en douceur sied bien aux slows, ballades et titres plus mélancoliques contrastant avec l’explosivité des morceaux chantés par Oliver, pour arriver à un résultat très équilibré. Par contre, la présence scénique d’Emanuela m’a un peu déçu, le regard vide, elle semble parfois un peu absente contrairement à Oliver qui en impose. La set list a inclus de nombreuses nouveautés (dont un excellent boogie et un slow en italien) et des reprises surprenantes comme ce « Tainted Love » de Soft Cell pour le moins inattendu. Mais pas de « Clarksdale Boogie » et ça c’est une grosse déception. Un groupe très sympa avec le public et qui a le mérite de nous offrir un retour salvateur vers les 50s. Pour un peu on se serait pris pour Marty Mc Fly, le héros de « Back to the future »…
www.myspace.com/hillbillymoonexplosion
www.facebook.com/hillbillymoonexplosion
lundi 11 octobre 2010
Point Blank + Robin Trower, Bobino, 9 octobre 2010.
dimanche 10 octobre 2010
Stomp, Le Casino de Paris, 8 octobre 2010.
Fondée en 1991 par Luke Cresswell et Steve McNicholas, la troupe de Stomp est de retour, neuf ans après son dernier passage. C’est à l’aide d’objets divers et variés, ballons de basket, allumettes, briquets, seaux, bidons, poubelles, que les huit artistes battent le rythme. Le spectacle est bluffant de maîtrise et de précision. Chorégraphié à l’extrême, réglé au millimètre, c’est à un ballet hyper spectaculaire que l’on assiste où volent les pots et les ballons. On en prend pleins les yeux. Et les oreilles aussi. Car une écoute attentive nous démontre que les huit artistes sont également tous d’excellents percussionnistes et (surtout) sont en place à la seconde près. Comme une sorte de batucada (rythme brésilien) de récupération. Ca, groove, ça swingue, tout ça à l’aide d’objets du quotidien, tous plus improbables les uns que les autres. Enfin, un spectacle que l’on conseillera à tous les allergiques aux tâches ménagères. Balayer ou faire la vaisselle n’a jamais été aussi funky !!!
lundi 4 octobre 2010
Shake Your Hips : « Blues Twins »
Nouvel album pour cet excellent quintet francilien, bien nommé « Blues Twins », les jumeaux du blues, jumeaux comme le sont les deux cds composant ce nouvel et double opus. On commence donc avec le premier disque, le cœur de l’affaire, l’album studio. Assez copieux, cet effort comporte 12 titres pour une durée totale frôlant l’heure. Grande innovation, le groupe ne propose ici que des compositions originales. A la qualité d’interprétation à laquelle SYH nous avait habitué, s’ajoute dorénavant celle d’écriture. Le groupe ne propose certes rien d’original, mais le fait bien et, surtout dans le respect des traditions. Ce qui suffit à cautionner toute l’affaire. Ce groupe sent réellement le blues. Le son est propre, nickel, rien à redire. SYH profite également de quelques invités judicieux, ici un clavier, là un dobro pour varier les plaisirs. Notons aussi la participation de Bannish, le chanteur de Blues Power Band venu faire un coucou sur « Eight o’clock blues », fameuse union de vocalistes, Freddy Miller n’étant pas spécialement aphone. Sans jamais perdre de vue la fameuse note bleue, le groupe propose ainsi des ambiances variées, parfois très enlevées où teintées d’influences jazzy mais toujours bien senties. Et les rythmes (les frères Ferrié Jérôme à la basse et Olivier à la batterie) ont ce feeling swing et groove sous-jacent.
Le deuxième cd, quant à lui a été enregistré live en 2008 au festival les rendez-vous de l’Erdre à Nantes. Les sept titres, dont six reprises, présentent le groupe sous sa facette la plus connue. On y retrouve « Caroline’s smile », la seule composition originale de l’album précédent et leur morceau de bravoure sur scène et «You don’t have to go » qui figurait également sur l’avant dernier album du groupe. Ce deuxième cd peut paraître plus accessoire, cependant tous les amateurs ayant vu SYH en concert ne peuvent que se féliciter de posséder un témoignage souvenir de ce groupe, excellent sur scène.
dimanche 3 octobre 2010
Lilly Wood and The Prick + Hindi Zahra, Festival de Marne, NECC, Maisons-Alfort, 2 Octobre 2010.
C’est parti pour le festival de Marne 2010 avec des concerts dans de nombreuses villes du département. Maisons-Alfort et le Nouvel Espace Culturel Charentonneau (NECC), belle petite salle en forme d’amphithéâtre, assez intime et dotée d’une excellente acoustique, a accueilli un beau plateau pour cette deuxième soirée.
On commence avec Lilly Wood & The Prick, une des révélations pop française de l’année 2009, que l’on avait déjà pu voir en première partie de Ben Kweller à la Cigale et avant The Heavy au Point Ephémère. Ils ont fait du chemin depuis et le duo du départ est devenu une véritable groupe avec Lilly Wood au chant, deux guitares, basse et batterie. Un univers pop, délicat et mélodique, parfois nappé de synthés 80s et de guitares tranchantes. La belle voix, puissante de Lilly Wood survole le tout. C’est assez surprenant car on ne s’attend à voir ce petit bout de femme chanter avec autant de puissance. Une première partie très agréable.
Vint ensuite la sublime Hindi Zahra, dont le premier album « Handmade », fait maison, avait fait l’objet d’un coup de cœur dans ces colonnes il y a quelques mois de cela. C’est aussi l’occasion d’admirer une des meilleures chanteuses soul de l’Hexagone, avec Sandra Nkaké, qui nous est donné de voir ce soir. Encore que résumer la musique de Zahra, à la seule soul music soit réducteur. D’ailleurs définir son style se révèle un véritable casse tête tant les influences se mélangent en un cocktail unique. Disons que la base est jazzy et acoustique à laquelle s’ajoute des guitares tantôt orientalisantes (l’héritage berbère et touareg de Zahra) tantôt blues tendance Africaine telles que jouées par Ali Farka Touré et Amar Sundy. Aux chœurs, la chanteuse Lucile Loison apporte la fameuse note soul. Le groove vient des claviers. Enfin en live le résultat est beaucoup plus brut que sur disque, parfois rock, parfois funk, reggae de temps en temps. Comme vous pouvez le constater un sacré mélange mais toujours chaud et ensoleillé (Il fait toujours beau chez Zahra). Les cinq musiciens sont tous excellents, mais l’absence de basse sur la plupart des titres, même si Zahra en joue de temps en temps, se fait sentir. Le batteur, Lorenz Claes, m’a particulièrement impressionné. Son jeu est puissant et groovy. Sec mais jamais lourd. Son poignet droit est remarquable de vélocité et claque sur la charleston avec une précision qui laisse rêveur. Ses descentes sont impitoyables. Vraiment, super batteur. Sur scène Zahra joue peu, juste un petit intermède d’un seul titre seule à la guitare folk, mais danse beaucoup. Ondule avec élégance des bras et du bassin au rythme de la musique, les yeux au plafond. Les titres, dont de nombreuses nouveautés, m’apparaissent plus longs que sur l’album, agrémentés de longues jams. Zahra a de plus l’air d’être une chic fille, assez sympa pour s’excuser de ne pas parler plus entre les morceaux tellement elle est concentrée. Mais bon il est vrai qu’un tel talent permet de se faire excuser beaucoup de choses… Excellente soirée.
www.myspace.com/lillywoodandtheprick
vendredi 1 octobre 2010
Slow Joe & The Ginger Accident
D’ici quelques mois, alors que l’année 2010 vivra ses derniers instants et que l’on se retournera en arrière pour effectuer une sorte de bilan, à ce moment là, quelques révélations, artistes coup de cœur ressortiront du lot. Et il ne fait nul doute que parmi ceux là, le chanteur indien Slow Joe et son groupe The Ginger Accident seront à classer dans le haut du panier. Slow Joe a une histoire, un destin unique, propre à faire travailler l’imaginaire le plus blasé, et qui font, il faut bien l’avouer, le délice des chroniqueurs tel que votre serviteur. Agé de 67 ans, Joe « le lent », a chanté toute sa vie, à cappella, ses propres textes ou des reprises d’Elvis et de Frank Sinatra. Sa vie faîte de haut et de bas, il aurait connu des déboires avec la drogue et l’alcool, se déroule sans que la gloire l’ai choisi. C’est alors que la fortune vient frapper à sa porte en la personne de Cédric de la Chapelle, guitariste lyonnais en vacances à Goa. Lorsqu’ils se rencontrent, Joe est tenancier dans un hôtel de passes, où il est chargé de rabattre le client. Dès qu’il entend Joe chanter, Cédric n’a plus qu’une seule idée en tête. Il entraîne Joe séance tenante en studio où il enregistre sa voix à cappella puis rentre en France avec les bandes sous le bras. Cédric passera les deux années suivantes sur le projet, composant la musique pour accompagner la voix de Joe puis formant le groupe The Ginger Accident qui dorénavant l’accompagne. Aujourd’hui sort leur premier témoignage discographique sous la forme de ce 45 tours de trois titres. C’est un détail qui peut paraître désuet à l’heure de l’ipod et du MP3, mais le fait que leur premier disque soit en vinyle, vous classe d’emblée les bonhommes. En effet, Joe et le Ginger Accident ont pour ambition, pleinement réalisée ici, de s’inscrire dans la continuité d’une lignée rock « vintage » teintée de blues et de soul. Dès le premier titre, « I need a woman », Joe se présente : « j’espère que vous avez de l’aspirine, quand j’aurai fini vous aurez une sacrée migraine » ! Ca promet ! De fait, Joe a une voix magnifique. La musique groove chaudement. Et le Ginger accident assure. Formation classique, basse (Alexis Morel), batterie (Josselin Varengo) et guitare (Cédric de la Chapelle), le groupe trouve l’indispensable note groove grâce à l’orgue farfisa joué par Lucas Spirli, auteur d’un véritable festival sur « When are you coming home ». Enfin, le disque s’achève avec la face B « One More Time », longue dérive blues psychédélique digne des Doors. Apéritif trop court, ces trois titres donnent l’impérieuse envie d’en écouter plus, un peu de patience, un album complet serait en préparation pour l’année 2011. En tout cas, alors que le diamant se lève, une certitude se fait jour, derrière la magnifique pochette se cache une des pépites de l’année. Vivement la suite !
www.myspace.com/slowjoethegingeraccident