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samedi 3 octobre 2020

Bette Smith : « The Good, The Bad & The Bette »




Avouons-le, aussi puissant et tourneboulant soit son timbre de voix, le premier album de la New-Yorkaise, « Jetlagger » sorti en 2018, nous avait un peu laissé sur notre faim. Parfois un peu erratique, et dans le fond décevant suivant certains aspects, le disque constituait néanmoins une belle promesse pour l'avenir qui semble se concrétiser avec ce deuxième album mieux maîtrisé et nettement plus abouti. Pourtant dans le fond, rien n'a réellement changé, le timbre toujours aussi puissant et émouvant de la chanteuse est magnifié par des compositions soul de haute volée où l'influence sudiste (jusqu'à flirter avec la country/folk cf. « Whistle Stop ») côtoie l'ambiance urbaine quasi-rock garage à la BellRays (« I'm a sinner »). Quelque soit le contexte, Bette Smith, féline en diable, charme et émeut à grands coups de cordes vocales rauques charriant les émotions par vagues, suivant le patronage des sacro-saintes années 1970. Une influence en l'espèce magnifiée pour un résultat intemporel dont on n'est pas prêt de se lasser. 

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vendredi 23 février 2018

Bette Smith : « Jetlagger »



Bette Smith, c'est d'abord une voix, inoubliable, qui emporte littéralement l'auditeur et, accessoirement, un cauchemar de chroniqueur tant il est compliqué de décrire un timbre pareil, rauque et aigu en même tant avec, dans le fond la gorge, une petite fêlure, typiquement soul, transpirant le vécu de l'interprète. Autour de cette voix, unique en son genre, le décorum vintage est impeccable et donne l'illusion d'un album inédit des 70s (râté, le disque est bien actuel, enfin, de 2017). Sur ce premier album la New-Yorkaise prône une version très rock, les guitares bien mises en avant (« I found love » ; «I will feed you ») au point de sonner comme les Rolling Stones de 1972 ("Moaning Bench"). Mais à cette énergie urbaine (normal pour une New-Yorkaise) vient se transplanter une pointe du Sud  par le biais de cuivres tranchants et bien sentis (« Mainchild ») dans la lignée des BellRays et autres avatars soul/rock (Mother's finest). Alors, ce disque, une petite merveille ? Pour être tout à fait honnête, non, pas tout à fait. Le problème viendrait plutôt de l'exécution. Enregistré dans les conditions du live, l'enregistrement retranscrit parfaitement l'excitation et l'adrénaline des séances, drapant la soul d'un côté sauvage et animal. Mais le disque souffre du défaut de ses qualités à savoir une interprétation parfois approximative (« Flying sweet angel of joy », la fin abrupte de « I will find you » et de « Mainchild ») et un kitsch maladroit transpire par moments de compositions un peu trop alambiquées par ailleurs. Quelques zones d'ombres qui viennent ternir un exercice soul de haute volée, pas avare de bons moments (« Durty hustlin' »), et assez satisfaisant en l'état. Une belle promesse pour l'avenir quoi qu'il en soit… 

En concert le 3 mai à Paris (Sunset)
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