Alors que son dernier album, « Le Ciel est Partout » fêtera bientôt (le 18 novembre) son premier anniversaire, Laure Slabiak, BlauBird, défend inlassablement le répertoire de l’album sur scène. Nous la retrouvons donc ce soir, une date de prestige dans le cadre du sublime Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, et, une fois n’est pas coutume, accompagnée d’un groupe au complet dans lequel on retrouve le fidèle Michel Schick (clarinette, clarinette basse), son mari Olivier Slabiak (violon) et le saxophoniste Rémi Fox (on a au passage une chaleureuse pensée pour l’accordéoniste Ivica Bogdanic, rentrée en catastrophe en Serbie pour urgence familiale). Les concerts au sein des musées ont toujours quelque chose d’un peu impressionnant, ce n’est pas rien de traverser cette immense cour absolument sublime dans le soir couchant, puis de pénétrer au sein du musée et de cheminer au sein de ses murs en vieilles pierres blanches où sont accrochées œuvres et photos avant de finalement atteindre l’auditorium, savant alliage de murs en pierres blanches et de bois. Un cadre peu habituel et prestigieux qui semble avoir inspiré la chanteuse et ses musiciens. Le répertoire est ainsi revisité pour l’occasion, du Kaddish d’ouverture, une prière pour les défunts dans la religion juive, seule pièce chantée en hébreu, aux chansons de l’album aux envolées Klezmer appuyées par les clarinettes et le violon. Ce dernier instrument apporte une réelle plus-value, déjà parce que BlauBird est rarement accompagnée du violon sur scène et ensuite grâce à la sensibilité d’Olivier et à l’émotion procurée par son jeu. Au piano ou derrière son magnifique micro vintage, Laure est égale à elle-même, théâtrale et lyrique, toujours sur le point de chavirer sous l’émotion de ses textes. Elle bouge suivant le rythme de la musique avec grâce et élégance, le mouvement de ses bras évoquant les ailes d’un oiseau sur le point de s’envoler. Sa voix plane, traversant les langues : français, yiddish, arabe, allemand, espagnol et anglais, dans un voyage imaginaire en musiques. Enfin, la date aura également été atypique du point de vue du répertoire, revisitant le premier album (« Blue Bird ») ou dévoilant des titres pour la première fois sur scène (« Reste »). Pour ceux qui vont la découvrir sur scène ces prochaines semaines, de nombreux concerts sont prévus cet automne, soyez prévenus : on ne ressort jamais tout à fait indemne d’un concert de BlauBird.
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