Dans le créneau, déjà bien encombré, de la soul vintage le groupe néo-zélandais a choisi d’occuper une place originale et pas uniquement parce qu’ils ont décidés de transformer, avec talent, le « Boys don’t cry » de The Cure en brûlot funk ! La chose démarre plutôt calmement, mais sur d’excellentes bases, dans une tonalité soul / rhythm’n’blues matinée de pop, façon Motown. Efficace, rétro, charmant à tous les niveaux, le groupe excelle grâce à la voix sublime de la chanteuse débordante de feeling et d’émotions nuancées. Mais, au fur et à mesure que l’on progresse dans la découverte de l’album, lentement mais sûrement, le piège se referme sur l’auditeur. Sans que l’on y prenne vraiment attention, subrepticement, le ton de guitares monte et l’air se charge d’électricité. Le groupe décroche un « The Seeker » (Pete Townshend – The Who) de derrière les fagots, enchaînée avec la fameuse reprise des Cure et l’auditeur, décontenancé, se retrouve dans un album de rock garage à la mode BellRays (dans le genre « The Fugitive » vaut aussi son pesant de groove) ! Entre soul, rock et folk aussi, comme le prouve la fin de l'album, le groupe ne choisit pas vraiment, alterne avec une efficacité égale ou, encore mieux, brouille les pistes avec talent. « Tu ne m’aimes pas » clament-ils ! Au contraire, bien au contraire, nous sommes aux anges !
https://m.facebook.com/jamieandthenumbers/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire