Le concert commence avec les notes d'une basse naviguant en plein delay. Si le concert du soir se déroule en trio et le dernier album de Brisa Roché, le magnifique « Father », voit la chanteuse renouer avec l'idiome folk, cette réinterprétation se fera à sa manière, post moderne. Comme une funambule sur le fil, tirant un trait d'union entre le passé et le présent. Il en résulte un concert étonnant parsemé de nappes synthétiques fantomatiques, d'éclairs de guitare électrique limite garage (« 48 ») et de délicats arpèges acoustiques (« Holy Badness ») ou transparaît par intermittence la chanteuse de jazz qu'elle fut autrefois. Limitée par une technique rudimentaire « j'ai commencé à treize ans et je n'ai jamais progressé depuis » à la guitare, « c'est rare que je joue autant sur un projet » (signe de l'importance toute personnelle et particulière de ce dernier), Brisa inverse les rôles dans un tour de passe passe étonnant, la guitare folk étant cantonnée à un rôle rythmique alors que la basse prend, assez souvent, le lead et les soli. La performance du soir a été marquée par un rare et intense moment d'émotion lorsque Brisa interroge le public demandant quel est le parfum de votre amour perdu afin d'improviser une chanson. Un magnifique don de soi et d'humanité de la part d'une chanteuse qui chante aussi « pour nos disparus, nos amours perdus qui nous quittent jamais tout à fait mais deviennent des chansons et des poèmes »…
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