Il fut un temps où chanter en français relevait d'une certaine classe, une idée où l'élégance de la langue se fondait avec bonheur dans des arrangements audacieux digne des anglo-saxons. C'était les années 1970. Une époque révolue dont Anne Darban, dont le deuxième EP sort ces jours-ci, adopte les contours pour mieux les détourner. Point de revivalisme ici, mais plutôt une visée à plus long terme ; l'intemporalité qui donne naissance à une œuvre. Anne Darban chante en français, des textes un peu cryptique où l'on sent pointer à l'arrière-plan une pointe de romance frustrée et mélancolique. Sa voix éthérée, caresse l'oreille et se fond à merveille dans des arrangements classieux, classiques : guitares, un piano léger et émouvant, une batterie sourde, mate, et une basse pleine et ronde psyché 60s. Le tout dessine une toile enchanteresse, hypnotique et planante, progressive voire menaçante à l'occasion (la baroque « Un dimanche à la mer », « Les couleurs »), où le timbre délicat de la chanteuse apporte la touche finale. Emouvant.
Sortie le 9/11https://fr-fr.facebook.com/annedarban/ https://twitter.com/annedarban
En showcase le 9/11 à Paris (Le Walrus) et en concert le 15/11 à Paris (Le Motel)
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