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Sur la scène du studio de l'Ermitage, Bordelophone fête la sortie de son premier album en ce samedi soir. Bordelophone signe la rencontre entre une guitare rock (flirtant avec le métal) et une section rythmique transpirant le swing et le jazz par tous les pores. Un trombone, instrument assez inhabituel dans le rock s'il en est, assure la transition. Bordelophone sur scène c'est le grand huit assuré, d'une extrême à l'autre, entre swing (« 445 ») et guitare saturée, attaque frontale (citant Led Zeppelin ou Rage Against The Machine) saturée de décibels et envolées progressives délicates et pleines de grâce (cf. « Apollo 13 »). Le swing en ligne de mire surtout lorsque la contrebasse et de sortie et qu'un percussionniste vient se joindre aux agapes le temps d'un formidable duels de cogneurs avec la batterie. L'énergie circule ainsi telle un vers rampant s'incrustant dans des recoins inattendus, se nichant dans les accélérations fulgurantes de la guitare ou de la batterie. En dépit de son nom évocateur, l'affaire est parfaitement structurée et les musiciens, soudés, particulièrement inspirés, créatifs, offrant des versions lives sensiblement différentes de celle du disque ainsi que quelques nouveaux morceaux. Sur « Jambon de Bruxelles » le public est en délire et saute en rythme avec le trombone, signant ainsi une magnifique démonstration de rock groove qui, pour une fois, ne singe pas les années 70 mais les recycle avec habileté (cf. le riff de Led Zeppelin recrée avec inventivité). Quelle soirée !
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