Intimement lié aux années 60 et 70, le rock garage, marotte habituelle de l'auteur de ces lignes, a une longue et riche histoire dont l'écriture se continue bien au-delà de son supposé âge d'or. Formation méconnue du genre, The Morlocks, en est le parfait exemple. En voici donc le nouvel effort, le septième, huit ans après le précédent et trente trois ans après le premier, sorti en 1985, bien après les sixties donc époque fantasmée dont ils revêtent élégamment tous les attributs. Pochette superbe entre psychédélie, op et pop art où un œil, apparaissant en filigrane, semble nous contempler depuis le passé. Une nostalgie dont le quintet fait ses choux gras en en épousant les contours. Le disque aurait aisément pu sortir il y a cinquante ans et rivalise sans peine avec les classiques du genre. Guitares acides et abrasives, chant écorché, un soupçon de groove (cf. « Time to move » sous influence Stones) pour relever le tout, voici le genre d'album que l'on a entendu mille fois et dont il est pourtant impossible de se lasser. Au travers de fulgurances aériennes des guitares, l'urgence se fait ressentir sur tous les titres. Avec un feeling imparable en sus qui fait ralentir le groupe à bon escient (« No one rides for free ») ou ressortir les guitares acoustiques (« Heart of Darkness ») et l'harmonica (« Down Underground »la touche bleue toujours de bon goût) pour contrebalancer et apporter un semblant d'équilibre à l'album. Le reste n'est qu'éclair électrisant, le Graal du rock rock’n’roll euphorisant (« High Tide Killer », « Easy Action »), parfaitement incarné ici en une grosse demie-heure. Du miel pour nos oreilles…
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