Silencieuse depuis
quatre ans, Laura Gibson refait surface avec ce nouvel album intitulé
« Empire Builder », le nom du train reliant sa ville
natale de Portland (Oregon) à la lointaine New York City, sa
nouvelle cité d'adoption. Et c'est d'ailleurs à bord de ce train
que ce nouveau disque à prendre forme. Il faut dire que depuis, la
vie de Laura a pris un tour très compliqué. Il y a d'abord eu cet
accident domestique ayant pour conséquence un pied cassé qui l'a
éloigné des studios pendant longtemps. Pire encore, son appartement
de l'East Village a été ravagé par un incendie en mars 2015, suite
à une fuite de gaz, tuant deux personnes et blessant dix-neuf
autres. Si Laura s'en est sortie indemne, la blessure fût morale.
Ses instruments, carnets de notes et ébauches de nouvelles chansons
ont tous été détruits dans la catastrophe. Et c'est un peu de
toutes ces vicissitudes qui résonnent dans ce nouveau disque entre
l'exaltation d'un nouveau départ et la tentation du renoncement face
aux difficultés de la vie qui s'accumulent. Aidé par quelques amis,
le violoniste Peter Broderick, le guitariste Dave Depper (Death Cab
For Cutie) et le batteur Dan Hunt (Neko Case), Laura Gibson sort
ainsi de sa zone de confort. Si quelques titres restent fidèles au
folk des débuts (« Damn Sure ») cette dernière explore
de nouveaux horizons pop aux accents mélancoliques et vénéneux
(« Empire Builder », « Not Harmless », « Five
and Thirty ») appuyés par sa voix traînante rappelant Alela
Diane.
lundi 16 mai 2016
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