Songwriter
classieux, inspiré par le folk et la country, le Canadien Daniel
Romano sort un nouvel album intitulé « Mosey ».
Entièrement produit et enregistré en mono par Romano lui-même dans
son studio de l'Ontario, « Mosey » est un objet
absolument inclassable. On y retrouve quelques traces du passé de
Romano dans la country (cf. « Toulouse ») mais passé au tamis
psychédélique et à mille autres choses encore. Ainsi l'album se
tient à l'écart des clichés, inventant un style à quasiment
chaque chanson évoquant tour à tour les bandes originales d'Ennio
Morricone, le rock psyché complètement barré, et ce au sein du
même morceau (cf. « Valerie Leon ») ou la pop
sixties suivant un axe Burt Bacharach ("Sorrow") / Lee Hazelwood (« Hunger is a dream you die in »,
« Mr E Me »). Seul maître à bord, il a joué de tous
les instruments en dehors des pianos, cordes et cuivres, Daniel
Romano se laisse aller à la fantaisie et pète les plombs, dans les
grandes largeurs, sur ce nouveau disque. Quel autre musicien aurait
été capable de suivre le bouillonnement infernal de notes phosphoré
par le Canadien ? « Mosey » appartient à cette
catégorie rare de disques qui, faute de rentrer dans une catégorie
en remplit plusieurs à lui seul rebondissant partout sauf là où on
l'attend. Jouissif, ce nouvel album distille un sentiment d'euphorie,
un petit vent de folie aussi rare que précieux pour l'auditeur.
En concert à Paris (Divan du Monde) le 14 juin.
En concert à Paris (Divan du Monde) le 14 juin.
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