Commençons par saluer Trapper Schoepp, songwriter du Wisconsin, qui a assuré la première partie. L’artiste se présente avec une formule est assez originale, un duo guitare folk/mandoline et semble plutôt sympathique, enchaînant les morceaux avec beaucoup d’humour et faisant montre d’un talent de storyteller assez exceptionnel, s’inspirant de sa vie de tous les jours (une virée en manège qui tourne mal, ce genre de choses) pour composer ses chansons en forme de Polaroïd au vécu imparable. Une belle découverte.
C’est au début des années 2000 que, sur la scène du Bataclan en première partie de Ryan Adams, on l’avait découvert, jeune impétrant seul à la guitare acoustique qui nous avait, déjà, charmé par son énergie et son sens de l’humour imparable. Jesse Malin sortait à l’époque son premier album solo « The Fine Art of Self Destruction ». Hasard, conflits d’agendas ou empêchement divers ont fait que longtemps, cette soirée au Bataclan fût le seul concert de Jesse Malin auquel l’auteur de ces lignes avait assisté ; même si, entre-temps, de nombreux album de Jesse ont été chroniqués sur ce blog. Aussi, pour toutes ces raisons, il était impensable de rater, encore, le passage de Jesse en ville alors même qu’il revient pour fêter le vingtième anniversaire de son premier album, celui-là même avec lequel on l’avait découvert. C’est donc avec le sentiment de refermer une parenthèse, de compléter un cycle, que l’on accueille ce concert à la fois émouvant et électrisant. D’autant que Jesse Malin, costume, tee-shirt, lunettes de soleil et chapeau, apparaît sur scène en grande forme, aussi glamour qu’une rock star des années 1970, entouré d’un groupe au grand complet. La setlist laisse évidemment une large place à son premier album repris dans son intégralité. Humain, terriblement humain et avide de contact avec son public, Jesse délaissera plus souvent qu’à son tour sa guitare folk pour descendre dans la fosse chanter au milieu du public au contact direct de la foule. Moment exceptionnel qui restera longtemps gravé dans nos mémoires lorsqu’il reprend dans ces conditions « Russian Roulette » (The Lords of The New Church) avec un entrain imparable. Le concert se révèle particulièrement équilibré entre fureur électrique et émotion acoustique. D’émotion, il fût beaucoup question durant cette soirée (il a l’habitude de beaucoup discuter entre les chansons) lorsque Malin évoque la mémoire de ses amis disparus, le fameux concert du Bataclan ou tout simplement le temps qui passe. Une chose semble certaine, alors que les lumières se rallument, si l’on aime tant le rock’n’roll c’est grâce à ce genre de soirée et à des artistes comme Jesse Malin prêt à tout donner jusqu’au bout sur scène. Promis Jesse, on attendra pas 20 ans avant de revenir !
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