mardi 14 avril 2015

Kim sings the blues



Trublion unique en son genre de la scène française, Kim Giani joue de vingt instruments différents et a publié environ 27 albums sur une multitude de structures indépendantes. Une sorte d'Anton Newcombe de chez nous pour résumer. Pour son dernier projet Kim s'est mis en tête de faire un album de blues, une envie impérieuse venue par hasard. Pour la première fois donc, Kim se décide à un faire un disque sur lequel il ne joue pas (ou très peu) mais se contente de chanter des chansons écrites par d'autres (6 reprises et 2 inédits dont l'excellente "Crystal in veins"). Il ne faut donc pas se fier à la pochette qui pourrait laisser penser que l'on a affaire à un disque acoustique enregistré en solo. Dans les faits, Kim ne s'inscrit pas dans un courant blues spécifique (Chicago, Delta etc...) mais rend hommage à l'idiome de façon générale, ce qui nous donne un disque un peu foutraque, manquant parfois de direction, mais c'est là que réside le charme de la chose. De la même façon Kim ne s'attaque pas à un répertoire exclusivement blues (« Vampire Blues » de Neil Young dans une chouette version) mais lui donne incontestablement cette couleur. Parmi les grandes réussites, notons l'ambiance nocturne de « Without you », débordante de feeling et dans un autre genre, plus énervé, « Snatch it back and hold it » (Junior Wells) est excellente tout comme « Preachin' blues » (Robert Johnson) dans une veine acoustique. Un effort louable, pas dénué de qualités, mais qui paraîtra vain aux oreilles des exégètes de la note bleue.

En concert le 25 avril à Paris (La Loge Théâtre).

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