Ce soir, c’est avec une légende que nous avons rendez-vous. Un authentique héros du song writing américain. John Fogerty fut le chanteur, guitariste, auteur-compositeur de Creedence Clearwater Revival, groupe phare de la fin des années 60 formé à El Cerrito, dans la baie de San Francisco. Creedence qui n’a jamais vraiment percé auprès du grand public français. Fogerty, après toutes ces années a un show bien rodé. Un petit sprint vers la droite de la scène, on salue le public, puis un petit tour à gauche et on salue bien le public, surtout ne pas oublier les derniers rangs. Les américains, sont comme ça. En même temps comment dire du mal de lui, les trois quarts du concert est extrait du répertoire de Creedence. Fogerty n’est pas fou, il sait ce que le public est venu écouter. C’est donc sur ces bases classiques que le concert commence avec le bien nommé « Travelin’ band ». Fogerty est homme de peu de mots : « Vous voulez connaître l’histoire de ma vie ? Je joue de la musique ! » Et d’enchaîner sur « green river ». Cette dernière a une grande importance dans ma vie, un des premiers CD que j’ai acheté, ado, était une compilation faite de bric et de broc intitulée « le top des sixties » sur laquelle se trouvait « green river » qui, de fait, est le premier titre de Creedence que j’ai connu et qui m’a donné, par la suite, l’envie d’en savoir plus. Les grands classiques sont donc au fidèles au rendez-vous : « Have you ever seen the rain ? », « Born on the Bayou », « Keep on Chooglin’ », « Knockin on my back door», «Who’ll stop the rain», «Fortunate son». Le groupe est composé de deux guitaristes en sus de Fogerty, d’un bassiste, d’un clavier qui passera de temps à autre à la guitare folk et du monstrueux batteur Kenny Aronoff. Une armoire à glace celui-là, grand, chauve, muscles saillants, il bourrine comme un taré. Une force de frappe monstrueuse. (oh combien) Puissant mais technique. Parfois, histoire de faire le show, les quatre guitaristes et le bassiste s’alignent devant la batterie puis avancent en rythme jusqu’au bord de la scène devant le public. Fogerty, qui change de guitare à chaque titre, inclus tout de même quelques pièces de ses albums solo, notamment « Deja vu » qu’il introduit au public en traçant un parallèle entre les guerres du Vietnam et en Irak et « the old man is down the road » (de l’album centerfield). Deux nouvelles chansons, extraites d’un album à venir sont présentées ce soir en avant première. Le concert est parfois interrompu par ses compatriotes des premiers rangs qui lui offrent des fleurs et n’hésitent pas à lui demander des autographes en plein milieu de sa prestation. A mon sens le sommet est atteint avec la reprise de Marvin Gaye « I heard it through the grapevine », déjà présente sur l’album « Cosmo’s factory » dans une version de dix minutes avec un excellent solo d’orgue suivi d’une formidable bataille de guitares électriques. Le concert s’achève avec les rappels «Rockin’all over the world » (de son album éponyme de 1975) et le fameux « Proud Mary ».
Les interprétations, très fidèles à celles de Creedence, ont permis de passer une distrayante (c’est bien le mot qui convient) soirée de rock n’roll classique. Mais l’ensemble, très pro, très rodé, n’est finalement pas très folichon. Pas question de batifoler avec le patrimoine. Il s’agit de le faire fructifier.
Les interprétations, très fidèles à celles de Creedence, ont permis de passer une distrayante (c’est bien le mot qui convient) soirée de rock n’roll classique. Mais l’ensemble, très pro, très rodé, n’est finalement pas très folichon. Pas question de batifoler avec le patrimoine. Il s’agit de le faire fructifier.
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