samedi 6 juillet 2024

Katarina Pejak : « Pearls on a string »

 


C’est en France, où elle a élu domicile, que la jeune Serbe a enregistré ce nouvel album, le deuxième pour le compte du label Ruf, après trois disques produits dans sa Serbie natale. A bien des égards, ce nouvel album porte son titre à merveille. En effet, si perles il y a, c’est bien celles que la chanteuse/pianiste aligne sur ce nouvel effort avec une constance remarquable, à la croisée d’une sainte trinité entre jazz, blues et soul. Contrairement à ses habitudes la chanteuse a produit son album elle-même en compagnie de ses proches, son mari Romain Guillot (coproducteur et ingénieur du son) et de son groupe (le guitariste Boris Rosenfeld, le bassiste Sylvain Didou et le batteur Johan Barrer). Il en résulte un disque à l’identité forte, intime et resserré, où l’interaction entre les musiciens joue à plein respirant l’élégance et le raffinement. Aussi condensé soit-il l’album laisse une place à quelques intervenants extérieurs. Et quels intervenants ! La guitariste Laura Chavez (autrefois accompagnatrice de la regrettée Candye Kane) enlumine d’effluves blues le morceau d’ouverture (« Pearls on a string ») alors que le touché inimitable du saxophoniste Dana Colley (ex-Morphine) se reconnaît dès les premières secondes de « Woman ». Entre autres réussites, à noter enfin, une relecture aussi surprenante que réussie du « Money » de Pink Floyd. En ces temps troublés voici un album dont la sérénité fait du bien, aussi apaisant qu’une soirée dans le canapé confortable d’un club de jazz classieux, dont ce disque constituerait la bande son idéale.

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