Sise dans le onzième arrondissement de Paris, La Manufacture Chanson est un lieu dédié, comme son nom l’indique, à la chanson. Stages et formations y sont dispensés et on trouve en son sein une petite salle de concert, très intime, sur la scène de laquelle nous retrouvons BlauBird et Nicolas Vidal. Ce dernier ouvre les agapes sur scène dans un court set piano/voix consacré à la présentation de son nouvel album où il reprend des textes de Françoise Sagan. Les dix petites minutes passées sur scène sont un trop courtes pour se faire une idée mais laisse augurer d’un album de chanson de haute tenue bien servies par la voix du chanteur. Attendons le disque pour se faire une idée plus précise. Puis, nous retrouvons BlauBird (Laure Slabiak), sur scène. Instantanément il émane de l’artiste une sorte de grâce fragile perceptible dans sa façon de se mouvoir sur scène ou de d’effleurer délicatement les touches de son piano. Très théâtrale, les yeux clos, la tête dirigée vers le plafond, semblant toujours sur le point de basculer, sa voix atteint des sommets d’émotions ; sa diction parfaite permet d’envelopper l’auditeur dans les effluves délicates de ses compositions. Plusieurs invités se succèdent à ses côtés, le fidèle Michel Shick à la clarinette-basse, le bassiste François Puyalto offrant un contraste esthétique plus rock avec tout ce qui a précédé et, enfin, le merveilleux oudiste Yacir Rami dont les notes arabisantes pleines de feeling servent à merveille les intentions pluriculturelles de BlauBird, qui ose faire cohabiter le chant en yiddish, arabe, allemand, français, espagnol ou en anglais. La présence et le charisme de BlauBird transforme chaque concert en moment rare, intime et suspendu, toujours très fort émotionnellement parlant. C’était sublime.
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