C’est dans le cadre incroyablement suranné du Balajo, le dernier dancing rock’n’roll de Paris, ouvert en 1936, que l’on a pu, enfin, découvrir sur scène la formidable Tami Neilson (et son sens de l’humour), en provenance directe de Nouvelle-Zélande. La piste de danse occupe la majorité de l’espace, tout autour sont installée tables et banquettes, la scène minuscule occupe un coin, juste à côté d’un pole pour la danse. C’est un peu le problème de l’endroit, pas vraiment étudié pour accueillir un concert, la scène reléguée dans un coin semble plus pensée pour un groupe accompagnant les danseurs. Mais peu importe, Tami se fond dans le décor, resté dans son jus. Le groupe qui l’accompagne se résume à sa plus simple expression : un batteur et un guitariste (son frère Jay Neilson). Tami quant à elle, joue de l’harmonica sur le premier titre et assure la rythmique à la guitare acoustique la plupart du temps. Mais surtout Tami chante ! Et sa voix est d’une puissance incroyable et tutoie les sommets d’émotions (il est rageant d’entendre certains discuter pendant ces moments particulièrement émouvants). Un peu de rock’n’roll, un peu de country, beaucoup de soul au sens large, cf. la reprise de « It’s a man’s man’s man’s world » de James Brown dont Tami changeât les paroles pour mieux coller à ses préoccupations, voici la recette magique de la chanteuse aux influences aussi sûres que bien digérées. Enfin, sa voix incroyable a séché le public sur place, surtout dans les titres quasiment à cappella, sur un simple accompagnement rythmique (cf. « Queenie, Queenie »). Excellent.
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