Santiags aux pieds, chapeau, jeans et chemise à carreaux, lorsque Jesper Lindell débarque sur scène, le musicien dégage un petit quelque chose de roots et, d’un coup, le classieux Jazz Club de l’Etoile prends des airs de Woodstock. Woodstock, non pas à cause du célèbre festival mais plutôt le village ou vivait, quasiment reclus, les membres de The Band. La filiation semble évidente, et pas uniquement à cause des deux reprises jouées par le groupe suédois. Débarqué au grand complet, la formation compte six musiciens : piano, orgue, deux guitares, basse et batterie auquel s’ajoutent quelques instruments accessoires, accordéon, violon et trompette, autant d’instruments peu usités dans le rock et qui donnent sa véritable identité au groupe. C’est précisément là que se noue la filiation avec The Band. Même grand écart entre country-folk et soul music (influence particulièrement perceptible dans le chant), éclairs électriques et rock’n’roll en prime, le long de solo de guitare particulièrement inspirés. Avouons-le, pendant les deux heures et quelques du concert, on a voyagé en musique. Un trip le long de routes et de paysages imaginaires, suivant le groove implacable de la batterie, finalement bien plus intemporel que nostalgique. Sublime soirée.
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