« L’avenir ! » Proclame-t-il dans un redoutable écho Dylanien… Toujours prolifique, en dépit des confinements, pandémies et autres, Nathaniel Rateliff, quelques mois après un album solo enregistré live sans public, renoue avec son groupe pour ce nouvel effort où rock, folk et soul se conjuguent à la perfection. La formation extra-large (huit membres, des cuivres, de l’orgue en veux-tu, en voilà) offre un champ d’action assez large au timbre puissant du chanteur que ce dernier ne se prive pas d’utiliser. Un tel line-up fait inévitablement penser aux grandes heures de la soul que l’album ne manque pas de rappeler mais quelque chose dans l’intensité de l’interprétation évoque un état d’esprit rock in petto ("So Put Out"). Les cordes vocales dans le rouge, Rateliff attaque « Survivor » avec conviction, les cuivres assomment le tout avec l’énergie du désespoir, grand moment ! L’émotion se prolonge avec « Face down in the moment » ponctuée d’envolée épiques sur la coda. Précis dans l’exécution, le groupe explore ainsi une multitude de pistes, jazzy pour « Love me till I’m gone » ou reggae sur « Oh, I » sans jamais perdre son identité mais, au contraire, en réussissant à faire sien les styles abordés. Consistant, varié mais cohérent, intemporel plus que rétro, Rateliff et ses Night Sweats nous offrent un album parfaitement abouti de plus !
En concert au Trianon le 18 mai.
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