C'est en pratiquant son sport préféré que le destin de Pierre Marolleau a basculé. Une vilaine blessure au cours d'un match et un adieu à son sport fétiche qui donne aujourd'hui son nom à ce premier album : « Goodbye Basketball ». Si aujourd'hui le dribble lui est interdit, Pierre n'en a néanmoins gardé le sens du rebond, à l'image de sa musique, un peu folle avouons-le, qui rebondit dans tout les coins, d'un style à l'autre, du hip-hop cheap aux assauts métalliques (« To dream and forget »), de la pop lo-fi (« Hairdressing ») à l'électro dark (« Your eyes talk ») faite maison avec les moyens du bord. Un titre résume la chose « Anger feat happiness » qui, dans une cavalcade démente, coche toutes les cases citées plus avant et ce en moins de trois minutes. Il n'en reste pas moins qu'avec peu de moyens, de la bricole et pas mal d'entregent artistique, Pierre réussit à proposer un univers unique en son genre dégageant une véritable transe hypnotique (incroyables « Gotta click on it » et "To get old with her"). Mais la chose reste encore trop brouillonne pour attirer une adhésion pleine et entière. Une simple question de maturation pour arriver à cette cohérence sur la durée qui fait un peu défaut ici afin de briller autrement que par intermittence. Une première néanmoins attachante dotée d'une magnifique pochette, au visuel rond comme un ballon de basket, réalisée aux crayons par Yoann Buffeteau et aussi bigarrée que son contenu.
https://yesbasketball.bandcamp.com/album/goodbye-basketball
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