Déjà le nom nous attire, évoquant à la fois le titre d'un vieux western, le bourbon d'après minuit et les comptoirs enfumés à l'heure où les « bons citoyens » sont couchés depuis longtemps. Autant d'images, de flashs, confirmés à l'écoute de ce savoureux mélange entre torch song countrysante (« February ») et de rock garage savamment tourné. Dans son versant le plus sombre, la chanteuse, telle une Nick Cave au féminin, nous entraîne dans les tréfonds de l'âme humaine à grandes lampées de violons stridents et de vocaux écorchés (« Sunday », « Good Citizens »). Mais il y aussi quelque chose intrinsèquement rock rock’n’roll dans la démarche et l'attitude cette Australienne. Le groupe ne joue pas tant sur le volume, les watts et la distorsion sur les guitares, mais sur l'intention, la puissance et l'engagement. Chaque note pèse son poids dans ce paysage, cette plaine désolée se révèle entraînante, addictive, tourne en boucle dans l'oreille de l'auditeur pour mieux le tournebouler (cf. « Sunday », « Collapse »). Dans un contraste saisissant avec sa pochette bariolée, l'album est un sommet de noirceur, un disque éminemment nocturne qui n'a pas fini de tourner sur la platine les soirs de débâcle insomniaque. On adore.
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