lundi 28 juillet 2014

Roddy Frame : « Seven dials »



Il n'y a pas à dire, mais dans le domaine qui nous intéresse, c'est bien en utilisant les recettes de Grand Maman que l'on obtient les plats les plus digestes. Et en matière de recettes ancestrales, Roddy Frame, en sa qualité d'ex-leader des cultissimes Aztec Camera dans les années 1980, en connais rayon. Si on ajoute à l'équation le vénérable Edwyn Collins, un autre vieux de la vieille à qui on ne la raconte pas, qui co-produit le disque et le sort via son label AED, la réussite ne peut qu'être au rendez-vous. De fait dès les premières notes de « White Pony », qui ouvre le disque, on se retrouve immédiatement en terrain connu. La voix de Roddy, comme libérée de quelque contingences que ce soit, plane au-dessus de la mêlée, tel un crooner sur qui le temps n'a pas de prise. L'accompagnement est des plus classique : guitare, basse, orgue et batterie en constitue l'ossature. L'écriture est de qualité, la finesse de la production en fait ressortir les détails, au fil des plages, l'album s'impose comme un classique instantané, le genre d'album qui nous à fait aimer la pop musique pour commencer. L'album bénéficie en outre d'arrangements qui font voyager la musique à travers les ages et les influences, les effluves brésiliennes de « Rear view mirror », l'harmonica de « forty days of rain » et sa touche californienne... Ce qui mine de rien mais l'air de tout apporte fraîcheur et diversité. « Seven dials » est sorti en 2014, il aurait pu voir le jour il y a cinquante ans, personne n'aurait vu la différence. Intemporel.

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