mercredi 30 juillet 2014

Interview avec Catfish

(c) J.PERRIAULT

(c) Wendy Develotte

Originaire du Jura, le duo Catfish dépasse de très loin tous les clichés véhiculés depuis le succès rencontré par les Black Keys et les White Stripes au début des années 2000. Au fil de différentes incarnations, guitare/batterie ou guitare/basse, en acoustique ou en électrique, le duo varie les plaisirs avec efficacité. Après un premier contact pris lors des dernières Eurockéennes de Belfort, Damien Felix, le guitariste de Catfish, a accepté de répondre à quelques questions envoyées par email...
 
 
Partager la batterie en deux quelle drôle d'idée !
Damien Felix (guitare) : C'est le point de départ de Catfish, l'envie d' avoir un duo qui délivre une musique puissante, brute où le rythme, la percussion soit une composante importante.
Et visuellement, cette configuration intrigue, attire, c'est un atout.

 
Par rapport à vos expériences précédentes, comment décririez vous la dynamique particulière du duo ?
D.F : Le duo permet d' aller au bout des choses, sans concession (pour peu qu'on s' entende avec son/sa partenaire!), les choix, les décisions sont plus facile à prendre. En même temps il y a forcément des contraintes puisqu'on est seulement deux, mais justement cela pousse à être créatif, à contourner ces contraintes, à chercher l' essentiel. Et en terme de complicité c'est vraiment bien.
 
 
Cette dynamique tient-elle du ping pong ?
D.F : Oui, mais dans ce cas nous sommes du même côté de la table! Nous sommes bien complémentaires.
 
 
Vous utilisez parfois sur scène un petit synthé, cela peut paraître anachronique compte tenu de votre style très roots ?
D.F : Nous avons certes une base très roots mais nos influences sont multiples, nous aimons chercher, évoluer, surprendre. Je ne pense qu'il y ai d'anachronisme, le blues est une musique en constante évolution, qui permet de mixer nombres d'instruments, de sons, selon l'esthétique que l'on recherche.
 
 
Vous faîtes partie tous les deux des signataires de la lettre ouverte des Eurockéennes sur l'intermittence. Un petit mot là dessus ?
D.F : C'est vraiment dommage de sous estimer l'impact économique de la culture sur un pays, mais en temps de crise c est bien souvent la première cible, en ce moment tout le monde essaie de défendre son morceau. J'espère simplement que ce statut qui permet aux artistes de présenter des projets travaillés, aboutis et de qualité va perdurer, c'est une chance pour nous comme pour les spectateurs.
Propos recueillis par email le 25 juillet 2014.
http://www.catfish-music.com/

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