samedi 27 avril 2013

Valerie June, La flèche d’or, 26 avril 2013.




« Bonsoir, je suis Valerie June et je vais jouer cette chanson toute seule ». S’en suit une interprétation déchirante au banjo. C’est ainsi qu’a débuté le concert de vendredi soir signant le retour de Valerie June, belle comme un cœur et toute de bleu vêtue, dans la capitale. C’est aussi le seul moment du show qui a ressemblé à la Valerie d’avant, l’artiste est aujourd’hui en pleine mutation et qu’il semble bien loin le temps de l’ « organic moonshine folk music » de ses premiers albums. Et pourtant il en reste quelque chose dans sa voix, entre folk, country et bluegrass. Désormais accompagnée par un groupe complet (basse, batterie, chœur, guitare, clavier/trompette) le creuset d’influences de Valérie s’est considérablement approfondi. Les différentes influences se superposent, se croisent, entre rock, blues et soul music. C’est un nouvel horizon qui s’ouvre devant elle et il est absolument fascinant, d’écouter son chant passionné déchirer la nuit parisienne. On pourrait facilement imaginer le Mississippi couler sous nos pieds. La musique de Valerie June est profondément terrienne et ancrée dans son sud natal. Et oui, quelque chose a changé chez Valerie June. Les yeux mi-clos, concentrée sur son sujet, l’artiste semble grave et terriblement sérieuse. Qu’est-il advenu de la chanteuse affable parlant au public entre deux chansons ? Ou est la fille accessible qui n’hésitait pas à taper la discute après les concerts ? Est-ce la notoriété nouvelle, le fait d’être désormais produit par Dan Auerbach (leader des Black Keys) ? Les sollicitations, les nombreux concerts, les voyages toujours plus longs ? La liste des interrogations est longue et nous laisse bien esseulé dans la nuit parisienne avec un seul regret au final : ce fût, beaucoup trop court… 
www.valeriejune.com

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