Empyr sera de retour cet automne avec un nouvel album intitulé « Unicorn ». Le label n’ayant envoyé que des CD sampler de cinq titres, ce post est à lire comme un avant-goût et non pas comme une chronique de l’album en bonne et due forme. La surprise, est quoi qu’il en soit assez grande à l’écoute de ces cinq extraits. Là où Mass Hysteria évolue subrepticement par touches et tout en douceur, Empyr rénove tout de fond en comble. Malgré tout le bien qu’on en a pensé, « The Peaceful Riot », le premier opus du groupe, restait très marqué par le grunge des années 90 et le métal du début de la décennie suivante. Genres dont il ne reste plus grand-chose, du moins sur ces cinq titres. Le nouveau son Empyr est ample, on pense au Kings of Leon : « Give me more », « Do it ». Dans le même ordre d’idée, le groupe intègre de nouveaux arrangements lorgnant du côté de l’électro et de la new-wave. En gros le quintet semble avoir un peu délaissé la guitare ou du moins ne l’utilise plus systématiquement pour composer. Mais que les fans se rassurent, Empyr reste un groupe de rock, « It’s gonna be » et « My own short news item » se chargent bien de contenter l’auditeur en manque d’adrénaline électrique. Et si ce deuxième effort marquait finalement les vrais débuts d’Empyr ? A vérifier lors de la sortie du disque le 15 novembre prochain.
jeudi 26 août 2010
mercredi 25 août 2010
Kaolin
Après quatre années de silence, le quintet Kaolin nous revient avec un nouvel EP. Trois titres, particulièrement soignés aussi bien électriques qu’acoustiques. On y trouve même une petite couleur « dance » sur le tubseque « Crois-moi » sorte d’hybride pop-rock discoïde qui rappelle un peu le « boys & girls » de Blur. Pour le reste, on retrouve la qualité d’écriture qui a fait la réputation du groupe depuis une grosse dizaine d’années maintenant. Les arrangements sont également réalisés avec beaucoup de minutie. La son est propre, la production douce et veloutée. Trois titres qui donnent l’eau à la bouche en attendant la sortie du quatrième effort du groupe prévue pour le 18 octobre prochain.
www.kaolinmusic.com
dimanche 22 août 2010
Bruce Cameron : « Midnight Daydream »
Dans la lignée du post d’hier, je vous propose aujourd’hui de continuer notre week-end Hendrixien en vous comptant l’histoire, découverte dans Rock n’Folk rendons à César ce qui lui appartient, du guitariste Bruce Cameron. Obscur guitar-hero, originaire de Caroline du Nord, ce dernier réussit en 1999 un coup fumant, passé complètement inaperçu à l’époque, mais qui aurait dû lui permettre de passer à la postérité. En effet à l’occasion de la sortie de son unique album connu, « Midnight Daydream » (publié sur un minuscule label indépendant Brain Cells Records ceci expliquant peut-être cela), ce dernier parvient à réunir dans son home studio Billy Cox et Buddy Miles, soit la section rythmique du Band of Gypsies. A ce casting royal s’ajoute également Mitch Mitchell, pour sa part ancien batteur de l’Experience, et Jack Bruce, le bassiste de Cream. Pas bégueule, Cameron laisse le chant à ses invités. Ainsi trois titres sont enregistrés avec Cox et Miles (ce dernier assure aussi le chant), Mitch Mitchell est quant à lui présent sur deux titres et Jack Bruce joue et chante également deux titres. Obsédé de l’idiome hendrixien, Cameron rend bien évidemment hommage à son héros, plutôt bien d’ailleurs, retrouvant en partie ses envolées blues à la pédale wha-wha (« Midnight Daydream », « Born to Lose », « Doctor Please », « A thousand Moons », « Raining the blues »). Mais Cameron est loin de se contenter du rôle d’Hendrix du pauvre. « I Want to be late », s’aventure sur un terrain nettement plus métallique, « Mind Gardens » évoque plutôt les Beatles, « So aliens have been here » est une tentative folk-rock et l’instrumental « Day after Yesterday » est lui carrément psyché : mellotron, flûte et sitar à l’appui. Si on regarde l’aspect positif des choses, Cameron réussi à livrer un album assez varié bien que clairement sous l’influence des années 60 et 70. Par contre à l’opposé on peut reprocher à cet effort d’être un peu trop long (14 titres, une heure de musique), manquant parfois cruellement de cohérence. Et si Cameron s’avère être un musicien pour le moins compétent, il a du mal à se détacher de ses modèles et son disque reste finalement toujours un cran (voire deux ou trois même) en dessous des enregistrements de cet age d’or du rock qui le faisaient rêver. L’histoire aurait pu être encore plus belle, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 15 septembre 1999 Cameron fait part de son intention de partir en tournée avec Buddy Miles et Billy Cox reformant pour l’occasion le Band Of Gypsies. Tournée qui n’aura finalement jamais lieu, Cameron étant retrouvé mort un mois plus tard. Suicide ou assassinat commis par sa petite amie ? Le mystère reste entier. Reste cet opus, honnête malgré ses défauts, qui pourra ravir les fans invétérés de Jimi Hendrix.
samedi 21 août 2010
Jimi Hendrix : Valleys of Neptune
La sortie de « Valleys of Neptune », album resté inédit de Jimi Hendrix, restera probablement comme l’un des évènements de cette année 2010 pour tous ses fans invétérés de part le monde (y compris votre serviteur). Cependant à l’heure d’attaquer cette chronique et avec le recul de quelques mois (l’album est sorti au printemps dernier), il y a quelques évidences qu’il n’est dans le fond peut-être pas inutile de préciser :
1°) Jimi Hendrix est décédé il y a quarante ans et il est quelque part complètement illusoire de croire à la sortie d’un nouvel album. Vu sous cet angle le coup de « l’album inédit » à tout de la légende urbaine.
2°) La discographie posthume de Jimi Hendrix étant, hélas, beaucoup plus imposante que les quatre malheureux disques sortis de son vivant, on est, depuis quarante, réduits à racler le fond des tiroirs. Donc, à chaque nouvelle sortie, on racle encore un peu plus profondément le fond desdits tiroirs jusqu’à en arriver à mettre sur le marché des disques honteusement inécoutables (cf. les soundchecks des concerts au Royal Albert Hall).
3°) C’est une opinion personnelle, mais après tout, on est en droit de penser que ces bassesses commerciales ne font pas spécialement honneur à la mémoire de cet authentique génie de la guitare, qui serait probablement mort de honte en écoutant ce que certains ont osé vendre comme des disques « inédits » de Jimi Hendrix.
Ceci posé, et pour en revenir à « Valleys of Neptune », les fans peuvent se le procurer sans être déçus, car dans le genre on a largement fait pire. Maintenant et contrairement à ce que le track listing peut laisser croire, une seule pièce est réellement inédite, le morceau titre et il est de plutôt bonne facture. Le reste du disque se partage entre versions alternatives « Stone Free », « Fire », « Red House » et ébauches : « Mr. Bad Luck » est également connue sous le titre « Look over yonder ». Notons également la reprise du « Sunshine of your love » assez différente de l’original, de Cream, Hendrix reprenant le riff du début avant de partir dans un délire basé sur le rythme. Enfin, et c’est tout à l’honneur des producteurs de l’album, cet opus privilégie les enregistrements originaux et n’ont pas été bidouillés après coup. Cependant les parties de basse et de batterie de trois morceaux (« Mr Bad Luck », « Lover Man », « Crying blue rain ») ont été enregistrées par Mitch Mitchell et Noel Redding (tous deux également décédés) en 1987. Donc en conclusion, et ce même si le présent album est plutôt agréable, on ne m’enlèvera pas de l’idée que le meilleur de Jimi Hendrix est déjà disponible en cd depuis bien longtemps. Pour finir, j’aimerais ajouter un petit mot sur la pochette intérieur du disque qui est s’ouvre sur une peinture de Jimi Hendrix himself, preuve de son talent protéiforme.
vendredi 20 août 2010
Mass Hysteria : « Failles »
Ça commence par une brutale décharge de guitare tricotant un motif métal. Pas de doute possible, on est bien chez Mass Hysteria, pilier de la scène métal française depuis la fin des années 90. Pourtant bien vite dès la troisième plage, l’album, intitulé « Failles » fait honneur à son titre. Si les guitares sont toujours aussi brutes, quelques « failles » apparaissent dans ce mur de béton armé. Le tempo se ralentit, devient lourd et quelques boucles électro (« Dysphoria »), synthés légers (« le magnétisme des sentiments ») donnant une petite couleur new wave, et audaces rythmiques (« Clean ») apparaissent, projetant le métal dans une autre dimension. Il ne suffit pas de jouer fort et de cogner comme des sourds. Ca c’est bon quand on a 20 ans. Mais si après 30 ans, on est encore membre d’un groupe, on a juste envie de musique. Et c’est tout simplement ce que prouve Mass Hysteria tout au long de ce sixième album. Au-delà de la musique, les paroles, engagées, délivrent néanmoins un message positif (« ne laissez pas la haine s’installer »). Tout en restant fidèles à ses convictions, les amateurs de gros son seront servis dans les grandes largeurs, Mass Hysteria prouve qu’en aérant ses compositions, le métal peut être adulte.
www.myspace.com/masshysteriaofficial
mercredi 18 août 2010
Sly Johnson : « 74 »
Au-delà de la musique ce premier album de Sly Johnson raconte un destin, celui du principal intéressé. Jusqu’à 2007, année où ils se sont séparés, Sly (Silvère) était membre du Saïan Supa Crew, sous le pseudonyme de The Mic Buddah, et pratiquait l’art du beatboxing. A l’heure du choix, au moment de s’embarquer dans une carrière solo, Sly s’oriente vers les racines, les galettes soul de l’age d’or (cf. la reprise du « FA FA FA FA FA » d’Otis Redding). Mais cet effort va au-delà du simple hommage respectueux. Avec l’aide de l’arrangeur Larry Gold (Erykah Badu, The Roots) et du producteur Jay Newland (Norah Jones, Ayo) Sly s’approprie, tout en y ajoutant sa touche personnelle, tous les styles : du Philly Sound à base de cordes (« Goodbye Tomorrow »), au son plus funky façon Stax à grand de renfort de cuivres (« Don’t Justify Yourself ») en passant par une petite touche Motown (« Star »). Pendant des années Sly a évolué dans le milieu du rap et il en reste quelques traces dans « Slaave 2 » (avec Slum Village en guest) ou dans les scratchs délicats de « I.S.A.R » et d’« Everybody’s got to learn sometimes ». Seul morceau en français, « 26.06.74 » (la date de naissance de l’artiste), qui clôt et donne son titre à l’album ouvre une nouvelle brèche entre slam (texte autant récité que scandé) et soul. Enfin, mention spéciale à l’excellente batteuse Cindy Blackman (Lucky Peterson, Lenny Kravitz) qui possède un groove typiquement féminin : « Sexy », « Hey Mama » et « Don’t Justify Yourself » en sont de belles preuves. Et si on tenait en Sly Johnson la voix soul masculine qui manquait à la scène française ?
mardi 17 août 2010
Interview Of Montréal (version française)
Tel un peintre, Kevin Barnes, leader d’Of Montréal, a le don de créer, album après album une toile sonore assez incroyable, essayons d’en savoir un petit plus…
Est-ce que tu penses qu’enregistrer avec des chanteuses de RNB comme Janelle Monae et Solange Knowles ouvre de nouvelles perspectives au groupe ?
Kevin Barnes : Je l’espère bien ! J’aimerai que tous les chanteurs de RNB me proposent des collaborations. J’adorerais écrire avec Erykah Badu, Estelle, Alicia Keys et, euh, Gladys Knight !
Pourrait-on dire que « Famine Affair » est une « anti-chanson d’amour » ?
K.B : C’est juste la fin d’une chanson d’amour, écrite dans la frustration et en plein désarroi. Mais bon des fois dans la vie quand tu penses que c’est fini, mort et enterré, c’est à ce moment là que les choses renaissent.
Il y a quelques années, j’ai vu le groupe jouer en duo de guitares acoustiques dans un magasin de disques à Paris. C’était une performance incroyable. Est-ce que tu aimerais enregistrer un jour un album acoustique ?
K.B : J’ai pour projet d’enregistrer un album à la guitare classique avec les cordes en nylon et je pense que c’est quelque chose que tous les songwriters devraient tenter. J’adore Léonard Cohen et il a enregistré des morceaux incroyables avec cet instrument. Si un jour, un de mes proches vient à décéder, j’enregistrerai cet album.
Dans sa version acoustique « coquet coquette » sonne comme une chanson pop-folk. La version studio se révèle être radicalement différente. Comment travailles-tu en studio ? Il semble que tu expérimentes beaucoup…
KB : Effectivement, j’expérimente beaucoup. C’est le grand avantage d’avoir mon propre home-studio. Je prends le temps de laisser les chansons se développer de manière organique. Si je ne sens pas la tournure que prend la chanson, je peux repartir de zéro et tout recommencer depuis le début. Ou bien je peux me contenter d’enlever certains éléments ou d’en déplacer d’autres jusqu’a ce que le résultat sonne excitant à mes oreilles. Comme je travaille seul, j’ai la liberté de procéder de la sorte sans heurter les sensibilités de qui que ce soit.
Est-ce que le groupe est populaire à Montréal ?
KB : Oui, on a toujours de supers concerts là-bas. Par contre, je ne sais pas si c’est à cause du nom du groupe où si c’est juste les gens qui sont super cools dans cette ville. Enfin, on se débrouille pas mal aussi à Toronto alors peut-être que les Canadiens kiffent notre son.
Est-ce que tu voudrais ajouter quelque chose pour finir ?
KB : Simplement, nous sommes très impatients de revenir en France en octobre prochain (le 7 à la Cigale, NDA). On s’amuse toujours pendant nos concerts à Paris. On y a aussi beaucoup d’amis et j’ai hâte de faire la fête pour nos retrouvailles ! On a vraiment l’impression que les français nous comprennent. C’est toujours un plaisir de jouer à Paris, c’est presque comme un concert à la maison.
Propos recueillis par email le 17 Août 2010.
Interview Of Montreal (English Version)
Kevin Barnes, from the band Of Montreal, is like a painter. Mixing sounds into each other, like painters mix colors, creating an unbelievable web of sounds. Let’s try to find out a little more…
1) Do You think that working with RNB singers like Janelle Monae and Solange Knowles may be a new opening for the band ?
Kevin Barnes : i hope so, i hope that every RNB singer asks me to co-write with them, i'd love to write with erykah badu,estelle, alicia keys and... uh...gladys knight.
2) Is "Famine Affair" an "anti-love song" ?
KB : it's just an end of love song, it was written out of frustration and dismay, but as it turns out, just when you think something is dead it arises again in full feather.
3) Few years back i saw the band playing an acoustic show case in a record store in Paris as a guitar duet. That was an awesome performance. Would you like to cut an acoustic album ?
KB : i plan on writing an album around the nylon string guitar, i feel that that is something all songwriters should attempt, i love the work of leonard cohen and he did great work with that instrument, if someone very close to me dies i will make that album.
4) In its acoustic version "Coquet Coquette" sounsd like a pop folk song. On the album it turns out to be completely different. How do you work on the studio ? It seems that you're experimenting a lot with your material...
KB : i do experiment a lot in the studio, it is the one great thing about working out of my home studio, i have a lot of time to let songs develop organically, if i'm not feeling excited about the way a song is turning out i can start from scratch and begin again, or i can just remove certain elements and move parts around until it feels exciting to me. i work alone so that i have the freedom to do that without hurting anyone's feelings.
5) Is the band popular in Montreal ? (I always wanted to ask you that)
KB : yes, we always have great shows there, but i don't know if it is because of our name or if there just happens to be a lot of cool people in that city, i mean we do well in Toronto too, so maybe Canadians just dig our sound:-)
6) Would you like to add something ?
KB : just that we are extremely excited about coming back to France in October. our shows in Paris are always amazingly fun and we have a lot of friends there that we can't wait to party with. we feel that the French really understand us, it is always a great feeling to perform there, it's almost like a home town show.
Thanks a lot !
www.ofmontreal.net
www.myspace.com/ofmontreal
lundi 16 août 2010
The Duke & The King : « Nothing Gold Can Stay »
dimanche 15 août 2010
Hindi Zahra : "Handmade"
Nouvelle venue, la chanteuse Hindi Zahra se considère comme une artisane de la chanson et c’est ainsi qu’elle a conçu son premier album, le bien nommé « Handmade ». Majoritairement acoustique, ce premier effort est à la croisée des chemins entre world music, jazz et soul music voir un soupçon de blues (l’hypnotique « Set Me Free », « At the same time »). Chantée pour partie en anglais et pour partie en langue vernaculaire (« Oursoul », «Imik Si Mik »), la musique de Zahra se veut particulièrement dépaysante mais également relaxante, ça fait du bien ! De plus, ce qui ne gâche rien, la belle possède une voix séduisante, gracile mais avec l’aplomb d’une chanteuse de jazz. Au point de penser que l’on tient en elle, à l’instar de Sandra Nkaké, une nouvelle perle de vocaliste. Les percussions enfin, finissent de donner un cachet exotique à cet album d’ici et d’ailleurs.
www.hindi-zahra.comwww.myspace.com/zahrahindi
samedi 14 août 2010
Paul Weller : « Wake Up The Nation »
vendredi 13 août 2010
Of Montréal : « False Priest »
mercredi 11 août 2010
Moleskin : « Voluntary Inventory »
L’écoute du premier album de ce quatuor parisien se révèle être un exercice de grand écart. De l’acoustique à l’électrique, du calme (« Just a few seconds » avec violoncelle si, si) à la violence ; des années 70 à nos jours. Si le disque commence plutôt paisiblement avec « Back to the Ashes », morceau plutôt psychédélique, la tension va crescendo jusqu’au riff musclé d’« Unclear » enquillé sans temps mort. Ainsi va Moleskin suivant une route partant de la country « Out of the Blue » pour arriver au metal. Si l’on pense souvent au hard-rock décadent des années 70, avec soli de guitares idoines, genre avec lequel le groupe renoue avec succès, d’autres sonorités nous ramènent vers le grunge des 90s. Débordants d’énergie, les Moleskin sont prêt à renverser tous les obstacles, y compris le manque de moyens qui affecte la production parfois un peu light de l’album (certainement pas la faute du groupe cependant). Certes, on ne pourrait entendre dans tout cela qu’un sympathique clin d’œil dans le rétro de nos souvenirs, et probablement qu’il y a un peu de ça dans leur démarche. Au contraire, réjouissons-nous d’avoir un groupe de musiciens de ce calibre (écoutez la très ambitieuse « Evergreen » qui clôt l’album), respectueux d’une certaine tradition rock et jouant avec passion la musique qu’ils aiment sans se poser plus de questions que cela.
www.myspace.com/moleskinfrance
lundi 9 août 2010
Johnny Boy : « Modern Idol »
dimanche 8 août 2010
Steno.P : L’esthétique des blocs
L’esthétique des blocs, premier effort du quintet Steno P, formé en 2007, pratique avec brio le mélange des genres. Si le disque s’ouvre sur sonorités ambiantes, les guitares prennent vite le dessus. Au fil de l’écoute les styles s’imbriquent les uns dans les autres, scratches hip-hop, riffs métalliques, rythmiques dub, passages électro, et toujours avec efficacité. Rythmiques tendues, paroles scandées et guitares tourbillonnantes sont au programme. Pourtant l’opus se révèle plutôt homogène grâce à un songwriting solide. Alors que l’album se déroule, l’auditeur fait la connaissance de Monsieur « Tout le Monde » Chapuis. Les paroles, assez engagées, tirent le portrait de cette caricature d’homme moderne et par extension du monde dans lequel nous vivons et de nos sociétés occidentales. Alors, bien évidemment ce n’est pas la joie : « aussi charmant qu’un tableur Excel » pour reprendre l’une de leur formule, plutôt bien trouvée. Dans le fond tout l’inverse de leur cocktail musical, plutôt euphorisant.
Pour acheter l'album cliquez ici
samedi 7 août 2010
Tournée de Mathieu Amalric
Joachim, producteur de retour d’exil entame une tournée avec une troupe de strip-teaseuses, uniquement dans les ports, afin d’éviter Paris, où pour des raisons mystérieuses, il est tricard. Les avis sont partagés sur le dernier film de Mathieu Amalric. D’aucuns trouvent le métrage « chiant » estimant qu’il ne se passe « rien ». Très clairement, si le scénario reste toujours plus ou moins abstrait, l’intérêt du film est ailleurs : dans le portrait du loser magnifique, père et mari défaillant, parfaitement campé par le réalisateur lui-même. Dans tout ces petits instants criants de réalisme qui sont les quotidiens des tournées. L’intimité backstage, les couloirs d’hôtels sombres où se font et défont les amours, les kilomètres avalés de nuit la clope au bec où encore dans ce très beau passage de musique live improvisé et saisi sur le vif dans un moment d’attente au milieu d’un hall d’hôtel… De plus, le film est porté par une excellente bande originale entre rock et jazz swing.
jeudi 5 août 2010
Cours Lapin
L’album éponyme de Cours Lapin commence sur une double méprise. Non le disque n’est pas un album resté inédit depuis les sixties dans le grenier de Françoise Hardy et non le groupe, n’est pas français en dépit de son nom et de sa pratique parfaite de notre langue. Originaire de Hovedstaden, au Danemark, et mené par la chanteuse Louise Alenius, Cours Lapin réussi ce petit miracle de proposer un album de pop française comme on n’en fait plus depuis bien (trop) longtemps, un peu à l’image d’April March il y a quelques années. Voix éthérée, ambiance acoustique, avec un soupçon de swing lent jazzy et une note légèrement baroque à la Danny Elfman, la musique de Cours Lapin porte quelque part bien mal son nom. Car son écoute ne donne pas vraiment l’envie de sprinter comme un dératé mais plutôt de s’allonger dans l’herbe dans les rayons de soleil couchant d’un soir d’été, comme pour mieux profiter de cette délicieuse langueur. C’est beau le spleen parfois…
www.myspace.com/courslapin
lundi 2 août 2010
Rhum For Pauline : Walker’s Lament
www.myspace.com/rhumforpauline