mercredi 2 janvier 2008

Après le Déluge de Robert Polidori.


Aujourd’hui pour la deuxième étape de notre voyage inaugural 2008, direction la Nouvelle-Orléans, autre grande destination musicale. Le photographe franco-canadien, Robert Polidori a passé une partie de son adolescence à la Nouvelle-Orléans. Après le passage de l’ouragan katrina (le 29 août 2005), Polidori a séjourné à quatre reprises dans la ville de son adolescence. Il en résulte ce livre mi-hommage, mi-testament sur la catastrophe. Somme de 336 pages. L’eau, la pluie apparaît telle le poison qui se répand pour la première fois dans les veines, laissant des dommages irréparables. Il en reste ces photos désolées, de paysages dévastés. Des carcasses de voitures, des pianos éventrés, des intérieurs démolis, voilà tout ce qui reste de la présence humaine, les signes qu’autrefois il y a eu de la vie à la Nouvelle-Orléans. Car il n’y a pas un seul être vivant représenté sur les photos de Polidori.

Pour quiconque a un jour connu la folle euphorie d’un samedi soir sur Bourbon Street, ce livre serre le cœur. Car, plus de deux ans après la tragédie, la Nouvelle-Orléans souffre toujours et à toujours besoin de nous (entre autres), les lointains cousins français. Plus de la moitié des habitants de la ville sont toujours en exil et, vraisemblablement, 200 000 personnes ne retrouveront pas leur domicile. Certes l’ouvrage est dispendieux (environ 72 €) mais une partie des revenus est reversée à l’association Tipitina’s Foundation, destinée à réhabiliter le vie musicale à la Nouvelle-Orléans ainsi qu’à la radio WWOZ afin de sauver toutes ces formidables musiques issues de Louisiane.

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