De son propre aveu, la chanteuse franco-américaine a plus l’habitude des big band que des grands orchestres symphoniques. L’exercice lui sied pourtant à merveille. Ainsi, l’Orchestre national d’Île-de-France (quarante musiciens) a donné une carte blanche à la chanteuse pour composer le programme au gré de ses envies. Au programme du classique attendu : George Gershwin (pour un intermède instrumental), Kurt Weill (l’Opéra de quat’sous), le merveilleux Michel Legrand (Devant le garage, extrait des Parapluies de Cherbourg) ou bien encore Frank Sinatra et Duke Ellington. Et puis des pièces moins connues de Stephen Sondheim ou Billy Strayhorn. Cécile McLorin Salvant ne s’est pas attaquée à l’exercice toute seule et est accompagnée (en sus de l’orchestre) de son propre trio, le fidèle et inamovible pianiste Sullivan Fortner, extrêmement délicat et talentueux, le contrebassiste David Wong et le batteur Kush Abadey. Les deux univers se rencontrent, s’amalgament, le trait d’union entre envolées classiques (vents, cordes et un pupitre de percussions) et swing jazz est parfait. Mais tout cela ne serait rien sans le charisme et l’élégance vocale de Cécile, aussi à l’aise pour chanter en anglais qu’en français qui transporte l’auditeur dans un univers de comédie musicale digne de l’âge d’or d’Hollywood. Non seulement Cécile chante à la perfection avec ce qu’il faut de coffre et d’émotion, mais incarne littéralement les textes avec moult contorsions et expressions du visage. Sa diction est également parfaite. Un talent immense, une des plus grandes chanteuses de sa génération.
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