De par ses origines, Anglais né au Pérou, possédant la double nationalité suédoise et installé désormais en France, Caesar Spencer a plus que le choix quant à la nationalité indiquée sur son passeport. A défaut de choisir, le chanteur préfère se concentrer sur sa musique qu’il envisage de manière internationale et comme un hommage à sa terre d’accueil (cf. la gainsbourgienne « When I whisper in your ear » en duo avec Mareva Galanter). Mais les choses sont un peu plus complexes. Si la pop anglaise constitue le socle solide sur lequel s’appuie l’artiste, comme le prouve son chant de crooner blasé, c’est pour mieux s’en échapper par la suite vers des rivages surf (« Hail Caesar »), des envolées cinématographiques ou classiques, sample de Beethoven à l’appui (« Jane loves the highway ») ou hommages à Gabriel Fauré (« Requiem »). C’est ainsi cette dichotomie baroque qui offre sa dynamique à l’album, oscillant toujours entre préciosité pop et éclairs de guitares dévastateurs. Avec l’aide de quelques soutiens légendaires (Jacqueline Taïeb ou Gilles « Olivensteins » Tandy) Caesar Spencer nous gratifie d’un impressionnant album, dense et ambitieux, dont on n’a pas fini de faire le tour de la richesse infinie de ses arrangements et de sa production à la précision millimétrique. A tel point que plusieurs écoutes, attentives et répétées, sont nécessaires pour digérer une telle somme. Forcément précieux et très probablement la bande son de notre été.
Www.facebook.com/caesarspencermusic
www.twitter.com/caesarspencer21
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire