A bien des égards, le power-trio ressemble un peu à cette étrange mascotte qui orne la pochette de ce nouvel album. Une créature onirique, perdue dans le monde moderne, industriel, ne comprenant pas très bien ce qu’il lui arrive ni où exactement elle est tombée. Chez Gliz, on ne se pose pas trop de questions et on fait les choses comme on les sent. Un groupe de rock sans guitare ni basse mais avec un banjo (électrifié tout de même procurer un semblant d’illusion) et un tuba. Le premier album « Cydalima » (2019) voyait le groupe évoluer sur une tonalité teintée garage rock. Une pandémie et un confinement plus tard, le power trio a affiné sa formule. Il reste toujours du garage ces poussées électriques, les aiguilles dans le rouge, défiées par le chant sur le fil de Florent Tissot où les relents du blues viennent hanter la musique (« Mass »). Mais le groupe a également gagné en profondeur, en relief et en couleurs grâce à l’ajout d’un orgue farfisa donnant vie aux aspirations psychédéliques du trio, tempo alanguie, ambiance planante mais tension sous-jacente. N’en déplaise les mélodies rêveuses du trio, l’anxiété reste le moteur qui fait avancer les compositions du groupe, qui, décidément, reste l’un des plus attachants de notre paysage musical. Les dix titres de ce nouvel effort en sont la preuve.
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