Faisant honneur au joli petit animal qui orne la pochette, Lux the band « really did put on the dog » (s’est mis sur son 31, ndlr) pour ce nouvel album. Renforcé par le bassiste Julien Boisseau (déjà présent sur scène depuis longtemps et dorénavant membre à part entière) et le batteur Amaury Blanchard, c’est avec un immense plaisir que l’on retrouve toute l’élégance du duo formé par Angela (chant) et Sylvain (guitare). Sans que le groupe le recherche vraiment, il fait revivre le rock des années 1970 grâce à une production au cordeau et à des arrangements mettant en valeur la guitare virtuose de Sylvain. Entre Laurel Canyon (souvent c’est la guitare folk que l’on retrouve à la base de toute les mélodies) et la noirceur du New York natal d’Angela, le groupe trouve sa voie naturelle. Car, c’est un paradoxe, malgré toute la luxuriance musicale déployée ici, la tonalité se veut plus sombre, hantée par les fantômes du passé. « A son of Sam » qui ouvre le disque évoque le tueur en série ayant terrorisé le New York des années 1970 (un thème déjà exploité par le regretté Elliott Smith sur le dernier album sorti de son vivant) ; « The ballad of John », hommage subtil à John Lennon, assassiné il y a 42 ans tout pile (le 8 décembre 1980, ndlr) ou presque. Et bien qu’écrite en 2019, « Did you hear they’re talking about the end of the world again » (titre prophétique) ne peut que résonner dramatiquement à nos oreilles après deux ans de pandémies et autres calamités guerrières. C’est une étrange dynamique qui anime le groupe les mélodies contrebalançant la noirceur des thèmes abordés. Si tout n’est pas rose dans le monde, Lux the band se charge de le rendre plus sympathique le temps que dure l’écoute de cet excellent album aux mélodies folk-rock et guitares acérées (la rageuse « Chemical Love »). Un album qui a du chien !
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