A l'instar des filtres de différentes couleurs accompagnant le disque, et permettant de dévoiler une foule de détails de sa magnifique pochette, ce premier album de Gliz se déguste et dévoile ses saveurs, l'une après l'autre, au fil des écoutes répétées. Et pourtant la chose démarre de manière classique : « The Cave » propose un son saturé et une batterie pleine de swing ; pas mal, on a l'impression d'être en terrain connu, sauf que cela n'est pas le cas. Il faut dire que le power trio n'a rien de classique. Point de guitare ici, mais un banjo parfois branché sur des pédales d'effet et un tuba (comme chez Delgres ou presque) en lieu et place de la basse. Ainsi équipé, le trio se glisse dans un interstice peu convenu au croisement des musiques roots (blues, country, soul, rock garage) et de la pop au lyrisme de la voix et de son chant expressif. Les yeux braqués sur les rétros (l'ombre de la décennie 60 plane sur l'album) mais résolu à aller de l'avant, Gliz réinvente le rock classique en utilisant des instruments qui ne le sont pas. Une belle route s'ouvre devant nous alors que l'album défile. Le point de départ est situé à Ivrey (64 habitants) dans le Jura.
Sortie le 14 juin.
En concert à Paris (Bateau El Alamein) le 7 juin
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