Le moins que l'on puisse dire à l'écoute de l'album est que le hasard fait parfois bien, et même rudement bien, les choses. Car sans hasard, cet album, voire même ce groupe n'aurait probablement jamais existé. Soul Return a donc donné naissance à un album par hasard. D'un côté on retrouve le guitariste J.J. Holiday qui, profitant d'une pause de son groupe fétiche les Imperial Crowns, s'est retrouvé à jammer avec le batteur Michael Barsimento et la chanteuse/harmoniciste Kellie Rucker. Cette dernière, enthousiasmée par le résultat, a proposer aux deux compadres d'enregistrer un album mais, seule condition mais vitale, la chose doit se faire vite car cette dernière n'a qu'un trou de dix jours dans son planning de tournées ! Il n'a donc fallu que dix jours pour concevoir cet album, mais quel album ! Certes, on n'affirmera pas ici qu'il s'agît d'une pièce révolutionnaire dans l'histoire du blues mais ce disque propose un autre plaisir celui de l'inattendu, de la surprise. Un disque somme toute assez simple, brut, mais porté par l'enthousiasme et le plaisir de jouer de la musique ! La batterie groove tranquille, la guitare est à l'avenant, sans effets superfétatoires, et le tout fonctionne particulièrement bien avec la chanteuse Kellie dont le timbre rauque semble avoir orienté la session vers un résultat brut de décoffrage. « Less is more », c'est tout simple mais quand l'amalgame fonctionne, et c'est le cas ici, le résultat est dévastateur ! Débordant de soul, dans le sens où le feeling prime au-delà de toute considération. La bande son idéale pour une virée dans un vieux pick up rouillé le long d'une route poussiéreuse…
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