Ancien leader de
Karkwa, souvent décrit comme le Radiohead francophone, Louis-Jean
Cormier est une célébrité dans son Québec natal. A telle enseigne
qu'il est membre du jury de ce que nos cousins Québecois appellent
« La Voix », l'émission que nous désignons, en bon
français, « The Voice ». Son deuxième album en solo,
voit Louis-Jean débarquer en France. Comme souvent au Québec,
Louis-Jean Cormier est à cheval entre plusieurs cultures,
francophone en Amérique du Nord, au croisement des cultures. C'est
un peu un résumé, de l'album, étonnant par sa diversité, partant
parfois dans des directions étonnantes. De Karkwa, il reste un
certain sens de l'emphase, une sorte de grandeur musicale qui se fait
jour au travers d'arrangements ambitieux et alambiqués sans
toutefois tomber dans la surenchère maladroite (« Vol
plané »). Mais à côté de cela, « Les grandes
artères » est également un album de chansons aux textes
justes et émouvants (cf. « J'aime mieux rêver que de voir
sans y croire » in « La fanfare » ; la sublime
« Faire semblant » ; « Traverser les
travaux ») dont les contours acoustiques se parent d'atours
folk (« Le jour où elle m'a dit je pars » ; « Jouer
des tours ») et country, banjo à l'appui (« Tête
première », « Traverser les travaux »). Dans ce
contexte la reprise de « Complot d'enfants » (Félix
Leclerc) fait office de lien entre les différents univers et de
figure tutélaire. Un excellent disque qui sort enfin en France, ça
n'a l'air de rien dit comme ça, mais c'est une très bonne nouvelle.
En concert le 16
mars 2017 à Paris (La Maroquinerie)
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