Guitariste aventureux, motivé par la soif des grands espaces et la découverte de sons différents, mais plus encore, curieux de l'autre, grand voyageur en musique, Mathias Duplessy est à la tête de ce projet baroque et original où il s'est entouré de trois vielles : japonaise, suédoise et mongole (instrument que l'on a également entendu récemment dans un cadre plus métal au sein du groupe The Hu) tous réunis derrière un alias commun : les frères de cordes ! L'album qui en résulte est une petite merveille de virtuosité navigant entre les styles, nos musiciens faisant office de bâtisseurs construisant, note après note, un pont imaginaire entre les cultures (un bien beau message soit dit en passant). Est-ce du folk, du jazz, du blues ou du country and western ? Non, rien de tout ça au sens strict et, pourtant, tout à la fois en même temps, après avoir emprunté nombre de traverses et autres chemins détournés. Si l'album séduit par ses reprises (le « Brothers in arms » de Dire Straits) qui, parfois, renforcent l'angle cinématographique du groupe (le thème « The good the bad the ugly » signé Ennio Morricone), l'essentiel est pourtant ailleurs. Dans le feeling constant qui porte la musique et emporte littéralement l'auditeur dans un long périple autour du monde. Un album délicat et doux (« Horizon blues ») quoique euphorisant (« Chiken del »), acoustique et chaleureux, mélodique à la douce mélancolie par lequel il convient de se laisser bercer. Magnifique !
https://mathiasduplessy.fr/En concert le 27/02 à Paris (Café de la danse)
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