Complètement passés sous nos radars jusqu'à présent, c'est avec ce premier album que l'on découvre le quatuor breton. Et c'est un bien étrange objet qui se cache derrière cette toute aussi intrigante pochette naïve. Sorte de trait d'union entre les années 1970 et 1980, Baston incarne une sorte de magma sonore où se télescopent nappes synthétiques, tantôt anxiogènes, tantôt hypnotiques et guitares d'obédiences garage, le tout porté par des lignes de basses énormes et une batterie métronomique quasi mécanique. Le chant, quant à lui, est noyé dans la nasse, une couche d'effet le masque, le déforme, au point de rendre les paroles quasiment inintelligibles dans un grand effet de délire kafkaïen. Une interrogation demeure cependant : est-ce du krautrock, de la cold wave, du garage/psyché ? Oui, oui et oui, tout en même temps ! Et c'est là que réside la grande réussite de ce disque, rendre cohérent tout un agrégat d'influences éparses dans un rendu harmonieux et impeccable. Il ne s'agît pas là d'un énième revival mais d'un disque autant personnel qu'intemporel. Et, de plus, sacrément réussi !
Facebookmardi 14 janvier 2020
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