Ce deuxième album de la chanteuse britannique s'impose, par sa qualité et sa facture, comme l'événement soul, un véritable coup de cœur, de l'automne et c'est une divine surprise. Toujours entourée d'une large formation (guitare, basse, batterie, claviers, cuivres et chœurs) la chanteuse est passée sous les fourches caudines du producteur étasunien Shawn Lee qui s'est évertué par tous les moyens possibles de retrouver le goût, la touche magique des années 1960, sous influence Stax et Motown, bien que mû par une dynamique tout à fait moderne. Et le résultat est à la hauteur des espérances les plus folles et l'égal des productions des labels de Brooklyn Daptone ou Big Crown (Lee Fields). Des les premières mesures du groove puissant, à l'esprit assez rock, du morceau titre, l'auditeur est emporté dans la faille temporelle et qu'est-ce que c'est bon ! Du songwriting malin et efficace (le hook de « I can't let this slip away » est irrésistible) à défaut d'être foncièrement original Un petit détour par le blues (« Tablecloth »), puis le jazz (la formidable "I feel it") et un virage deep soul plus tard (« Sinner ») et l'affaire est dans le sac ! La chanteuse module sa voix à l'envi en fonction des ambiances, assez variées mine de rien, faisant montre de ressources insoupçonnées nichées dans le fond de la gorge. Le tout est efficace et entraînant. On doute qu'Hannah Williams mesure effectivement 50 pieds (environ 15 mètres), mais cela ne change rien à la stature géante que la chanteuse est en train de se bâtir. La formation devrait faire des ravages sur scène.
https://hannahsoulwilliams.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/HWAffirmations/
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