samedi 1 décembre 2018

Sarah McCoy, l'Européen, 26 novembre 2018

(c) Cathimini

Après plusieurs années de flottement, et en dépit de prestations lives remarquées, notamment aux Nuits de l'Alligator, la carrière de Sarah McCoy, désormais installée en France, s'apprête à prendre un nouvel élan avec la sortie de son premier album l'année prochaine. En attendant cet excitant événement, Sarah a présenté ce nouveau répertoire, seule au piano, sur la scène de l'Européen lundi dernier. Alors que le noir se fait dans la salle, l'artiste se présente entourée de faibles lumières émanant d'ampoules à filament, comme autant d'étoiles brillantes dans la nuit. Une présence fantomatique que l'on remarque à son maquillage vif-argent, fait de paillettes scintillantes dans la pénombre. Et pourtant quasiment invisible dans le noir, la présence de la chanteuse est forte, son rire est sonore, son français presque parfait. Et la lumière se fait. En dépit de moyens réduits la salle déploie des trésors d'ingéniosité lumineuse pour mettre l'artiste en lumière ou en clair obscur. Une ambiance lumineuse à l'unisson de sa musique alternant le calme, les notes en sourdine, le silence et la tempête, le clavier frappé avec force dans un torrent de notes. La joie et la peine quand l'émotion afflue à fleur de peau en dépit de ses nombreux éclats de rires désabusés. Le jazz baroque, le blues et les torch songs restent le cœur de ses chansons qu'elle interprète d'un timbre puissant où le vécu ruisselle à flots. Grâce à son charisme, sa personnalité Sarah, absolument seule, nous a tenu en haleine pendant près d'une heure et demie. Il est magnifique de pouvoir faire autant voyager l'auditeur avec seulement 88 touches d'ivoire… 

https://fr-fr.facebook.com/SingerSarahMcCoy/
http://sarahmccoymusic.com/

1 commentaire:

Alechinsky a dit…

Très belle découverte.