jeudi 1 octobre 2015

Aldous Harding



Jeune artiste folk, ayant grandi à Lyttleton en Nouvelle-Zélande, Aldous Harding sort un premier album habité. Sans oser jusqu'à employer le terme de « gothique », il y a quelque chose de sombre et de mélancolique dans la musique d'Aldous Harding. Le disque s'ouvre avec « Stop your tears », une pépite dépouillée où la voix traînante d'Aldous se mélange harmonieusement avec les arpèges acoustiques. C'est à la fois simple, direct mais d'une beauté contagieuse. La plus belle chanson de ce premier disque est probablement « Two bitten hearts », le tempo est lent, les vocalises d'Aldous sont plus fragiles que jamais et le theremin apporte une note fantomatique et mystérieuse. Magnifique. Pourtant, jamais l'album ne sombre dans une noirceur excessive, certains titres comme « Hunter » possèdent une tonalité un peu plus celtique apportant une diversité bienvenue. La musique d'Aldous possède ce rayonnement intime et faible comme la flamme d'une bougie sur le point de s'éteindre (« Beast »). On écoute cet album comme on admire une plage ou une forêt en automne. Les beaux jours sont derrière nous, les agapes estivales sont terminées depuis longtemps maintenant et pourtant le paysage est toujours aussi beau.
https://www.facebook.com/AldousHarding

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