Ces dernières années, les Cure se sont fait assez rares. A l’exception d’un mini concert acoustique à l’Olympia en réponse à l’invitation d’une radio (impossible d’avoir des places) et d’une apparition au Live 8 à Versailles (idem), The Cure n’avait plus donné de vrai concert à Paris depuis l’an 2000, autant dire le siècle dernier. Côté disque, ce n’est pas mieux. A l’exception de (l’excellente) reprise du Love de John Lennon, sur l’album tribute, on ne les entend plus guère. Leur nouvel album (le premier depuis 2004) a tout de l’arlésienne qui commence à tourner à la mauvaise blague sans cesse repoussé à « une date ultérieure ». Aux dernières nouvelles il serait double et disponible à l’automne. Du coup, les Cure se retrouvent coincés dans une drôle de situation. Embarqué depuis un an dans une tournée mondiale afin de promouvoir un album pas encore sorti, et paraît-il, même pas fini. Cocasse. La composition du groupe a également évoluée depuis 2000, le guitariste Perry Bamonte et le clavier Roger O’Donnell sont partis, seul Bamonte a été remplacé par le revenant Porl Thompson. Ce changement de line up traduit une nouvelle orientation pour le groupe plus axé que jamais sur les guitares.
Le lien qui unit The Cure à son public est à la fois unique et très fort. Les concerts à Paris sont toujours une expérience particulière. Robert Smith adore autant les disques que les livres et se réfère autant à Nick Drake qu’à « l’étranger » de Camus ou au « fleurs du mal » de Baudelaire. De ce fait, Robert adore la France qui elle-même l’adore en retour. Le groupe est immensément populaire ici, probablement encore plus qu’au Royaume-Uni.
Ayant vu quatre fois les Cure auparavant, je pensais être prêt à tout et avoir tout vu. J’avais tort et c’était une profonde erreur de ma part. Démarré aux alentours de huit heures et quart, le concert s’est terminé un peu avant minuit. Oui, vous avez bien lu, ils ont joués pendant plus de trois heures et demi. Je n’en reviens toujours pas. Je n’arrive pas à croire que le temps ait passé si vite tellement j’ai adoré chaque seconde, chaque instant de cette soirée. Dès les premières notes de « plainsong », qui ouvre le show, la salle est plongée dans une ambiance à la fois irréelle et magique. Le light-show est particulièrement impressionnant, les lumières multicolores tourbillonnent dans tous les sens. Les Cure ont frappés très fort, grâce à une setlist particulièrement audacieuse : « Kyoto Song », « Jumpin’ someone else’s train », « Grinding Halt », « How beautiful you are » et j’en oublie certainement sont autant de titres pratiquement jamais joués en public. Et puis il y eut aussi les tubes : « Just like heaven », « Close to me », « In-between days ». J’ai eu un gros gros coup de cœur pour « a strange day » et sa guitare qui tourbillonne les oreilles, « Lovesong » et « From the edge of the deep green sea » trois de mes chansons préférées particulièrement puissantes ce soir. Le bassiste Simon Gallup est impressionnant et sautille comme un boxeur dans tous les sens. Porl Thompson qui ne joue pratiquement plus que sur des guitares demi-caisse est inspiré. Quant à Robert, et bien il est toujours le même, avec ses mimiques si particulières, son français parfois approximatif mais oh combien touchant et cette capacité à toucher le public, à créer une symbiose unique (rappelons que nous sommes quand même dans une salle de 15000 places). Et j’aimerais aussi rendre hommage au batteur Jason Cooper. En 2000, il me donnait encore un peu l’impression de « flinguer » les chansons à force de cogner comme un dingue. Ce n’est plus du tout le cas maintenant, le garçon a beaucoup bossé et ça s’entend. Puissant mais félin, il joue mieux que jamais. Et ce pendant trois heures trente. Je me répète mais quiconque s’est déjà assis derrière une batterie ou pris un jour une guitare entre ses mains ne peut qu’être admiratif d’une telle performance. Les rappels nous ramène en 1980 : « A forest » (Gallup énorme finit la chanson en solo avec le battement de mains du public pour seul accompagnement), « Play for today », « Three imaginary boys », « M ». Des retours sur scène il y en eut trois, quatre, je ne sais plus et je ne suis plus en état de compter de toute manière. On est sortis de Bercy comme des loques, plus de pieds, plus de mains à force d’applaudir à s’en choper des cloques, la tête à l’envers. On s’est fait retourner le cerveau mais d’une force, d’une violence, t’imagines même pas. Plus qu’un concert un putain de trip. C’est le plus gros groupe du monde, voilà c’est dit et c’est tout. Et notre petit groupe de potes a le cœur gros quand il faut se séparer sur le quai du RER.
Setlist : Plainsong, Prayers For Rain, A Strange Day, alt.end, The Walk, The End of the World, Lovesong, To Wish Impossible Things, Pictures of You, Lullaby, From the Edge of the Deep Green Sea, Kyoto Song, Please Project, Push, How Beautiful You Are, Friday I'm In Love, Inbetween Days, Just Like Heaven, Primary, A Boy I Never Knew, Shake Dog Shake, Never Enough, Wrong Number, One Hundred Years, Disintegration 1st encore: At Night, M, Play For Today, A Forest 2nd encore: Lovecats, Let's Go To Bed, Freak Show, Close To Me, Why Can't I Be You 3rd encore: Three Imaginary Boys, Fire In Cairo, Boys Don't Cry, Jumping Someone Else's Train, Grinding Halt, 10:15 Saturday Night, Killing an Arab 4th encore: Faith. Show was 3 hours and 30 minutes. (12/03 10:30)
http://www.thecure.com/
Le lien qui unit The Cure à son public est à la fois unique et très fort. Les concerts à Paris sont toujours une expérience particulière. Robert Smith adore autant les disques que les livres et se réfère autant à Nick Drake qu’à « l’étranger » de Camus ou au « fleurs du mal » de Baudelaire. De ce fait, Robert adore la France qui elle-même l’adore en retour. Le groupe est immensément populaire ici, probablement encore plus qu’au Royaume-Uni.
Ayant vu quatre fois les Cure auparavant, je pensais être prêt à tout et avoir tout vu. J’avais tort et c’était une profonde erreur de ma part. Démarré aux alentours de huit heures et quart, le concert s’est terminé un peu avant minuit. Oui, vous avez bien lu, ils ont joués pendant plus de trois heures et demi. Je n’en reviens toujours pas. Je n’arrive pas à croire que le temps ait passé si vite tellement j’ai adoré chaque seconde, chaque instant de cette soirée. Dès les premières notes de « plainsong », qui ouvre le show, la salle est plongée dans une ambiance à la fois irréelle et magique. Le light-show est particulièrement impressionnant, les lumières multicolores tourbillonnent dans tous les sens. Les Cure ont frappés très fort, grâce à une setlist particulièrement audacieuse : « Kyoto Song », « Jumpin’ someone else’s train », « Grinding Halt », « How beautiful you are » et j’en oublie certainement sont autant de titres pratiquement jamais joués en public. Et puis il y eut aussi les tubes : « Just like heaven », « Close to me », « In-between days ». J’ai eu un gros gros coup de cœur pour « a strange day » et sa guitare qui tourbillonne les oreilles, « Lovesong » et « From the edge of the deep green sea » trois de mes chansons préférées particulièrement puissantes ce soir. Le bassiste Simon Gallup est impressionnant et sautille comme un boxeur dans tous les sens. Porl Thompson qui ne joue pratiquement plus que sur des guitares demi-caisse est inspiré. Quant à Robert, et bien il est toujours le même, avec ses mimiques si particulières, son français parfois approximatif mais oh combien touchant et cette capacité à toucher le public, à créer une symbiose unique (rappelons que nous sommes quand même dans une salle de 15000 places). Et j’aimerais aussi rendre hommage au batteur Jason Cooper. En 2000, il me donnait encore un peu l’impression de « flinguer » les chansons à force de cogner comme un dingue. Ce n’est plus du tout le cas maintenant, le garçon a beaucoup bossé et ça s’entend. Puissant mais félin, il joue mieux que jamais. Et ce pendant trois heures trente. Je me répète mais quiconque s’est déjà assis derrière une batterie ou pris un jour une guitare entre ses mains ne peut qu’être admiratif d’une telle performance. Les rappels nous ramène en 1980 : « A forest » (Gallup énorme finit la chanson en solo avec le battement de mains du public pour seul accompagnement), « Play for today », « Three imaginary boys », « M ». Des retours sur scène il y en eut trois, quatre, je ne sais plus et je ne suis plus en état de compter de toute manière. On est sortis de Bercy comme des loques, plus de pieds, plus de mains à force d’applaudir à s’en choper des cloques, la tête à l’envers. On s’est fait retourner le cerveau mais d’une force, d’une violence, t’imagines même pas. Plus qu’un concert un putain de trip. C’est le plus gros groupe du monde, voilà c’est dit et c’est tout. Et notre petit groupe de potes a le cœur gros quand il faut se séparer sur le quai du RER.
Setlist : Plainsong, Prayers For Rain, A Strange Day, alt.end, The Walk, The End of the World, Lovesong, To Wish Impossible Things, Pictures of You, Lullaby, From the Edge of the Deep Green Sea, Kyoto Song, Please Project, Push, How Beautiful You Are, Friday I'm In Love, Inbetween Days, Just Like Heaven, Primary, A Boy I Never Knew, Shake Dog Shake, Never Enough, Wrong Number, One Hundred Years, Disintegration 1st encore: At Night, M, Play For Today, A Forest 2nd encore: Lovecats, Let's Go To Bed, Freak Show, Close To Me, Why Can't I Be You 3rd encore: Three Imaginary Boys, Fire In Cairo, Boys Don't Cry, Jumping Someone Else's Train, Grinding Halt, 10:15 Saturday Night, Killing an Arab 4th encore: Faith. Show was 3 hours and 30 minutes. (12/03 10:30)
http://www.thecure.com/
Quelques souvenirs :
The Cure : Lovesong (live 2001)
The Cure : From the edge of the deep green sea (live 1992 - Show)
4 commentaires:
En tant que curiste depuis 24 ans, je viens déposer un petit commentaire. C'était mon 5ème concert, et je n'avais jamais été déçue auparavant. Pour autant, je ne m'attendais pas à être scotchée comme ça! Incroyable. Concert magique d'un bout à l'autre. Tous les albums représentés. Sans un seul temps mort. Le plus grand groupe pour moi. Bon ok, je suis fan... Mais objective quand même ;-) Merci Robert. Thank you The Cure.
Et bien dis sonc tu ne t'ennuies pas The Cure le groupe mythique cela a du être vraiment un momemnt d'anthologie d'après ce que je lis, c'est super !
@ Yo : Merci de ta visite. C'était le cinquième concert pour moi aussi et c'était vraiment exceptionnel. Juste une petite précision, si j'ai bien compté, la setlist contient 43 chansons! 43! Je pense que ça se passe de commentaires. J'espère vraiment qu'ils vont revenir une fois l'album sorti. Thank You Robert.
J'espère bien qu'ils reviendront pour le nouvel album. Bien que ça sente un peu l'Arlésienne leur histoire... Allez Robert, allez Simon, c'est pour quand hein?
Enregistrer un commentaire