Enregistrer un bon album de blues est avant tout une question d’authenticité. Prenez Rit par exemple plutôt que de tenter d’émuler le style du Delta, qu’il n’arrivera jamais à égaler, le musicien préfère adapter le style à ce qui lui correspond et qui, au final, lui permet d’accéder à une forme de sincérité honnête, désarmante, et profondément touchante (« Je n’ai que le blues »). En l’espèce, Rit plutôt que de baragouiner en anglais préfère le chant en français quitte à flirter avec un flow quasi hip-hop (« Huckleberry Finn Blues ») ou à se rapprocher d’une esthétique proche de la chanson. Dans le même ordre d’idée, Rit fait tout et tout seul. Les guitares sont tantôt slidées, tantôt folk, où se lancent dans le grand bain électrique avec une abrasivité juste et mesurée. Le battement est réduit à sa plus simple expression, une grosse caisse, une cymbale mais cela suffit pour procurer ce feeling entre groove et transe hypnotique (« Le fond et la forme »). Mettant en avant cette rugosité qui n’appartient qu’à lui, Rit joue le blues comme personne. C’est un vrai artiste.
https://www.instagram.com/rithommequintet/
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