Commençons par saluer la première partie assurée par la jeune chanteuse Malo Texier. S’accompagnant seule à la guitare, électrique son clair ou folk, cette dernière fait preuve d’une certaine maîtrise vocale grâce à son chant élastique et expressif, tout en français, une rareté chez les chanteuses inspirées par la soul. Son jeu, tout au doigt sans médiator est fin, tantôt empreint de swing jazzy, tantôt fait d’arpèges délicats. Le rendu scénique est assez chouette.
Alors que sur l’écran dans le fond (rappelons que l’Archipel est également une salle de cinéma, l’artiste saura s’en souvenir au moment de reprendre « Pat Garrett et Billy le kid » de Bob Dylan) défilent un montage représentant les peintures de l’artiste Sinéad Smyth, qui a également illustré la pochette de l’album, le duo Oisín Leech (chant, guitare, harmonica) et Tony Garnier (contrebasse) prennent position sur la petite scène. Nous sommes instantanément saisis par la beauté mélodique du concert. Les cordes des instruments sont délicatement arpégées, il se dégage de la musique un sentiment double à la fois mélancolique (Nick Drake n’est jamais bien loin cf. « October Sun ») et d’une grande sérénité. A l’opposé de ce que laisse supposer ses mélodies, Oisín Leech se révèle assez drôle sur scène, parsemant le concert de nombreuses anecdotes datant de l’époque où il gérait un club folk en Irlande (le bougre est bavard!) Le spectateur, bercé par l’évidence mélodique des accords échappés de la guitare, aura voyagé, en musique, jusqu’à la pointe nord de l’Irlande, vue sur l’océan, où l’album a été enregistré.
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