Puisqu’il s’agît du premier album en commun des deux amis musiciens et qu’il y règne en l’occurrence une ambiance particulièrement cinématographique, nous parlerons donc en l’espèce d’une association de malfaiteurs. Et quelle association ! Et quels malfaiteurs ! Qui n’en veulent point à votre porte monnaie mais qui ont plutôt vos oreilles dans le viseur. Lorgnant vers le côté obscur des années 1980, naviguant à vue quelque part entre Depeche Mode et les BO de John Carpenter, le duo conçoit cet album comme la bande originale d’un film noir oublié des années 1980 où l’hémoglobine coule à flot, contenant son lot de synthés obliques et bancals (« The Empire(s) »). Une tension lancinante s’empare du disque (« The Candie(s) ») faisant monter la pression sans occulter non plus un certain héritage punk (« The Son(s) ») et des guitares discrètes (« The Beast(s) ») mais judicieuses qui font du bien. La sublime pochette, se jouant des codes des séries B gores et horrifiques, traduit bien l’intention finale. La recette fonctionne, au-delà même de toutes les espérances, le duo ayant le bon goût d’ajouter une note de répétition hypnotique à toute cette affaire. Une réussite !
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