Depuis ses collaborations avec nos Bertrand Burgalat ou Aquaserge nationaux, l’Américaine April March s’est depuis longtemps taillé une place de choix dans tous les petits cœurs des amateurs de pop d’ici. Avec le duo Staplin, April s’est trouvé de nouveaux compagnons, traçant un sillon plus ou moins parallèle à celui entamé avec Burgalat tout réussissant à faire évoluer la chanteuse vers de nouveaux horizons. Il y a tout d’abord ces influences sixties qui ne sont jamais très loin de la chanteuse, rappelons-nous le siècle dernier quand April reprenait, dans la langue de Voltaire svp, « Laisse-tomber les filles ». Si elle n’a pas tout à fait disparue, fort heureusement cf. le merveilleux bonbon gainsbourgien « Les Fleurs Invisibles », April quitte peu à peu les yéyés au profit d’un psychédélisme abstrait de bon aloi (cf. « Ton Rayon Vert » qui ouvre le disque ; « Ombres ») lorgnant les sixties avec moins d’assistance. Son grain de voix mélodieux, toujours aussi à l’aise en français comme en anglais, se marie merveilleusement bien au giclées de guitares fuzz, à la basse ronde imprimant un rythme implacable et aux autres nappes synthétiques vintage barrées, et cela constitue une surprise agréable quoi qu’attendue. Consistant mais varié voici un album plus que réussi et qui passe comme une lettre à la poste. Vivement conseillé.
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